Je suis prêtre, catholique, j'ai 59 ans. Je suis le curé de Aire sur la Lys et de vingt clochers qui entourent ce bourg rural, 25 000 habitants dans le Pas de Calais. En ouvrant ce blog, je désire pouvoir échanger avec celles et ceux qui se balladeront sur le parvis de ma collégiale "virtuelle".
Ami(e) toi qui es de passage puisses-tu découvrir mes passions, mes humeurs, mes convictions et mes doutes. je suis passionné par ma vie de prêtre qui me plonge chaque jour dans la vie des hommes. C'est au coeur de l'humain que l'on découvre le divin. je fais cette expérience quotidiennement.
l'Eglise est ma famille, elle m'a fait grandir dans la foi, mais elle me fait souvent souffrir par ses prises de positions et ses lenteurs... toutefois, de temps en temps de belles pages s'écrivent grâce à elle.
Sois le témoin de mes enthousiasmes et de mes cris de colère... mais que cet espace de liberté soit aussi le lieu d'échanges fructueux, alors ami(e) de passage ou régulier prends ta plume toi aussi, j'attends tes réactions, d'avance merci.
Bruno.
(les illustrations, notamment des pages d'Evangile, proviennent des vitraux d'Arcabas ou des dessins de Jean Capelain)
Bilans, marges brutes,
productivité, investissements, pression fiscale… tous ces termes ménent le monde et les
rapports entre les hommes, les pays….
Le CAC 40, le PIB, la Croissance…
tous les jours nous sommes abreuvés de chiffres qui souvent nous portent au
pessimisme et à la désespérance. C’est dit-on l’économie réelle !
La mamie qui accueille ses petits-enfants
le jour de vacances, la personne hospitalisée que l’on visite, la vie associative auprés des démunis :
restau du cœurs, secours populaire ou catholique… les clubs sportifs, les
associations de défense, les syndicats, les parents d’élèves, les clubs divers…
La vente actuelle des tulipes
contre le cancer qui mobilise tant de bénévoles pour cueillir, assembler,
livrer, vendre… nous pourrions multiplier à l’infini l’ouvrage des bénévoles de
tous âges, de toutes obédiences qui
donnent de leur temps, agissent sur tous les fronts. Que serait notre société
si elle se résumait à l’économie de marché ?
La vie de l’Eglise
depuis 2000 ans s’inscrit dans ce courant. Jésus de Nazareth vient détourner de
leur travail productif Jacques et Jean, les fils de Zébédée, Simon et André,
les pécheurs du lac et même Matthieu le collecteur d’impôts pour les entraîner
dans le don d’eux-mêmes, « vous n’emporterez rien pour la route, si ce
n'est un bâton ; vous n’aurez ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans vôtre ceinture.
Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. Quand vous avez
trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ ».
Marc 6, 7-10.
Au terme de la route, le Seigneur
ne nous demandera pas notre fiche de salaire, le montant de notre compte en
banque, le nombre de nos enfants et petits enfants, non rien de tout cela. La
seule question sera : « as-tu donné de ton temps
bénévolement ? ».
« J’ai eu faim, m’as-tu
donné à manger, j’étais étranger m’as-tu accueilli, j’étais malade, en prison
m’as-tu visité ? » Matthieu 25.
Voilà, sans-aucun doute la seule
économie qui vaille en temps de croissance ou de décroissance, et ils sont si
nombreux celles et ceux qui oeuvrent dans cette économie de la gratuité et du
don, grâce à elle nous pouvons entrevoir l’Avenir dans l’Espérance. « viens vite mon ami tu
as été fidèle en peu de choses, viens que je t’en confie de plus grandes ! »
Mtt 25, 21.
Chaque fois que je rencontre un groupe de jeunes pour une conversation à bâtons rompus, la question
arrive : « Vous y croyez vous au paradis ? ».
Ce que je sais, c’est que Jésus à maintes reprises nous en fait la promesse « Celui qui croit en moi, vivra éternellement ! » jusque sur la croix où, s’adressant à son compagnon d’infortune, il lui dit : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis ! ».
Tous, que nous soyons croyant ou non, nous aimerions bien un jour partager ce bonheur de traverser la mort pour vivre dans un Amour total, réaliser cette soif de bonheur qui nous habite et que nous aimerions accomplir.
Le Paradis, il nous arrive d’y goûter déjà ici sur terre, il nous arrive de renconter des moments intenses de complicité, de joie, d’émerveillement, des instants de plénitude qui nous donnent l’impression que le Ciel nous est ouvert. Sachons les apprécier même s’il nous faut parfois, vite redescendre sur terre et vivre un désenchantement.
Et les jeunes de poursuivre : «l’enfer vous y croyez aussi ? ». Là encore, il nous arrive de le rencontrer sur cette terre, n’est-ce pas ? Car l’homme peut être un loup pour l’homme ! combien de souffrances inutiles, d’enfances blessées et meurtries, de victimes de guerres et de violences en tout genre, combien de paroles assassines, blessantes !
Le Credo nous dit que Jésus est descendu aux enfers, ne serait-ce pas pour aller y chercher l’homme le plus déshumanisé qui soit, celui qui est au fond du fond du trou ? Telle est mon espérance, le mal est vaincu. « Voilà pourquoi Marie, tu appeleras ton fils : Jésus, ce qui veut dire : Celui qui sauve ! ».
La foi en Christ n’est-elle pas source d’une Espérance incroyable ?
A la suite de certains prêtres, de cardinaux, d’anciens présidents de la république voici maintenant un ministre qui se comporte mal. Et chacun de proclamer :« décidemment tous pourris », « on ne peut faire confiance en personne !»
Ce climat délétaire où chaque jour nous révéle son lot de tricheries, d’escroqueries, de mensonges nous conduit parfois, souvent peut-être, à l’écoeurement ! A ce côté face correspond le côté pile : Quelle chance avons-nous de vivre dans une démocratie où tant bien que mal et finalement plutôt bien, la justice peut s’excercer et, où même les plus grands ne sont pas indemnes de poursuites. Il suffit de jeter son regard sur beaucoup d’autres pays : Russie, Corée et tant d’autres pour mesurer la chance d’habiter là où nous sommes.
Notre foi nous invite à considérer le péché de l’homme comme originel, comme intrinséque à notre vie. L’histoire de l’humanité nous déverse son tombereau d’ignominies, de parjures, de violences et de cruautés en tout genre.
La résurrection du Christ ne fait que mieux nous inonder de lumière. Hier, au cours d’une réunion de parents en catéchése une maman disait : « Bien sûr que j’y crois à la Résurrection, enfin le plein d’Espérance, sinon nous sommes déjà dans le tombeau !». Eh oui ! la pierre est roulée, le tombeau de la mort est vide, l’homme n’est pas voué à la médiocrité mais à la vie divine. Encore nous faut-il dés aujourd’hui savoir au-delà des scandales et de notre propre péché nous ouvrir à la confiance, confiance en soi-même tout d’abord, mais aussi aux autres. Ouvrons les yeux ! Nous sommes aussi entourés de saints et de saintes, ils ne font pas de bruits, ils sont nombreux, ils agissent dans l’ombre certes, mais ils nous révélent une lumière qui prend sa source en Christ : « Vous êtes la lumière du monde, vous êtes le sel de la terre ! ». Alléluia !
Nous attendons le soleil et la chaleur du printemps avec
impatience. Voilà des mois que nous subissons l’humidité de l’air, la pluie, la
neige, le vent : lemoral de beaucoup est affecté.
Nous devrions être habités de la même impatience en vue du retour
du Seigneur : Viens Seigneur, nous subissons l’égoïsme, la violence, les
outrages… les infos nous parlent sans-cesse d’otages innocents retenus depuis
des mois, de la guerre absurde en Syrie et ailleurs… Le mal est aussi proche de
nous, en nous, il nous enserre de toutes parts…. Oui , que ton règne vienne,
Viens Seigneur nous attendons avec impatience que le soleil et la chaleur de ton Evangile se
répandent autour de nous.
Les hirondelles vont bientôt être de retour, les jonquilles
ont fait leur apparition, d’ici quinze jours les aubépines seront en fleur…
Le pape François ne cesse de nous étonner, de nous
interpeller aussi :
“Ne vous laissez pas voler votre espérance“, lance t-il aux jeunes
détenus d’une prison romaine. »
Aux
prêtres :"Voilà ce que je vous
demande: soyez des pasteurs pénétrés de l’odeur de leurs brebis, qui sentent
cette odeur".
« Suivre, accompagner le Christ, rester avec
Lui exige de sortir: de soi-même… si nous voulons le suivre et rester avec Lui,
nous ne devons pas nous contenter de rester dans l'enceinte des
quatre-vingt-dix-neuf brebis ; nous devons sortir, chercher avec Lui la brebis
perdue, celle qui est la plus éloignée".
Laure
et André, Sabrina d’ici quelques jours, reçoivent le sacrement du baptême en
cette nuit de Pâques, ils sont ainsi des milliers d’adultes qui en France font
le choix de demander à L’Eglise de les initier à la vie chrétienne.
Déjà,
malgré le froid, le soleil fait son
apparition, en Eglise nous ne cessons d’être ravivés dans notre
espérance !
Tiens
au fait, cette nuit comportera une heure en moins, nous passons de l’heure
d’hiver à l’heure d’été. Comme les jeunes parents, qui viennent d’accueili leur
premier enfant,bousculent leur emploi du temps pour se caler sur les heures de
bébé, puissions-nous, nous aussi, nous mettre à l’heure de Dieu….
C’est fou l’obscurantisme et la
haine des hommes. Si vous allez vous ballader, et je ne vous le conseille pas,
sur les sites de chrétiens tradis, lesquels n’ont de cesse de dire leur soumission
à la papauté, vous serez sans-doute comme moi choqués de la virulence de leurs
attaques et de leurs propos. Je pense que l’on ne peut par là que retrouver le
climat délictueux qui conduisit les pharisiens et le peuple à lyncher le Christ
et le condamner sur la croix.
Haro sur le pape François, lequel
se présente comme l’évêque de Rome, refuse
de porter les chaussures rouges , l’anneau
du pécheur et la croix en or, va célébrer le jeudi saint avec les mineurs en prison… et comble du comble,
préfère loger à Ste Marthe avec les évêques et les prêtres de passage plutôt
que dans les marbres des appartements pontificaux :
« la basilique St Pierre
sera mise en location, la voiture papale sera mutualisée pour l'ensemble de la
Curie, pour les voyages en avion on utilise easy jet....
Désolée, mais alors là je n'y comprends plus rien
! On pourrait peut être suggéré au Prince Charles lorsqu'il devriendra roi, de
louer son Palais, et de reprendre les calèches à cheval dans les rues de
Londres cela devrait être pas mal non ! »
Ils récriminaient il y a 2000
ans, parce que Jésus allait manger à la table des publicains et des pécheurs,
parce qu’il se laissait laver les pieds par la prostituée, parce qu’il disait
qu’il était venu non pour les bien-portants mais pour les malades et les
pécheurs !
Si,si, ils se réjouissent que le pape François parle du Mal et du Démon !
certes, il est à l’œuvre, en chacun d’entre-nous !
le pape "doit ouvrir les bras pour (...) accueillir avec
affection et tendresse toute l'humanité, spécialement les plus faibles, les
plus pauvres, les plus petits". "La tendresse dénote une force d'âme
et une capacité d'attention, de compassion, de vraie ouverture à l'autre, une
capacité d'amour". "Nous ne devons pas avoir peur de la bonté,
et même pas non plus de la tendresse!", s'est exclamé d'une voix forte le
pape François sous les applaudissements de la foule.
Timothy Radcliff, l’ancien Maître général des dominicains
avaient déjà fait l’éloge de la tendresse.
Beaucoup, chez les plus âgés d’entre-nous ont eu peu de
calins et de bisous au cours de leur enfance, ce qui ne signifie pas loin de là,
que l’amour était absent, mais c’était ainsi, il y avait plus de pudeur, de
rigueur aussi.
A notre époque, nous découvrons combien la fraternité se
nourrit de la bonté, de l’attention et de la tendresse. Tenir la main d’un
frère malade, se prendre dans les bras, caliner, marcher main dans la main,
marquer de l’attention pour l’autre, tout cela a une importance primordiale.
Notre pape François touche le cœur des gens par son
attention : « Bonsoir », « allez vous coucher, passez une
bonne nuit », « Bon appétit »… ssS’adressant aux
journalistes : « Je vous avais dit que je vous aurais donné de
grand cœur ma bénédiction. Étant donné que beaucoup d’entre vous
n’appartiennent pas à l’Église catholique, d’autres ne sont pas croyants,
j’adresse de tout cœur cette bénédiction, en silence, à chacun de vous,
respectant la conscience de chacun, mais sachant que chacun de vous est enfant
de Dieu. Que Dieu vous bénisse. »
Tout cela sent bon l’Evangile à
quelques jours où nous célébrerons Jésus déposant son vêtement et lavant les
pieds de ses apôtres.
Dans nos familles, dans nos
paroisses, dans nos communautés religieuses : « Nous ne devons pas avoir peur de la
bonté, et même pas non plus de la tendresse!"
« Malheur
à moi si je n’annonce pas l’Evangile…nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs
et folie pour
les païens », c’est cette phrase de St Paul dans sa lettre aux
corinthiens que le pape François a commenté dans sa première homélie.
« L'Eglise
"n'est qu'une ONG" si elle ne professe pas Jésus et n'accepte pas de
porter sa croix » ; Le pape François a aussi appelé les cardinaux,
les évêques et tous les prêtres à « "cheminer, édifier,
professer" leur foi. Mais tout cela n'est que "mondain" si ce
n'est pas ancré dans le Christ », a-t-il martelé.
Dans le
Nouveau testament comme dans toute l’histoire de l’ Eglise, l’annonce de
l’Evangile s’est faite par de mulltiples visages et par des personnalités
diverses : Marc, Luc, Jean, Paul, Matthieu, Jacques, Pierre mais
aussi : St Dominique, St François, St Thomas d’Acquin…. Des hommes mais
aussi de nombreuses femmes : Claire d’Assise, Thérése d’Avila ou de
Lisieux…
Des
sensibilités différentes pour un même Evangile, des accents différents qui orientent
l’Eglise pour répondre aux urgences du temps présent. Un cardinal de Buesnos
Aires, défenseurs des pauvres qui se présente comme le nouvel évêque de Rome,
avec l’intention d’évangéliser la ville sainte à nouveaux frais, et par là même
d’entrainer toute l’Eglise, chaque chrétien, dans le dynamisme d’annonce de
l’Evangile, avec une attention soutenue pour les pauvres de chez nous et du
monde, le tout dans une humilité, une simplicité et une fraternité vécues… Quel
beau programme !
"Ne cédons pas au pessimisme, jamais, ni à
l'amertume que nous tend le Diable chaque jour", "La vérité chrétienne, a-t-il ajouté,
est attrayante et persuasive, parce qu'elle répond au besoin profond de
l'existence humaine".
Nous venons
de vivre un grand moment, foule immense de celles et de ceux qui, place St
Pierre dans la joie et la liesse accueillent leur nouveau pape et crient :
« Viva el papa » depuis que la
fumée blanche est apparue. Alors que son nom n’est pas encore connu, ni
proclamé, nous l’accueillons à Rome certes, mais aussi sur toute la planète
comme celui qui nous est donné : présent pour aujourd’hui est demain,
cadeau que Dieu nous fait.
Nous attendions l’archevêque de Milan, celui de Vienne, de
Québec ou de Rio et voilà qu’à la surprise générale il nous vient de Buesnos
aires.
François, il se nomme. François comme François le poverello d’Assise,
le pauvre, le très-bas… tout un programme. Il ne s’agit pas de politique, d’organisation
de la Curie, de savoir s’il faut mettre un autel a l’endroit ou a l’envers, non
il faut aller au cœur de l’Evangile à la rencontre du Christ qui ne cesse d’aller
manger à la table de pauvres et des pécheurs, du Christ vers qui les Maîtres de
la loi, les pharisiens et les bien-pensants récriminent.
Et François apparaît, simple, ému presque tétanisé…. « Je
suis vôtre évêque » dit-il aux romains, « prions pour votre évêque
émérite : Benoît », « bénissez-moi avant que je vous bénisse »……
Tout cela sent bon le Concile Vatican II. Il s’agit bien du
nouvel évêque de Rome, sucesseur de Pierre, qui, au milieu des autres évêques,
a pour Mission la communion et l’unité dans l’Eglise.
Dans le tryptique de la mission des baptisés : l’annonce
de la Parole, la liturgie et la charité, voilà que dame charité est mise à l’honneur.
Nous verrons sans-doute à l’avenir un peu moins de froufrou dans la liturgie
romaine et plus de simplicité…. Mais un appel incessant à accueillir le Christ
dans le visage du pauvre. La Morale est remise à l’endroit !
Voilà le Message que nous recevons à travers quelques mots,
quelques images qui réchauffent. Il suffit d’aller jeter son regard sur
quelques sites « tradis » pour se conforter : à lire comme de
coutume leurs diatribes amères, nous ne nous trompons pas.
Reste,qu’il est vraiment surprenant qu’alors que tous les
évêques du monde se retirent à 75 ans, celui de Rome commence sa mission à 76.
Qu’il était bon d’entendre de ta bouche frère, père François
ces mots si simples et si chaleureux : « il est tard, que cette
nuit vous soit bonne ! »
8 mars : journée
de la femme. Occasion unique pour vous adresser, mesdames, un salut
amical et surtout un immense merci. En tout bien tout honneur, évidemment je
l’adresse en premier à ma maman, elle m’a donné la vie, elle m’a grondé,
encouragé, agaçé parfois, révélé la beauté de la vie chrétienne et de la
prière, je serai toujours pour elle un ado auquel il faut donner des
conseils : « couvre-toi-bien, sois prudent, ne rentre pas trop
tard…. » grâce à elle, finalement, je garde un cœur d’enfant .
Ce merci je le destine à vous
toutes qui donnez vie à notre Eglise : catéchistes, accueil, déco et
fleurs, service auprés des malades, repas du vendredi au presbytère,
accompagnement des catéchumènes, chorale… la liste pourrait être interminable,
certes les messieurs comptent l’argent des quêtes, tiennent la comptabilité, participent
à maintes activités : que serait le 800° des 20 au 30 juin sans les uns et
les autres ? Mais l’âme, la disponibilité, la sensibilité, la créativité,
l’attention à chacun, la rouspétance aussi, c’est vous !…
Il n’y a pas pas de doute. Sans
Marie-Madeleine, Marthe, Marie, Jeanne, Véronique et tant d’autres où serait le
parfum dans l’Evangile, l’hospitalité à la maison de Lazare, le linge du
réconfort sur le chemin de croix, le vin de Cana, les miettes de la cananéenne,
l’eau du puits de Jacob à la Samaritaine…
Au pied de la croix sont réunis
en Marie et Jean les deux facettes de l’humanité, Christ donne sa vie à l’une
et à l’un ; au matin de pâques les femmes venues embaumer le corps du Seigneur
iront vite chercher Pierre et Jean ; ainsi ce sont la part féminine et masculine
de l’humanité qui seront témoins de la résurrection. Au jour de la Pentecôte
l’Esprit abonde sur les apôtres accompagnés de Marie. La création nouvelle ne
peut être source de vie et d’amour sans cela.
Avec beaucoup d’humour je dirai
bien volontiers que vous devez manquer à la réflexion des cardinaux… c’est vrai
qu’à certains jours, notre vie serait bien plus tranquille sans vôtre présence à
nos côtés, mais qu’est ce qu’elle serait terne !
Bruno, il temps
d’arrêter tes bêtises la vaisselle t’attend !
mais le Seigneur n’abandonne pas son
Eglise ». Cette semaine encore, les médias ont lancé à
l’encontre de L’Eglise des allégations, avec quelques fondements, on ne sait
vraiment… et à chaque fois nous sommes meurtris, blessés, nous perdons un peu
plus confiance.
Oui, triste Eglise composée de pécheurs. Nous l’aimerions
pure et irréprochable et ce n’est pas le cas. elle est profondément
humaine ! Comment croire en un Dieu qui l’a aimée, tellement aimée qu’il
lui a tout donné… Son Eglise restera l’épouse infidèle qu’il console, et qu’il
comble d’amour !
Cette femme adultère, prête à être lapidée dont Jésus
s’adresse aux détracteurs en leur disant : « que celui qui n’a pas
péché lui lance la première pierre ! ».
L’Eglise qui défraye la chronique, c’est celle qui se vêt
des vêtements de l’institution.
Celle que j’aime avec vous et dont les médias ne parle
jamais, c’est celle composée de vous
tous :
-
Ces 23 adultes de notre entourage qui se
préparent au baptême ou à un sacrement. « ma vie est transformée depuis
que j’ai rencontré Jésus, j’ai appris ce qu’était le pardon » (Sabrina).
-
Toutes ces personnes qui au long de la semaine
m’ont dit qu’elles s’étaient remises au tricot pour confectionner le manteau
des 800 ans de N.D panetière.
-
Toi qui ne cesse de me dire que tu n’es pas
reconnue dans la paroisse, car ton service est humble.
-
C’est Rémi, Thomas, Betty et tant d’autres qui
se donnent sans compter…
-
Ce sont celles et ceux qui chaque semaine
accompagnent les personnes âgées de la maison de retraite pour qu’elles
participent à la messe…
-
Ce sont ces nombreux bénévoles chrétiens et non
chrétiens au coude à coude qui distribuent les 2900 repas hedomadaire des
restos du cœur d’Aire sur la Lys…
Ô, ils sont comme moi, ce ne sont ni des saints ni des
saintes. Mais, ils se donnent sans compter…
C’est l’exemple que nous a donné Benoît XVI, il s’est donné
sans compter pour l’Eglise qui lui était confiée. Merci Seigneur du bon pape
qu’il fut pour nous. Avec lui nous sommes surs d’une chose : même si ton
Eglise est infidèle, jamais, tu ne l’abandonnera !
Je suis un simple prêtre
catholique. Je me sens heureux et orgueilleux de ma vocation. Cela fait 20 ans
que je vis en Angola comme missionnaire.
Je lis dans de
nombreux moyens de communication, surtout dans votre journal, l'amplification du
thème des prêtres pédophiles, cela d'une manière morbide, recherchant en détail
dans la vie de ces prêtres, les erreurs du passé.
Il y
en a un, dans une ville des Etats-Unis, dans les années 70, un autre, en
Australie dans les années 80, et ainsi de suite, d'autres plus récents.....
Certainement tous des cas condamnables !
Il y a des
présentations journalistiques pondérées et équilibrées, d'autres amplifiées,
remplies de préjudices et même de haine. Je ressens moi-même une grande douleur
pour le mal immense que des personnes qui devraient être des signes de l'Amour
de Dieu, soient un poignard dans la vie d'êtres innocents. Il n'y a pas de
paroles pour justifier de tels actes. Il n'y a pas de doutes que l'Église ne
peut être, sinon du coté des faibles, des plus démunis. Pour cette raison,
toutes les mesures que l'on peut prendre pour la prévention et la protection de
la dignité des enfants seront toujours une priorité
absolue.
Mais c'est curieux le peu de nouvelles et le
manque d'intérêt pour les milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et la
consacrent pour des millions d'enfants, pour les adolescents et pour les plus
défavorisés aux quatre coins du monde.
Je pense qu'à
votre journal, cela ne l'intéresse pas :
1) Que j'aie dû transporter
beaucoup d'enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre en
l'année 2002 depuis Cangumbe à Lwena (Angola), car ni le gouvernement pouvait le
faire ni les ONG n'y étaient autorisées ;
2) Que j'aie dû enterrer des
douzaines d'enfants morts à cause des déplacements de la guerre ;
3)
Que nous ayons sauvé la vie à des milliers de personnes au Mexique au moyen du
seul centre de santé existant dans une zone de 90,000 km2 avec la distribution
d'aliments et de semences;
4) Que nous ayons pu y procurer l'éducation
et des écoles dans ces dix dernières années à plus de 110,000 enfants
;
5) Cela demeure sans intérêt qu'avec d'autres prêtres, nous ayons eu
à secourir près de 15,000 personnes dans les campements de la guérilla, après
qu'ils aient rendu les armes, parce que les aliments du gouvernement et de la
ONU n'arrivaient pas ;
6) Ce n'est pas une nouvelle intéressante qu'un
prêtre de 75 ans, le Père Roberto, parcourt la ville de Luanda, soignant les
enfants de la rue, les conduisant à une maison de refuge, pour qu'ils soient
désintoxiqués de la gazoline qu'ils aspirent en gagnant leur vie comme lanceur
de flammes ;
7) L'alphabétization de centaines de prisonniers n'est pas
non plus une nouvelle ;
8) que d'autres prêtres, comme le Père
Stéphane, organisent des maisons de passage pour que des jeunes maltraités,
battus, et même violés y trouvent refuge ;
9) Non plus, que le Père
Maiato avec ses 80 ans, visite les maisons des pauvres, une à une, réconfortant
les malades et les désespérés ;
10) Ce n'est pas une nouvelle que plus
de 6,000 parmi les 40,000 prêtres et religieux actuels aient quitté leur pays et
leur famille pour servir leurs frères dans une léproserie, dans les hôpitaux,
les camps de réfugiés, des orphelinats pour enfants accusés de sorcellerie ou
orphelins de parents morts du sida, dans des écoles pour les plus pauvres, des
centres de formation professionnelle, des centres d'accueil pour les
séropositifs...... etc......
11) Ou, surtout, dépensant leur vie dans
des paroisses et des missions, motivant les gens pour mieux vivre et surtout
pour aimer ;
12) Ce n'est pas une nouvelle que mon ami, le Père
Marc-Aurèle, pour sauver des enfants pendant la guerre en Angola, les ait
transportés de Kalulo à Dondo et qu'en revenant de sa mission, il ait été
mitraillé en chemin; que le Frère François avec cinq Dames Catéchètes, soient
morts dans un accident, en allant aider des régions rurales les plus reculées du
pays ;
13) Que des douzaines de missionnaires en Angola soient morts par
manque de moyens sanitaires, à cause d'une simple malaria ;
14) Que
d'autres aient sauté dans les airs à cause d'une mine, en visitant leurs
fidèles; en effet, dans le cimetière de Kalulo sont les tombes des premiers
prêtres qui sont arrivés dans la région...... aucun ne dépassait les 40
ans.......... ;
15) Ce n'est pas une nouvelle, celle de suivre un Prêtre
"normal" dans son travail journalier, dans ses difficultés et ses joies,
dépensant sa vie sans bruit en faveur de la communauté qu'il
sert.
La vérité, c'est que nous ne cherchons pas à faire
les nouvelles, sinon simplement apporter la " Bonne Nouvelle ", cette Nouvelle,
qui sans bruit, a commencé le matin de Pâques. Un arbre qui tombe fait plus de
bruit que mille arbres qui poussent.
On fait beaucoup
plus de bruit pour un prêtre qui commet une faute, que pour des milliers qui
donnent leur vie pour des milliers de pauvres et
d'indigents.
Je ne prétend pas faire l'apologie de
l'Église et des prêtres.
Un prêtre n'est ni un héros ni
un neurotique. C'est simplement un homme normal qui, avec sa nature humaine,
cherche à suivre Jésus et à Le servir dans ses
frères.
Il y a des misères, des pauvretés et des
fragilités comme chez tous les êtres humains; mais également il y a de la beauté
et de la grandeur comme en chaque créature......... Insister d'une manière
obsessionnée et persécutrice sur un thème douloureux, en perdant de vue
l'ensemble de l'oeuvre, crée véritablement des caricatures offensives du
sacerdoce catholique, par lesquelles je me sens
offensé.
Je te demande seulement, ami journaliste, de
rechercher la Vérité, le Bien et la Beauté. Cela fera grandir ta
profession.
Annonce qu’il quittera son siège apostolique à la fin de ce mois. La nouvelle fait sensation dans les médias. Beaucoup de catholiques, et j’en suis, sont attristés. Nous ne pouvions qu’avoir des sentiments de respect et de gratitude, envers cet homme qui nous est donné comme un cadeau que Dieu fait à son Eglise. C’est un homme droit, humble qui n’avait rien à prouver ou à démontrer. Il a simplement à temps et à contretemps essayé d’orienter l’ensemble des catholiques vers la personne du Christ. Il l’a fait avec talents dans ses encycliques, ses livres, ses homélies et ses catéchéses hebdomadaires.
Il était mobilisé par son ministère de communion avec un ardent désir d’œuvrer pour que tous les chrétiens soient vraiment rassemblés. Ce fut une réussite côté protestant, avec l’accord sur la justification, c’est un échec avec les tradis. Benoît XVI leur a beaucoup concédé, il a simplement était fidèle juqsqu’au bout au concile Vatican II et ce fut l’épreuve de vérité avec les adeptes de Mgr Lefebvre. Sans doute a-t-il découragé beaucoup d’entre-nous, nombreux sont pendant ce temps nos contemporains qui s’éloignent d’une Eglise qui a du mal a délivrer la fraîcheur de l’Evangile, à révéler ce Jésus de Nazareth qui fut tant contesté jusqu’à la mort par les Maîtres de la Loi et les religieux pour se faire proche, des pécheurs, des protistuées, des lépreux, de celles et ceux déclarés impurs par les « irréprochables ».
Et puis côté vestimentaire il avait des goûts un peu rétro, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais bon, la sainteté n’est pas la perfection.
Chaque jour dans l’Eucharistie nous continuerons de prier pour vous saint Père, sûrs que Dieu nous prépare encore un beau cadeau !
L’abbé Léon Hamain, vient de nous quitter, à la porte de ses
80 ans. C’était un ami, un père, un grand théologien, un enseignant de métier,
il aimait transmettre. Il a beaucoup œuvré à l’œcuménisme, anglophile, c’était
un grand ami de l’anglicanisme, depuis plus de 40 ans il célébrait chaque
dimanche matin chez nos sœurs carmélites de Fouquières. Il aimait venir chez
nous lorsque le besoin l’appelait. Fidèle, chaque mardi, depuis des années,
d’Arras il venait transmettre l’anglais à un petit groupe d’adultes vite devenu ses amis…. A la suite
des abbés Jean-Cyr Le texier, André Pilain, Gabriel et Auguste Joly, Daniel
Genel et tant d’autres, nous voyons nos pères, qui nous ont tant donné, s’en
aller… Sébastien, David et vous les plus jeunes, puissiez-vous avoir la même
audace, le même esprit de liberté, la même passion pour l’Evangile.
…
Au delà de Jésus, Chemin qu'Il a tracé,
Le " Oui " servi aux frères est le seul test ultime
Où peut se vérifier mon authenticité...
Il ne me reste plus qu'essayer de le suivre,
Sa parole écoutant, ses gestes reprenant,
Ce qui m'est demandé, c'est donc d'abord de vivre
Sa qualité de vie en disciple confiant...
Je me trouve conduit au-delà de moi-même
Vers Dieu de plus en plus cet " Au-delà de tout "
Quand j'imite Jésus et son exemple sème
Comme Bonne Nouvelle à rayonner partout...
Et quand je parviendrai au terme de la route
Pénétrant dans le rien que je dois devenir,
Dans la totale nuit s'abolira le doute
Si Dieu vient m'y saisir, Lui seul mon avenir... (Léon Hamain, TOUSSAINT 2012)
Tu es bien là et tu recouvres nos paysages et nos monuments de ton manteau blanc. Comment ne pas nous émerveiller devant les arbres, tout de neige vêtus. Lorsque le soleil apparaît, cours d’eau et étangs, de la Sauvagine ou de la Ballastière, nous éblouissent , tout semble pur d’une beauté immaculée!
Pour ceux qui doivent emprunter les routes pour le travail, pour l’agriculteur surpris par le gel, qui de son chalumeau réchauffe les canalisations des étables, la réalité est quelque peu différente.
La vie de l’Eglise est ralentie, des réunions sont reportées, l’assemblée dominicale est restreinte, point n’est besoin de risquer quelques mésaventures, la prière familiale n’en est certainement que renforcée !
Les élèves sont enchantés de la décision préfectorale qui paralyse les bus scolaires…
Notre Eglise française et occidentale traverse elle aussi un hiver, les plus anciens parlent souvent avec nostalgie du passé. Tous, passionnés de l’Evangile, nous n’avons de cesse de partager cette Bonne Nouvelle au plus grand nombre et très souvent nous vivons notre foi au sein de communautés restreintes.
Mais au cœur de cet hiver, il n’est de jour où nous ne nous émerveillons de la beauté de cette Eglise avec les mêmes yeux qui aujourd’hui s’enthousiasment devant la place des béguines, si paisible sous son manteau d’hermine. Une équipe de jeunes foyers, des adultes qui cheminent vers le baptême, des jeunes confirmands touchés au plus profond d’eux-mêmes après être allés rencontrer des personnes âgées en maison de retraite, des bénévoles qui s’investissent à fond dans des actions de solidarité… Un enfant de 10 ans qui après une épreuve sportive d’endurance s’écrie : « je l’ai fait alléluia !». Des bourgeons annoncent le printemps à venir !
Le nombre s’amplifie, monnaie d’échange, moyen de pression,
arme pour les terroristes de tous poils. Depuis la guerre du Liban, en passant
par les FARC de Colombie… Nous nous habituons à cette douloureuse actualité. On
imagine l’angoisse des familles, les tractations de nos dirigeants, céder,
négocier, résister…. L’opinion publique est sondée, pesée, sollicitée…
Nous sommes dans un climat de guerre permanent. Cela nous
inquiète de prés ou de loin… d’une certaine manière, les barbares sont de
retour.
Notre Dieu révélé en Jésus-Christ est à l’opposé de cela.
« Lui
qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son
droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla
lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et
reconnu comme un homme à son comportement. il s'est abaissé lui-même en devenant
obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix.
C'est
pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui
surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans
l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : «
Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père. Ainsi, mes
bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, travaillez à votre salut dans la
crainte de Dieu et en tremblant ; ne le faites pas seulement quand je suis là,
mais encore bien plus quand je n'y suis pas. Car c'est l'action de Dieu qui
produit en vous la volonté et l'action, parce qu'il veut votre bien. Faites
tout sans récriminer et sans discuter ; ainsi vous serez irréprochables et
purs, vous qui êtes des enfants de Dieu sans tache au milieu d'une génération
égarée et pervertie où vous brillez comme les astres dans l'univers. » Ph
2,6ss
Le Maitre s’est fait l’esclave, le sous-homme, la victime
expiatoire, l’otage des hommes, pour
sauver, pour donner vie… Seul l’amour vaincra !
Communiquer, ne serait-ce pas depuis
toujours, ce qui est le plus fondamental, essentiel pour
l’homme ?
Dés le
sein de ma mère, je vibrais aux sons extérieurs. Quel ne fut pas mon bonheur,
dés que la sage-femme me remis dans ses bras, d’entendre ma maman m’adresser un
« bonjour » à la vie. Et c’est bien malhabile que j’exprimais au bout
de quelques heures mes premiers gazouillis et quelques mois plus tard mes
« Haree, Areu, Areeee… ». Crier, râler, j’ai su le faire dés les
premiers instants, sourire à la vie, à la gentillesse et à la bonhommie de
celui qui s’adresse à moi, il m’a fallu l’apprendre mais je crois que c’est un
bien acquis…
Communiquer ! Si mon père
avait des durillons à la paume de la main, maniant la fourche au long des jours,
les jeunes d’aujourd’hui doivent les avoir au verso des pouces de la main. Il
est étrange pour l’ancêtre que je suis de les voir activer avec une telle
agilité ces deux pouces sur la surface d’un petit boitier. A tout instant, quelles que soient les circonstances : à table, dans le fauteuil, en voiture, sur le
lit, du matin au soir qu’ils soient seuls ou en bonne compagnie, nous les
surprenons affairés à jouer sur les touches de ce mini clavier. Pour que
dire ? On se le demande….
Sans doute, pour se convaincre qu’ils
font parti d’un réseau d’amis. Autrefois, on séduisait par le langage des yeux,
aujourd’hui le flirt se vit à distance au moyen des ondes qui circulent en tous
sens autour de la planète. Oui, quel monde étrange que le nôtre !
Qu’en dit : le Logos, Le
Verbe que nous révèle St Jean au chapitre un de son Evangile ?
Ce que je sais, c’est que Jésus
posait les mains, touchait l’aveugle et le lépreux… oui, que ce soit avec les
mots, avec le regard, avec les mains, l’essentiel, hier comme aujourd’hui est de communiquer au commencement comme au dernier souffle de vie. Seuls les
moyens peuvent changer, l’essentiel n’est-il pas de pouvoir un jour dire :
« je t’aime, j’ai confiance en toi, n’aie pas peur, je ne t’abandonnerai
jamais … » ?
3000 individus veulent imposer
par la force et leur dictat un pouvoir tyrannique à prés de 15 millions de
maliens. Là encore, sous le couvert de la religion, il s’agit d’obtenir carte
blanche pour des trafics en tous genres : trafic de drogue, d’armes mais
aussi trafics humains….
Hélas, il n’est pas rare qu’une
minorité veuillent dominer, imposer, exploiter, avilir….
Occidentaux, au cours de l’histoire,
serions-nous innocents de tels actes?
Et nous chrétiens ?
Evidemment, il s’agit toujours de
défendre une cause qui nous semble juste. La démocratie est ce moindre mal
auquel nous adhérons. Certes, elle se joue dans un rapport de force permanent, sous
la pression de lobbies de plus en plus puissants, mais le respect de règles
communes, une constitution, un état de droit, s’imposent tant bien que mal et
plutôt bien que mal… il suffit de voyager un peu pour trouver qu’il fait
vraiment bon vivre chez nous !
Parfois, après avoir pris part au
débat en tant que citoyen, des lois communes viennent contredire nos
convictions religieuses, c’est à chacun de nous, en conscience qu’il revient de
mettre en application les exigences issues de notre foi, sans vouloir les
imposer aux autres, la laïcité y contribue.
Il y va de l’authenticité de
notre Foi. Et cela est déjà bien compliqué, ne trouvez-vous pas ?
A l’approche de Noël, J’ai
beaucoup apprécié la lecture de ce livre de Jean d’Ormesson. Il nous fait mesurer
le génie de l’homme, la grandeur de Dieu (mais au fait existe t-il ? ne
serait-il pas l’alibi de notre ignorance ?).
Ce monde, qui nous enchante dans
l’infiniment grand, ou l’infiniment petit. Ce monde, dont les philosophes et
les scientifiques cherchent depuis des millénaires à percer le mystère.
« Le coup de génie du christianisme, ce qui le distingue de toutes
les autres religions, c’est l’Incarnation. Dieu se fait homme, le Fils de l’Homme
est Dieu et, d’une certaine façon, l’homme devient Dieu. A travers tous les
schismes et toutes les hérésies, d’Arius à Nestorius et aux monophysites, l’Eglise
n’a jamais cessé de s’attacher à ce point essentiel : le Christ est Dieu et il
est homme. Dieu ne peut pas être connu, mais Jésus peut-être aimé. L’impossible
savoir s’est changé en amour.
Ce que Dieu veut, nous ne le savons pas. Ce que le Christ nous dit, c’est
qu’il faut aimer Dieu et les hommes. Quelles que puissent être les opinions
professées à l’égard d’une institution humaine qui a duré d’ores et déjà plus
longtemps que toutes les autres, force est de reconnaître la grandeur et l’intelligence
du christianisme : il laisse Dieu où il est, c’est-à-dire ailleurs, et il
transfère à l’homme le pouvoir de régner sur le monde, de le changer et d’attendre
la fin des temps. »
Suite au commentaire de Laurence comment ne pas reprendre
les paroles d’une chanson de Georgette Plana, que notre tante Marie-Jeanne
reprenait merveilleusement à chaque repas de famille :
c’est fou comme il faut sans-cesse avoir une longueur
d’avance. Nous sommes encore habités des fêtes de fin d’année et de Noël, et
pourtant, lundi dernier, une petite équipe s’est retrouvée pour prévoir la
liturgie du temps de carême. Et il en va comme cela de toute activité, il nous
faut sans-cesse se projeter dans le futur proche ou plus lointain. Internet et
les moyens de communication modernes, sans aucun doute, accélèrent le temps. Il
nous faut, si possible, répondre au plus vite aux courriels si nombreux qui
s’accumulent dans la boîte de réception, aux messages téléphoniques sur le fixe
et le portable….
A l’inverse, je suis toujours en retard d’un ou plusieurs
trains : sur le courrier, particulièrement abondant en ce temps des vœux,
le rangement des dossiers, les tâches qui m’incombent, les visites souhaitées…
si bien que souvent je culpabilise d’un petit temps de détente, d’un moment de lecture…
il y a tant à faire !
Ce sentiment, sans-doute, le partagez-vous aussi ? Mais
allons-nous à l’essentiel ? Je pense que nous passons à côté de bien des
rencontres qui nous seraient profitables parce que nous ne gérons pas l’agenda,
parce que nous ne faisons pas les choix utiles, parce nous nous laissons
bouffer, subissant le chrono…
Il y a va ainsi de la vie en Eglise, je crois que beaucoup
de nos contemporains et notamment des générations plus jeunes, auraient l’envie
de nourrir leur vie spirituelle, sacramentelle, mais se laissent happer par
d’autres activités et notamment par le petit écran de l’ordi….
A chaque couple que je prépare au mariage, je propose des
retrouvailles, pratiquement à chaque fois j’ai un « Oh oui, ce sera
sympa ! » : une aspiration qui jaillit du cœur ; lorsque la
date arrive 6 mois plus tard, personne n’est au rendez-vous, la vie a repris le
dessus….
Et ce ne sont pas les retraités qui me contrediront, tant et
tant de sollicitations les accaparent !
Une certitude : nous n’aurons jamais assez de
l’éternité pour accomplir les tâches qui nous incombent !
L’Eglise aurait-elle aussi un train de retard pour s’adapter
à cette vie trépidante d’aujourd’hui ? On peut le penser je crois.
Allez bon week-end, prenez donc un peu de repos, un
temps pour Dieu aussi !
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3, 15-16.21-22
Le peuple venu auprès de Jean Baptiste était en
attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Messie.
Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de
l’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas
digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit
Saint et dans le feu. »
Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été
baptisé lui aussi, alors le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint descendit sur Jésus,
sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit
entendre :
« C’est toi mon Fils : moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. »
« Un
peuple en attente », l’assemblée des catéchumènes sur la paroisse a mis en
lumière ces nombreuses attentes. Beaucoup de nos contemporains sont en situation de
précarité dans tous les domaines de la vie : le travail bien évidemment,
mais aussi la famille sans cesse en recomposition, avec des arriérés économiques,
affectifs, l’ancien partenaire souvent père des enfants est sans cesse
considéré comme un intrus, les relations amicales sont en constante évolution…
Mais aussi : la soif de comprendre le monde, de donner sens à l’existence.
"Le
Christ nous baptise dans l’Esprit-Saint et dans le feu", il nous plonge au cœur
de sa vie divine, dans cette relation unique du Père qui ne cesse d’engendrer
son fils. Et le ciel s’ouvre, il n’y a plus de frontières entre l’humain et le
divin. Le rideau du temple pourra se déchirer au jour de la crucifixion. Dieu
en Jésus est bien : l’Emmanuel (Dieu avec nous, Dieu partageant nos fragilités,
notre humanité…).
« Jean-Baptiste
n’est pas digne de lui délier les sandales », Christ se mettra à nos pieds
prenant la condition d’esclave.
Aujourd’hui,
entendrons-nous au cœur de nos préoccupations et de nos attentes la parole du Père
: « c’est toi mon fils ! » ?
Les temps sont durs : une délinquante de 94 ans ne paye pas ses loyers depuis des mois à la maison de retraite qui l’héberge. Ca fait tâche, ne trouvez-vous pas ? On a déjà beaucoup de mal avec les ados qui nous brûlent nos voitures, les Roms qui nous volent nos métaux non ferreux, les comédiens qui refusent de payer leurs impôts et font du tourisme vert au pays du goulag… Alors, si nos vieux s’en mêlent où allons-nous ?
Certains s’offusquent parce que la dame a été virée de son
lit pour aller séjourner un temps à l’hôpital voisin, question de la sortir un peu, de lui faire prendre l’air, d’aller voir si l’herbe est plus verte dans le pré d’à côté… une simple mesure d’hygiène pour aérer un peu la chambre, la remettre en état, secouer les puces du matelas… Il faut bien justifier le salaire du directeur de la maison, pas évident de mener une barque avec tant de pensionnaires de plus en plus récalcitrants et revanchards. Pas facile de diriger la villa beausoleil en ces temps de pluies incessantes…
Eh oui, drôle d’époque que la notre ! Ne trouvez vous pas ?
Un immense trésor ! Un écrin dans lequel nous avons
grandi où nous nous sommes épanouis, dans la confiance. Certes, nos parents ne furent pas nos seuls éducateurs, nous avons eu d’autres formateurs, d’autres maîtres : les colos, les mouvements de jeunesse, l’aumônerie… nous ont beaucoup apporté. Un papa très sociable, généreux toujours prêt à rendre un service, une maman qui menait la barque, aimant recevoir, nous poussant à aller au bout de nos possibilités, beaucoup d’amour !
La Famille aujourd’hui est fragilisée, plus qu’hier sans aucun doute : en échec, en recomposition… elle engendre beaucoup de souffrances. Une célébration de plus de 100 lycéens, étudiants en BTS, juste avant Noël, au cours de laquelle ils écrivaient leurs attentes, 2/3 d’entre-elles concernaient la famille : « Oh, comme j’aimerais qu’elle puisse enfin se retrouver à Noël », « je désire retrouver mon père que je n’ai plus vu depuis 3 ans »….
La famille en débat ! Nous avons peur que « le mariage pour tous » et surtout l’homoparentalité engendrent plus de souffrances. Il y a sans-doute de quoi ! Imaginons deux enfants d’une même fratrie ayant deux pères ou deux mères, dont les frères ou sœurs non biologiques (n’ont donc pas connaissance d’un de leurs deux géniteurs), se retrouvent quelques années plus tard au cœur du divorce de leurs parents de même sexe, bonjour les dégâts !
Est-ce le souci de l’enfant qui est premier dans nos choix de société ?
Ce que je sais, c’est que nous étions aimés par nos parents, choyés et que nous passions avant eux dans tous leurs choix de vie !
Parfois, j’ai l’impression que l’homme veut jouer à l’apprenti sorcier. Demain lorsque nous pourrons choisir le QI, la couleur des cheveux, le sexe de son enfant… pourquoi nous le refuser ? Puisque c’est possible, personne ne peut nous l’interdire. Voilà ce qui conduit la société, voilà la nouvelle ligne de partage entre progressistes et rétrogrades !
Pourquoi avoir combattu hier le Pacs, donnant les mêmes droits ? Nous connaissons tous des familles accompagnant leur enfant homosexuel, nous avons sans-doute autour de nous des proches assumant cette orientation de leur sexualité qu’ils n’ont pas choisi, il y a chez eux souvent des souffrances, mais aussi beaucoup d’amour ! Faisons gaffe de ne pas apporter plus de blessures par nos propos, nos convictions, nos combats, sans doute respectables…
Oui, la famille est un trésor ! Le Christ est venu partager notre humanité au cœur d’une famille… Que sa bénédiction repose sur toutes nos familles, quels que soient leurs histoires, leurs parcours, leurs destinées !
Les vœux : une coutume sympa qui consiste à souhaiter du bien à son prochain et à ses proches, mais aussi à l’inconnu qui nous approche d’une manière ou d’une autre à l’aube d’une nouvelle année. Vous me direz que les jours et mois suivants : il en est de même. Qui d’entre-nous, souhaiterait des ennuis aux autres, même à son pire ennemi, n’est-ce pas ? Nous ne pouvons que formuler le désir qu’il se porte bien et que ses affaires tournent rond. D’ailleurs, qui d’entre-nous aurait un ennemi , n’est-ce pas ? Au mieux quelques personnes avec qui nous partageons des différents. Certes, il vaut mieux que notre principal concurrent ait quelques ennuis pour que je puisse améliorer mon chiffre d’affaire, que ceux qui ne partagent pas mes idées politiques puissent faire quelques ratés ou avoir des propos disqualifiants, cela est toujours bon à prendre ; que mon voisin qui me râle toujours dessus puisse avoir une extinction de voix, ce ne serait qu’un moindre mal, évidemment je n’irai pas jusqu’ à lui souhaiter un AVC, mais bon… le monde étant tout gentil et tout bon, oui, en ce début d’année il va de soi qu’oubliant la crise et la sinistrose ambiantes, nous ne pouvons que nous souhaiter le meilleur.
Et si nous nous étions convaincus que le monde ne serait pas le monde sans cette diversité qui va jusqu’aux antagonismes. Personnellement, mon état d’esprit est bouleversé depuis la parution du nouveau projet de catéchèse : « Si tu n’étais pas là, tu me manquerais ! » : toi la paroissienne boudeuse qui me fait voir de mille et une façons que ma tête ne te revient pas, toi qui sans-cesse me rappelle mes limites et mes incapacités, toi le râleur de service toujours insatisfait… Oui, si tu n’existais pas dans le paysage qui m’est familier, tu me manquerais. Alors, c’est de bon cœur et sans la moindre faconde que je souhaite à tous une bonne et sainte année, habitée de petits et grands bonheurs, à commencer par ceux que nous bâtirons ensemble !
Vaut mieux en rire que pleurer, vaut mieux prendre cela par la dérision, mais ce matin une certaine colère m’envahit. « Prêtres en perdition », tel est le titre à la une de l’hebdomadaire du coin avec en prime ma photo qui couvre la page de couverture.
Je m’attendais que le SAMU accourt, que le téléphone ne cesse de sonner, qu’une cohorte de paroissiens ou mieux encore d’hommes et de femmes de bonne volonté viennent d’urgence s’inquiéter de mon état. …… Nenni !
Vous imaginez qu’un tel cri soit lancé sur les ondes à propos d’un cargo sur l’océan, ou d’une barge sur la Lys, immédiatement, pompiers, hélico se précipitent. A mon propos rien, rien du tout. Et pourtant je vous assure que le journal a fait fort !
Finalement c’est plutôt rassurant, cela veut dire que mes proches, que ceux qui me connaissent savent ô combien, il n’en est rien. Le dynamisme est là, la volonté d’affronter la tâche, de porter la mission confiée dans la confiance, rien ne manque… L’Eglise heureusement repose sur l’ensemble des baptisés, et ils sont en nombre pour porter la mission que le Christ nous confie, si la Barque est chahutée par la tempête nous savons Ô combien, le Maître est là avec nous !
Ceci dit comment être en confiance quand un journaliste désire une interview ? La déontologie s’efface devant la volonté de vendre du papier à tout prix, c’est dit-on « la presse people »… décidemment nous ne partageons pas toujours les mêmes valeurs !
600 personnes se sont retrouvées hier pour célébrer l’Assomption de la Vierge Marie dans la collégiale d’Aire sur la Lys : une belle fête ! Toutes les générations étaient représentées, nous entendions le babillement des bébés, des petits faisaient l’aller-retour entre le chœur et leurs parents, des familles entières se retrouvent ainsi au cœur de l’été, venant souvent d’horizons différents. L’abbé Pierre-Marie Leroy a su avec des mots simples nous faire entrer dans le thème de la confiance. Oui vraiment une belle fête ancrée dans les racines populaires que celle de Marie, célébrée le 15 août.
Fils d’agriculteur, il aurait été impensable pour mon papa de travailler en ce jour de fête, même si la moisson se faisait pressante. Et je crois que cela était partagé par beaucoup dans le milieu agricole. Hieraprès-midi revenant d’une visite rapide à la maman, j’ai du ralentir sur la RN43, pour suivre pendant quelques kms, un tracteur tirant une immense remorque remplie de fumier que l’agriculteur allait épandre sur son champ. Faire la moisson ce jour là, soit ! Epandre du fumier : inconcevable pour feu mon papa. Autre temps autre mœurs !
20h, prés de 200 personnes se retrouvent pour une veillée de la Lumière. Pierre-Marie nous a fait une superbe méditation de la rencontre de L’ange Gabriel avec la vierge Marie, veillée priante, contemplative, réconfortante…
Belle journée d’automne, le vent décoiffait les crânes non encore dégarnis, la pluie fécondait la terre (je disais samedi dernier au cours d’un mariage où l’essentiel de l’assistance venait de la Drôme que chez eux le soleil était au zénith, que chez nous les pelouses étaient vertes, à chacun sa richesse !), comment ne pas se sentir privilégiés à quelques milliers de km du Pakistan, de la Russie ou du Tibet ?
Heureuse étoile que celle où nous sommes nés. Au fait, vaut mieux ne pas être Rom en ce moment ! Si les étoiles d’Abraham sont nombreuses elles ne brillent pas pour tous de la même façon.
Avec Marie, Dieu continue de visiter son peuple. Au centre de la foi chrétienne : le mystère de l’incarnation, Dieu qui se fait homme en Jésus-Christ. En Jésus, « le Semeur est sorti pour semer ».
Il est sorti lorsque l’ange Gabriel vient à la rencontre de Marie pour lui annoncer qu’en elle se réalisera la Promesse. Et voici que Marie, se met immédiatement en route pour visiter sa cousine Elisabeth. Lourdes, Fatima, Guadalupe… aujourd’hui comme hier, sur tous les continents, Marie vient visiter les hommes pour révéler que Dieu veut se faire proche de tout homme et tout spécialement des plus petits, des humbles, « lui qui renverse les puissants de leur trône ».
En 1213 les habitants d’Aire ont eu la certitude que Dieu venait les visiter lorsque la prière à la Vierge de l’assomption entraîna la venue d’un charroi de farine et de blé alors que la ville subissait un siège. Depuis 800 ans, elle est pour nous Notre Dame panetière, nous la célébrons tout au long de la semaine qui s’ouvre aujourd’hui.
Quel bonheur ! Je rentre du camp scout au Grand Valtin dans les Vosges. Mon émerveillement s’adresse tout d’abord à Hubert, Rémi, Etienne, Jean-Philippe, Pierre et Christophe : magnifique équipe de maîtrise, toute donnée pour l’épanouissement et la progression des plus jeunes.
Malgré la pluie qui précédait ma visite, le froid à 1100 m d’altitude, je n’ai rencontré que bonne humeur, enthousiasme, entraide… certains trainant la patte, d’autres encourageant. Loin du confort ici tout se joue dans les petits gestes de la vie quotidienne. La petite grimpette d’un écureuil, le face à face avec un cerf « aussi grand qu’un cheval », la rencontre avec les chamois… tout est émerveillement.
Le retour du raid, la beauté des paysages, la rencontre inattendue avec des gens du pays ou de passage, avec des plus vieux parlant de leur jeunesse chez les scouts. L’épreuve de la solitude, 24h seul avec soi-même, pour habiter la réflexion, la prière, la marche, l’effort et l’ennui…
Tout est basé sur la transmission et l’exemple… superbe veillée de promesses, où chacun prend conscience de la Mission confiée par le Père au jour de son baptême, temps de prière et de célébration, le camp est nourri de la lecture de l’Evangile…
Gratuité, don de soi, bénévolat, donner l’exemple, bravoure, dépassement de soi, honneur, service, Foi…
Martin, Pierre, Paul, Adelin, Louis, Henri, Aymeric, Charles… vous étiez 32, chacun d’entrevous m’a étonné, enthousiasmé… Bonne route à chacun et que Dieu vous bénisse !
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