patati-patata

Indignité !

Assez d’humiliation ! Dignité et respect pour tous !

Depuis la très médiatique fermeture de « la jungle de Calais » en septembre dernier, les forces de l’ordre s’emploient à rendre la vie impossible aux migrants et demandeurs d’asile : contrôles répétitifs, perturbation du sommeil, dégradations systématiques de leurs biens.

Ce samedi, le groupe No Border de Calais a voulu inaugurer par des débats et un concert son nouveau local de Calais. Quelques dizaines d’exilés sont venues pour participer à cette inauguration. La police détruisant jour et nuit leurs abris précaires, les migrants sont revenus après le repas du soir pour s’y réfugier contre le froid et le harcèlement policier. Les autorités ont tout de suite réprimé sévèrement cette initiative par l’envoi massif de CRS et tentent ainsi d’étouffer la question. Cette situation résulte des conditions indignes dans lesquelles sont accueillis les exilés dans la région.

La plupart des migrants ont peur de solliciter l’asile en France, ils sont passés par la Grèce ou l’Italie et selon le règlement européen Dublin II, ils seront renvoyés dans ces pays où ils n’ont aucune garantie d’avoir accès à une aide juridique, de pouvoir être hébergés et bon nombre se retrouvent à la rue après leur renvoi et ne survivent qu’avec l’aide d’organisations caritatives.

Nous avons des propositions concrètes afin que cesse cette situation intolérable :
– un accueil digne quel que soit le statut administratif de la personne
– l’arrêt du harcèlement policier
– une prise en charge adapté des mineurs isolés
– l’augmentation de place en centre d’accueil pour demandeur d’asile
– la suspension du règlement européen Dublin II

Plus précisément, l’application des recommandations de la coordination française du droit d’asile, regroupées autour de cinq thématiques :

1. - le respect du droit d’asile
2. - l’obligation d’accueillir dignement les migrants dont les demandeurs d’asile
3. - la protection des personnes vulnérables
4. - l’arrêt des pressions policières
5. - les droits des personnes maintenues en rétention.

Signataires : Amnesty International France, Nord Pas-de-Calais / Auberge des migrants / Collectif de soutien des exilés du 10ème / Csur / Europe écologie Nord Pas-de-Calais / Fraternité migrants bassin minier 62 / Gadem / Gisti / La belle étoile / Mrap / Salam Nord Pas-de-Calais / Secours catholique section d’Arras / Terre d’Errance / Terre d’Errance Steenvoorde

Prière.

Mettre la prière au cœur de la vie, c’est donner place à la gratuité et à la générosité, c’est savoir reconnaître que tu n’es que dépositaire. L’architecte, le créateur est un autre. Tu es né du désir, et la réponse ultime ne peut être que l’abandon. Oui, Père je m’abandonne à toi…

Poussière d’étoile tu es le fruit de l’Amour. Il n’y avait que l’Amour pour que tu puisses dire un jour : « Je suis ». Oui si tu es, c’est de la volonté, du désir gratuit de l’Autre.

Ne pas le reconnaitre c’est vivre dans l’ingratitude. Le reconnaître c’est advenir comme Fils ou comme Fille de Celui qui se fait connaitre comme un Père.

Pour ce jour qui commence,

Pour le pain de la table,

Pour les rencontres de ce jour,

Pour le chat qui miaule,

Pour le sourire de l’enfant,

Pour la complicité d’Angélique et de François,

Pour l’Eucharistie et l’assemblée qui se rassemble,

Pour l’Evangile du jour,

Pour Marie-Pierre qui ouvre la permanence à 8H45,

Pour Michel et son combat fidèle auprès des réfugiés,

Pour Afshin et ses parents,

Pour Sœur Michelle et pour Sourrour,

Pour l’Inattendu et  la confiance,

Pour la patience aussi,

Pour le pardon,

Pour les échecs et les projets,

Pour les frères et les sœurs,

Pour maman et tous ceux qui se battent avec la chimio, avec les médecins, les auxiliaires de vie…

Pour les épreuves et les joies,

Pour la vie, pour cette vie…

Merci.

Invictus !

« Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme », ce poème que Nelson Mandela répétait sans cesse au fond de sa geôle, ce poème qu’il transmet au capitaine de l’équipe des Springboks, ce poème va transcender un homme, une équipe, une nation. C’est le combat de David contre Goliath, un combat battu d’avance. Apparemment…

Un combat qui rapproche les hommes au-delà des races et des antagonismes. « Les ennemis d’hier enfin se parlent », ils vibrent à l’unisson d’un même hymne. .. Les frontières, les races sont abolies, riches et pauvres partagent la même joie, le geôlier et le forçat, le maître et la servante, l’enfant et le policier tous vibrent à l’unisson… belle parabole de l’avenir promis…

Demain quand tu douteras de l’avenir, tu rediras les paroles du poème de Nelson : « Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme »

evangile du dimanche 7 février.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 5, 1-11

Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

Pécheurs de poissons vous l’étiez par profession, pécheurs d’hommes vous devenez par vocation. Descendus de la barque vous étiez pour laver les filets vides de tout poisson, dans la barque vous remontez accueillants la Parole, le Verbe qui se fait proche de vous et de la foule. De vos filets déchirés vous remplissez vos barques, alors que le jour est là. Avec vos filets intacts, vous quittiez la nuit, fatigués et peinés. La lumière est venue, le jour est là et vous devenez disciples abandonnant tout : père, barque et poissons en quantité pour le suivre, prenant ni vêtement de rechange, ni argent, vous gardez frères et compagnons, car ce sont des hommes que vous emporterez dorénavant !

On ne nous dit pas tout.

Notre maire au cours de ses vœux nous annoncent 15,3 % de chômeurs dans notre commune, je suis proche de chefs d’entreprise qui déposent le bilan ou sont en grandes difficultés, des commerces baissent leur rideaux, la mono industrie du coin (Arc International) annonce 1500 licenciements  pour cette année 2010, les économistes annoncent que l’industrie disparaît petit à petit du territoire français…

Et les médias nous annoncent une sortie de crise, notre président une baisse prochaine du chômage… Qui croire ?

Personnellement j’aurai tendance à croire que l’année 2010 sera plus difficile que 2009 en termes d’emploi. Mais il ne faut pas tomber dans la sinistrose, pourtant la dette va dépasser les 80 % du PIB, ouf, les français font encore des bébés ! Alors tout n’est pas perdu, d’ailleurs ne sont-ils pas la seule richesse des pauvres ?

c'est qui qui n'est pas content !

Le parti socialiste français était dans l'embarras jeudi après des propos jugés "indignes" d'un de ses anciens ténors, Georges Frêche, qui a dit qu'il ne voterait pas pour l'ex-Premier ministre Laurent Fabius, d'origine juive, car « il a une tronche pas catholique. »

Aîe, Aïe, Aïe vous imaginez le contraire, un ancien premier ministre d’origine catholique à la tronche pas trop juive comme Raymond Barre, mais ce pourrait-être aussi un super mec d’origine bouddhiste à la tronche pas très musulmane comme le dalaï Lama ou un gars d’origine trotskiste à la tronche pas très socialiste comme Jospin par exemple...

Tout cela venant de Frêche, un gars du sud à la tronche pas très Ch’ti. Enfin ça fait un moment qu’il en dit des bêtises le gars et non seulement il en dit mais il en fait, bref il a tout pour plaire à son électorat et ça marche et ça risque de marcher dans quelques semaines, l’essentiel étant que l’on parle de soi… c’est cela la démocratie d’origine grecque qui a une tronche un peu trop franchouillarde.

Heureusement que d’autres élèvent le politique à un niveau de service et de noblesse, Car nous sommes, tout de même pas prêts,  à nous laisser emporter par une autre phrase venant des profondeurs de l’intelligence d’un confrère de Mr Frêche : « tous pourris ».

Evangile du dimanche 31 janvier.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc

Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d’Isaïe, Jésus déclara : « Cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

En quelques mots, en quelques instants, un groupe peut passer de l’enthousiasme à la révolte. Une personne portée aux nues, aujourd’hui, peut demain être rejetée, abattue. Qu’est-ce qui a pu déclencher ce retournement chez les auditeurs de Jésus dans la synagogue ? Le fait de mettre le doigt sur un point qui fait mal : Israël se savait choisi, se reconnaissait comme le peuple élu, non pour le salut du monde mais pour sa seule exclusivité, or pour Dieu lorsque quelques uns sont appelés c’est toujours pour que Tous se sentent appelés, aimés, envoyés…

Dieu aime tous les hommes sans exclusive, c’est ce que Jésus vient révéler et cela est insupportable pour ses auditeurs.

Aujourd’hui comme hier : les frontières, les cultures, les langues, les religions, les intérêts économiques… permettent de préserver aux uns : les richesses, le savoir, le pouvoir pendant que d’autres seront toujours les parias d’une caste dominante. Le Baptême vient remettre en cause cet apartheid « il n’y a plus ni Hommes, ni Femmes, ni grecs, ni juifs, ni maîtres, ni esclaves »… c’est à une fraternité universelle que nous sommes conviés. Evidemment cela est inaudible chez les « conservateurs » d’hier et d’aujourd’hui.

Il y a du vent dans les voiles !

Que de remue-méninges avec les tissus ! Sommes-nous pour ou contre le voile intégral ? Le microcosme est en ébullition. On imagine bien que le statut de la femme émancipée tel que nous le concevons dans notre culture occidentale en dépend. De temps en temps quittant ma province pour vivre quelques jours à Paris ou Lyon, j’avoue que la rencontre avec ces piétons dépersonnalisés me choque,  comme je suis heurté par certaines publicités mettant la femme ou l’homme en situation dégradante. Nous sommes dans une société où l’irrespect est devenu une norme qu’il nous faut supporter, contraints et forcés…

Une loi peut aggraver ou atténuer cet irrespect, notre législation révèle la grandeur ou la petitesse de notre société. Il s’agit du regard que je pose sur l’autre, un regard qui assimile ou qui exclut. Il y a des jugements venant de personnes athées qui me choquent énormément, j’entends encore il y a quelques jours un intervenant à l’émission C’dans l’air parler de l’Eglise en Haïti comme source d’aliénation et d’obscurantisme, comment ne pas être blessé par de tels propos quand on sait l’abnégation et le dévouement de tant de religieux, de chrétiens qui agissent jour après jour dans les écoles, les hôpitaux, les projets e développement, permettant souvent une conscientisation des plus pauvres ?... Comment ne pas louer l’action du CCFD, de la Caritas, aux côtés d’autres ONG non confessionnelles ?…

Ce qui risque de déranger dans notre société, plus que la burka, c’est tout simplement la présence de croyants, à force de vouloir rejeter la présence de tout signe religieux dans l’espace public, de repousser la religion dans le seul espace privé, nous amputons l’humain d’une partie de lui-même, et cela a pour moi comme conséquence de déshumaniser notre société. La perte de valeurs comme celle du respect nous fait passer de la civilisation à la barbarie… En contre partie c’est à nous croyants qu’il revient de refuser tout prosélytisme ou geste ostentatoire, la burka en fait-elle partie ?

30 ans de Bonheur...

   
Recevoir tout ministère comme un don que Dieu fait à son Eglise. C’est ce que je célèbre chaque jour dans l’Eucharistie en priant en communion avec le pape Benoît et mon évêque Jean-Paul, c’est ce que  fait chaque jour Benoît XVI et Jean Paul Jaeger (mon évêque) en célébrant l’Eucharistie pour le Peuple qui leur est confié et pour le Monde, profonde communion qui construit jour après jour le Corps du Christ qu’est L’Eglise.

Cette communion ne peut être vraie que si elle est vécue dans le respect de la diversité : certains sont apôtres, d’autres, prophètes…Diversité des membres dans l'unité du corps du Christ (1Co 12, 12-30)

A chacun, selon le ministère qu’il a reçu, d’exister, de nourrir sa vie d’homme et sa vie de foi de l’Evangile et de la proximité avec la portion du peuple de Dieu confié.

Ainsi chaque jour mon Action de grâce se nourrit de la confiance qui m’est accordée par mes supérieurs, de l’extraordinaire richesse reçue du partage et de fraternité vécue avec les femmes et les hommes de ce pays d’Aire, de la fréquentation de L’Evangile à la manière du Père Antoine Chevrier.

Tout ceci n’est pas contraire aux mots : contestation, humour, impatience, révolte, docilité, cri, confiance, obéissance, pauvreté, incompréhension, souffrance, enthousiasme…

Evangile du dimanche 24 janvier.

Commencement de l'Evangile de Jésus Christ selon saint Luc

Plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous,
tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le début, furent les témoins oculaires et sont devenus les serviteurs de la Parole.
C'est pourquoi j'ai décidé, moi aussi, après m'être informé soigneusement de tout depuis les origines, d'en écrire pour toi, cher Théophile, un exposé suivi,
afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as reçus.

Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.

Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »

 

Quelle chance tu as Théophile, de pouvoir compter sur Luc ! Tu imagines le temps qu’il a passé à sa recherche, un vrai collectionneur de faits de vie, il a dû fouiner de tous côtés, rencontrer en premier lieu la Vierge Marie, elle portait tant de choses dans le cœur, elle qui était là aux moments importants de la naissance jusqu’à la Pentecôte.

Puis sa quête a dû le conduire à Simon Pierre, à Jacques et André tant d’événements se sont déroulés autour du lac.

Puis ce fut Lazare et ses sœurs Marthe et Marie, chez eux Jésus a fait tant de haltes. Marie-Madeleine et tant d’autres femmes, Zachée qui en n’est toujours pas revenu que Jésus soit entré chez lui, Cléophas sur la route d’Emmaüs, des amis, une communauté, une famille extraordinaire où chacun avait le cœur brulant de tous ces événements qu’ils racontaient à Luc.

Chaque dimanche hier comme aujourd’hui, elle se retrouve cette famille et on se raconte l’un ou l’autre fait, il y a tant à dire… et puis il y a les gestes, le pain rompu, la prière, il y a surtout l’Esprit-saint qui bouscule, emporte, nous aide à aller toujours de l’avant, à la rencontre des frères, c’est comme un souffle, comme un feu qui embrase qui emporte….

Oui  quelle chance Théophile ! D’ailleurs tu imagines, sans toi, cela serait resté dans un cercle d’initiés, on en parlerait plus….

Merci à Toi Théophile, grâce à toi aujourd’hui comme hier nous partageons cette Bonne Nouvelle, l’Esprit-Saint est toujours là qui nous pousse à la porter à nos frères, Oui c’est Aujourd’hui que cette Parole s’accomplit.

Ils sont trognons les tradis.

Ils opposent les évêques de France et Le pape Benoît XVI, comme s’ils étaient de mauvais élèves, de mauvais préfets romains et lorsque ceux-ci rencontrent le pape c’est pour se faire remonter les bretelles, parce qu’ils ne seraient pas assez gentils avec les bons chrétiens respectueux du sacré que soutient le pape. Heureusement l’évêque de Rome veille au grain, il va bientôt remettre de l’ordre dans les rangs ? Vous allez voir ce que vous allez voir, qui qu’il va nommer sur le siège de Bruxelles-Malines, ce ne peut être que l’évêque de Namur le bien-aimé André-Mutien Léonard et voilà que le bien nommé fait dés son arrivée une intervention on ne peu plus conciliaire : Déception, on le croyait lefevriste et le voilà lustigérien, arrêt de la pétition de soutien !

Revenons à Rome où tous les espoirs sont permis, vous allez voir ce que vous allez voir, nous allons revenir sur les erreurs du concile. Et voilà que notre bon pape nous dit que le chemin de l’œcuménisme est irrévocable que l’on ne peut revenir en arrière, qu’il nous faut poursuivre le chemin de rencontre avec nos frères séparés jusqu’au jour de l’unité ; plus fort encore Benoît XVI parle du dialogue interreligieux, il visite la synagogue de Rome… c’en est trop !

Et voilà que nous découvrons, ce que nous savions depuis le début, qu’il ne s’agit en rien d’une question de rite liturgique et de messe en latin, notre différent remonte au minimum à la révolution française, à l’acceptation de regarder le monde comme autonome, mais aussi comme le lieu de la révélation… c’est la manière de recevoir l’Evangile qui nous sépare…

Evidemment il y a ceux qui savent depuis toujours que 2 et 2 font 4, ils sont depuis toujours dans la vérité et ils y resteront et puis il y a les autres qui depuis le concile, depuis Jean XXIII et Jean-Paul II se sont mis à inventer que 2 et 2 font 5, ils sont dans l’erreur, on ne peut que souhaiter qu’un jour ils reviennent dans la vérité.

Finalement ce qui sépare les tradis des fidèles conciliaires ce n’est pas le latin mais ce sont les mathématiques.

 

Confirmation.

Hier, notre évêque convoquait son diocèse aux assises de la confirmation. Afin de relancer la proposition de ce sacrement  dans les paroisses, mouvements, collèges, lycées…

Personnellement, j’ai le bonheur d’accompagner un groupe de quatorze adultes qui se préparent à la célébration de ce sacrement qui leur sera conféré le 6 juin.

« Le groupe de confirmation m’a permis de rencontrer des personnes qui comme cheminent et avancent pour mieux connaitre Jésus. Nous nous sommes ouverts les uns aux autres autour de la Parole de Dieu. C’est parfois comme une thérapie qui permet d’être écouté et d’écouter les autres. Beaucoup d’émotions ont été ressenties, beaucoup de sympathie pour les personnes rencontrées. Personnellement cela m’a beaucoup fait avancer et m’a permis de réfléchir sur mes peines et mes joies, je garde à l’esprit les messages transmis dans la parole de Jésus. Je le connais mieux. Je suis à la fois heureuse que la date de la confirmation approche et à la fois triste que cette aventure s’arrête. »

Marjorie

Baptême, Confirmation, Eucharistie trois lieux, trois moments où nous nous entendons dire : « Tu es mon Fils, ma Fille, bien aimé en qui j’ai mis tout mon amour ». Bonheur inouï d’être engendré par le Père. Sacrement de la naissance à la vie d’enfant de Dieu, sacrement de la croissance, sacrement qui nous incorpore dans le Corps du Christ. Bigre, quel bonheur d’être ces serviteurs de l’Evangile de Cana (St Jean 2) « qui savent, eux, d’où vient ce vin » !

Pourquoi ?

C’est matin, je suis sous une douche bien chaude, dans le luxe… et je pense à ces milliers de sans toits, de sans eau, de sans pain, pleurant des proches, hébétés, ne sachant de quoi demain sera fait, remettant leur devenir dans les mains de l’aide occidentale qui risque comme un tsunami, de se retirer comme elle est arrivée….

C’est toujours les mêmes qui trinquent, pourquoi ? Pourquoi sur cette terre y aurait-il ceux qui sont nés sous une belle étoile et les autres ?

Et Dieu se fait silence !

Et me voilà en pleine mauvaise conscience sous ma douche !

Quelques minutes plus tard, je célèbre l’Eucharistie, nous l’offrons comme une prière avec cette impression que celle-ci ressemble au vol du papillon au dessus de la baleine échouée sur la plage. Impuissance !

Nous célébrons, nous faisons mémoire du don de Jésus pour le salut du monde. Dans le don de sa vie c’est toute cette humanité souffrante qui traverse la croix pour accueillir l'espérance du matin de Pâques...

Le Silence de Dieu devient source inépuisable d’amour…

Révolte, impuissance, souffrance, mort, contemplation, générosité, don, aide humanitaire, prière, cri, compassion, incompréhension, injustice, solidarité…  ces mots m’habitent, s’entrechoquent…

Une promesse : lorsque les caméras auront déserté, je continuerai de soutenir un projet en Haïti, Haïti restera présent à ma prière, à mon agir… Est-ce cela le vol du papillon ?

Evangile du dimanche 10 janvier.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 3, 15-16.21-22

Le peuple venu auprès de Jean Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Messie. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas. » Par ces exhortations et bien d’autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle. Hérode, prince de Galilée, avait reçu des reproches de Jean au sujet d’Hérodiade, la femme de son frère, et au sujet de tout ce que lui, Hérode, avait fait de mal. A tout le reste il ajouta encore ceci : il fit enfermer Jean Baptiste en prison. Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi, alors le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : « C’est toi mon Fils : moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. »

 

Le baptême donné par Jean était un rite de conversion,   un rite qui ajustait à Dieu, pas étonnant que recevant ce rite Jésus se révèle comme parfaitement ajusté au Père. Dieu Tout Amour se dévoile dans la beauté de sa dimension trinitaire, par l’action de L’Esprit-Saint : la Voix du Père découvre la nature filiale et divine de Jésus.

Notre baptême, en nous plongeant dans la mort et la résurrection de Jésus, fait de nous des créatures nouvelles habitées de l’Esprit-Saint, que le Feu comme celui du forgeron, purifie et affine chaque jour. Ainsi nous devenons par grâce ce que Jésus est par nature : les filles et fils bien aimés du Père !

Comme Jésus laissons-nous sans-cesse engendrer  et que notre vie soit pour toujours une éternelle action de grâce !

Courrier :

Comment répondre à l’amitié transmise à travers les vœux ?

Il y a deux manières de faire ou prendre les devants et écrire sa petite carte avant tout le monde, faire un envoi groupé dès avant la fête de Noël, cela exige de ne pas être surchargé avant les fêtes pour se livrer à la prospective ou, seconde possibilité attendre la vague déferlante des vœux pour répondre au courrier reçu. Ce qui est mon cas très souvent et notamment cette année.

Mais alors quel boulot !

Pour bien, il faut répondre cas par cas : il y a ceux qui vous envoient une formule lapidaire : « Bonne et heureuse année 2010, Mimi et Tété », là il faut se creuser les méninges : « bon, voyons quels sont les Mimis dans ma carte de relation, puis, quels sont les Mimis mariés ou en ménage avec une Tété ? » déjà là, ça prend un peu de temps. Ensuite, il y a celles et ceux qui vous écrivent une lettre dactylographiée passant en revue toutes les strates familiales et rajoutant à la main une dizaine de lignes bourrées d’une dizaine de questions auxquelles vous êtes invités à répondre urgemment, là c’est le coup de grâce ! Autant réserver une journée de vos futures vacances d’hiver pour s’y atteler.

Heureusement, il y a une partie de ce courrier qui aujourd’hui arrive par mail, déjà cela évite de se couper la langue avec la tranche arrière de l’enveloppe que l’on mouillait pour encoller et puis, budget oblige,  il n’y a plus de timbre ni de carte, la fin janvier s’en ressent avantageusement, mais devant l’esprit créatif de certains, le désespoir s’installe, « Bruno tu es vraiment nul en informatique, auras-tu assez de temps au cours de ta retraite qui n’est pas prête d’arriver pour maîtriser tous ces logiciels ? »

 Bref, je vis une période de frustration immense, la dépression me guette devant la montagne accumulée dans le casier : courrier à répondre, et les nuits se font courtes. Mais, me direz-vous et cela est bien vrai : « L’Amitié n’a pas de prix ! »

Alors, je suis impatient de vous lire, Bonne année !

Hiver, que caches-tu sous ton blanc manteau ?

Hiver, tout paraît endormi, le paysage invite à la contemplation, au recueillement… Tout semble  marcher au ralenti, les bruits sont atténués, chacun va à l’essentiel. On ne sort que s’il le faut. C’est le moment ou la fourmi recense les réserves, sont-elles suffisantes, quelle pourra être la durée d’une autarcie éventuelle ? On s’inquiète de celui qui est seul, dépendant,  prêt à accueillir celui qui souffre, disponible pour aider celui qui requiert un soutien… à la fois période de solitude plus grande, mais aussi de solidarité effective : 115 résonne comme une réponse à hiver 56…

« Enfin du temps de saison », l’hiver d’aujourd’hui fait espérer un été radieux. Heureux celles et ceux dont la cheminée crépite, il est certainement plus facile d’être poète ou spirituel quand le ventre ne crie pas famine et que les pieds sont au chaud… 

Hiver…

le blogeur est parti en retraite quelques jours avec ses frères du Prado, à Jeudi sans-doute !

Janvier, le temps des vœux.

Dans les journaux et les magazines : voyants, cartomanciennes, prophètes de tous poils nous annoncent un avenir pavé d’immenses dangers, émaillé de quelques petits bonheurs.

Des films comme 2012 nous promettent l’apocalypse et la fin du monde ! Les hommes aiment à se faire peur. Et nous simples mortels de nous souhaiter en ces jours : « Bonne année, bonne santé pour toute l’année ! »

Il est heureux que nous ne sachions pas de quoi demain est fait, l’avenir est ouvert, ce sera toujours l’Inattendu qui primera, laissons-nous surprendre tout au long de cette année nouvelle. Dieu sera là présent demain, comme il l’était hier, présent au cœur des événements qui bouleversent notre vie, au cœur des joies et des rires, mais aussi des peines et des souffrances. Nous pouvons être surs de sa fidélité et rien que cela nous met en confiance. Disciple du Christ nous serons toujours des semeurs d’espérance, nous ne nous laisserons jamais atteindre par les messagers de mauvais augures.

C’est donc avec foi que je vous souhaite à chacune et chacun une excellente année 2010, que 2010 nous rapproche un peu plus les uns des autres et qu’ensemble nous témoignons de cette formidable Bonne Nouvelle de Dieu qui se fait tout petit dans l’enfant de la crèche pour nous élever jusqu’à Lui.

2010 est un présent que Dieu nous offre, serons nous capables de grandir ensemble en fraternité et en sagesse ? C’est ce que je nous souhaite en accueillant demain, chaque jour nouveau comme l’aujourd’hui que Dieu nous donne à vivre et à inventer.

Elle est belle la France !

Samedi soir, je me diligente à la gare d’Isbergues pour accueillir un ami qui vient passer le week-end. Arrivé à 20h20 pour le train de 20h26 en provenance de Lens, un monsieur âgé, et un couple sont comme moi sur le quai, attendant l’arrivée du train. A l’heure dite, le train entre en gare, ils sont à l’heure les TER de la SNCF, oui mais les portes ne s’ouvrent pas ! De l’intérieur comme de l’extérieur chacun essaie de trouver le sésame qui  permettrait la rencontre : impossible !

Et voilà quelques minutes plus tard notre train qui remet les gaz, direction Hazebrouck, sans que la dizaine de voyageurs  amassée derrière les portes ne puisse accéder au quai.

Hébétés, penauds, les automobilistes s’en vont… et d’apprendre quelques minutes plus tard grâce au téléphone mobile que la SNCF affrétera un taxi en gare d’Hazebrouck pour ramener 1h30 plus tard les voyageurs sur le quai d’Isbergues.

Le conducteur du train et le contrôleur étaient ils incommodés par les vapeurs d’alcool de la fête vécue la veille ? Je ne sais ?

Mais avouez, qu’il faut être en France pour vivre des situations aussi rocambolesques, Vive 2010 !

Au lendemain de Noël les cadeaux se revendent !

Vous imaginez Marie et Joseph essayant de revendre au troc, la myrrhe et l’encens le lendemain sur le marché de Bethléem ? Je suppose qu’ils auraient gardé l’or pour l’achat des couches-culottes, sans oublier le fortifiant à la pharmacie du coin.

Que faire avec la myrrhe ? C’était bon pour embaumer le corps des défunts. Que faire de l’encens ? Oui, vous allez me dire que l’odeur d’une étable avec les pipis-cacas de l’âne et du bœuf ce n’était pas de l’eau de rose, OK. Mais l’encens ça brule et cela ne se marie pas très bien avec la paille. C’est que les consignes de sécurité sous l’empereur c’était bien pire qu’au temps de la CEE.

Ils auraient bien pu y penser Gaspard, Melchior et Balthazar, d’ailleurs avaient-ils encore sur eux le ticket de caisse ?

Morale de l’histoire : si tu veux faire un cadeau, fais-le de tes mains plutôt que d’aller l’acheter à la supérette du coin, made in China. Tu seras sûr que le lendemain le présent ne sera pas sur Ebay.

Et si tu reçois, par exemple, un livre en double exemplaire, pense que pas loin de toi ce cadeau, de nouveau offert, ferait un être comblé de bonheur. Dans Luc 15, le fils aurait aimé que quelqu’un lui donne à manger ! Et il n’y avait personne pour le sortir de la misère, si ce n’est qu’il retrouvera son Père un peu plus tard : immense cadeau. Et si les consommateurs d’hier devenaient les frères de demain, ce serait vraiment Noël !

Le pape se met tout le monde à dos.

Il n’est franchement pas médiatique ce pape. Souvent rétro, il pourrait être populaire en annonçant la béatification probable de Jean-Paul II et voici qu’il y adjoint Pie XII, ce sont les « tradis » qui sont heureux, oui mais voilà qu’il se met à faire dans l’inter-religieux en allant à la synagogue de Rome, alors nos « tradis » voient rouge et serrent les dents. Mieux que cela son message de Noël  le Saint Père l’oriente sur l’accueil des immigrés, alors là, c’en est trop !

Un coup à gauche, un coup à droite, certains diront qu’il veut trop faire dans le but que tous soient au bercail de l’Eglise. Les lobbies s’installent et en demandent toujours plus :

« Cette année 2010 s’annonce déjà comme devant être marquée par des événements importants. Il y a d’abord, en fond de tableau, les conversations doctrinales entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie X. Elles constituent un moment décisif du combat de la Foi contre les hérésies qui ravagent la Sainte Eglise depuis le Concile. Nous devons prier et offrir nos sacrifices afin qu’elles soient l’occasion du retour des autorités romaines à la profession intégrale de la Foi Catholique. » Abbé Régis de Cacqueray-Valménier, Supérieur du District de France de la fraternité St Pie x

Il est vrai que nous aimerions tant une Eglise qui recherche moins le consensus que le prophétisme évangélique, il n’en reste pas moins qu’elle est catholique, universelle, sainte et apostolique, romaine aussi, parfois hélas : surtout romaine …

Alors, c’est à nous en son sein de cultiver le prophétisme dans la communion. Oui, brave St Père il est bien plus facile d’être à notre place, qu’à la vôtre ! C’est pourquoi je prie chaque jour pour vous et pour mon évêque au cours de l’Eucharistie.

Que l’Esprit-Saint t’aide et te donne sa force pour assumer ta charge ! Il doit être bien lourd de porter tout le monde sur son dos !

Remplaçons donc notre bon vieux champagne par l’alcool de riz !

Voici donc François parti réparer les gaffes de Nicolas et réchauffer le climat tendu avec nos amis de Chine populaire. Une délégation de VRP est là-bas pour cirer les pompes de nos frères aux yeux bridés. Nous allons leur vendre quelques moteurs d’avion et une centrale nucléaire pour que ceux-ci en fassent d’autres, made in china, qu’ils exporteront à leur tour, ainsi va le commerce mondial. Dans le pays d’Aire on connaît, depuis qu’Arc International s’est installé là bas l’emploi est passé ici de 12000 à 7000 âmes, et l’on annonce 1500 licenciements secs pour 2010.

Remarquez, il vaut mieux fraterniser à coup de saké plutôt que de se faire la guerre. « Quand la Chine s’éveillera" avait écrit au temps de ma jeunesse Alain Peyrefitte, ça y est, elle est éveillée ! ET vaut mieux pas lui parler de Tibet et de droits de l’homme, sinon pas d’Airbus et de centrales, il faut savoir ce qu’on veut.

Nous doutions de l’utilité d’un premier ministre sous la république de Nicolas Sarkozy, ça y est la preuve est faite qu’il faut toujours un plus petit que soi pour réparer les embrassades d’hier avec le Dalaï Lama. « Plus petit, plus petit... plus petit que moi »  est-ce possible s’écrie Nicolas !

Noël 2009

Depuis toujours l’homme a voulu se faire aussi grand que Dieu, il suffit de se référer au livre de la Genèse et à notre vieil ancêtre : Adam, prêt à gouter au fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ou encore au chapitre 11 du même livre à la fameuse tour de Babel qui ne put atteindre les cieux qu’elle était censée toucher en son sommet.

Depuis des lustres l’homme apprenti-sorcier a cru pouvoir de son génie dominer le monde, explorer les galaxies, rien ne peut lui être étranger.

Beau, grand et fort l’homme est prêt à éliminer le faible, l’inutile, le moche.

Et voilà que Dieu, Lui qui est le Tout Autre, le Transcendant, Lui que l’on dit Tout-Puissant, Dieu, notre Dieu s’est fait tout-petit.

L’homme ne pouvant être à hauteur-Dieu, Dieu lui, s’est mis à hauteur d’homme.

Voilà le merveilleux message de Noël !

Par amour Dieu s’est fait tout-petit, dans l’enfant nouveau-né, fragile et pauvre, Dieu se fait présence à la vie des hommes. Il aurait pu nous aimer de haut, Lui le Créateur, il s’est fait tout-petit pour nous aimer d’en bas.

Et l’homme cherche toujours à dominer, à détruire, il hypothèque son avenir, l’avenir de ses descendants. L’homme vit à crédit, il est, vis-à-vis des autres et de Dieu, sans cesse en surendettement. Et Dieu reste patient et confiant. Au grand dam des intégristes de tous poils, qui surs d’eux-mêmes : excluent, excommunient, encensent, distribuent les bons points et règlent leurs comptes à coup de xénophobies et d’opprobres.

Mon Dieu apprends-moi à te chercher tous les jours, apprends-moi à m’abandonner à toi, parmi les humbles et les petits, je suis sur de te trouver…

Famille.

 
Sympa la fête de Noël, c’est sans aucun doute pour beaucoup un des rares moments de l’année où la famille se rassemble. Ce sera le cas pour moi : neveux, nièces, compagnons et compagnes, frères et sœurs et conjoints réunis autour de la maman. Certes l’ordinaire sera plutôt extraordinaire ce jour là, le foie gras et le chapon remplaçant le steak ou le jambon. Mais l’essentiel ne sera pas là dans l’assiette, l’essentiel ce sera les bonnes blagues de Marc, les excentricités de Pascale, la découverte de Clafouti la compagne de Stan (dont on parle depuis si longtemps et dont la bouille est toujours inconnue), les cousines qui se retrouvent, le devenir professionnel des uns et des autres, la vie bruxelloise d’Elodie… enfin, le moment de franche rigolade sera sans aucun doute autour d’un bon poker qui séparera le dessert du café.

Vous me direz et Jésus dans tout çà !

Oui, il se fait attendre, ce n’est pas le bien commun même si l’indifférence n’est pas de mise chez nous. Heureusement, Noël c’est aussi le beau rassemblement d’une autre famille qui m’est aussi essentielle que la famille humaine : la communauté des fidèles de l’Eucharistie. Nul doute là encore que nous vivrons un moment fort de foi, de partage et d’espérance.  

Noël est pour moi un moment essentiel de l’année, le moment de la famille rassemblée. Comment le Christ pourrait-il être absent lorsque ceux qu’on aime sont là autour d’une même table !

Que neige entendu, hier ?

Alors que j’étais péniblement perdu sur les routes enneigées de la Somme, revenant des funérailles d’Anne-Marie. Autoroute coupée, GPS affolé, il ne me restait plus qu’à prendre patience écoutant les dernières nouvelles sur France Info. Et d’entendre de manière répétitive qu’allait se jouer dans quelques heures le derby Valenciennes-Lens sur une pelouse bâchée pour la circonstance depuis plusieurs jours et chauffée par d’immenses souffleries alimentées par des chaudières au fuel. Et cela non seulement à Valenciennes mais aussi sur d’autres stades français.

Déjà que le foot ne m’inspire pas beaucoup, non à cause du sport, mais de tout le fric qui l’alimente à la manière des dieux païens gloutons qu’on nourrissait à coup de sacrifices parfois humains… Mais là pour le coup chauffer les pelouses, en plein marasme de la conférence de Copenhague ç’en est trop. Résultat du match Valenciennes-Lens : 0/0. C’était double zéro avant que le match ne commence. Scandaleux, n’est-ce pas ?

Quand le soleil a rendez-vous avec la neige, Dieu aurait-il rendez-vous avec nous ?

Le décor est planté, la neige et le givre sont au rendez-vous, Noël peut venir, c’est magique ! Hier c’était une des multiples célébrations de Noël pour les sixièmes du collège Ste Marie ou pour les CE2 de l’école du Sacré-Cœur. Le marché de Noël bat son plein ! La ville, lorsque la nuit vient à tomber,  est parée de ses plus beaux atours.

Demain ce sera le concert de l’école de musique, les vacances seront là, les enfants s’exerceront aux batailles de boules et les bonhommes de neige font leur apparition portant fièrement la carotte en guise de nez.

Et Dieu prend l’initiative de venir dialoguer avec les hommes, Dieu se fait tout petit, à hauteur d’homme, l’homme ne pouvant grandir à hauteur Dieu. Et pourtant la confiance et la fidélité de Celui qui se révèle à la fois Père, à la fois Fils, à la fois Esprit devraient permettre à l’homme de se hisser bien haut dans la sainteté.

Aveuglement des uns, surabondance de grâce pour Dieu, la beauté de Noël éclate de toute sa magnificence non dans les vitrines des magasins mais dans la profondeur de la contemplation de ce bébé emmailloté dans la mangeoire : Immensité de la hauteur, de la largeur et de la profondeur de l’amour du Père pour tous les hommes.

Vivement la trêve de Noël !

Je viens ce matin de parler avec un ami des coulisses de la politique. Appelons-le Michel, Michel est engagé dans la vie associative, dans le développement durable, c’est aussi son job. Il lui faut frapper aux portes de nos élus, de nos institutions publiques, vivant à coup de subventions… Il est de ceux que les conseils généraux ou régionaux, les collectivités locales aiment sortir du cartable pour justifier les projets innovants, il est de ceux aussi que l’on tient en laisse. De là où se trouve Michel nous pouvons découvrir les arcanes du pouvoir local, les luttes d’influence, les baronnies… il y aurait beaucoup à dire, mais chut ! Il faut se taire sinon tu n’existes plus !

Ce matin, annonce sur France inter que Julien Dray serait blanchi, montres Rolex de plusieurs milliers d’euros payées avec le compte chèque d’association au panier, vive la vie de château à Monaco… on efface tout, qui a bafoué la présomption d’innocence ! Comment les plus pauvres parmi nous peuvent-ils croire en la justice ?

Copenhague, Nicolas se met d’accord avec Lula  et les gouvernants africains. Soyez rassurés la planète sera sauvée !

Une fois de plus je m’en veux d’écrire quelques lignes trop sombres à mon goût, mais j’ai vraiment l’impression certains jours que l’on nous prend pour des « gogos », et cela me fait du bien de partager avec vous cette impression.

Viens Emmanuel !

Que penser ?

 
La France investit pour l’avenir, dans son université, la recherche, le numérique… la France s’endette comme un jeune ménage peut le faire en décidant d’acheter son logement. La France c’est un collectif, nous savons trop bien que ceux qui décident d’emprunter aujourd’hui, ne seront pas ceux qui rembourseront demain. C’est un peu comme si notre jeune ménage décidait d’acheter une belle villa que les futurs descendants rembourseront après héritage… Sans aucun doute grâce à notre génie intellectuel trouverons-nous les produits de demain qui nous assureront un pouvoir d’achat conséquent. Bref nous faisons un sacré pari sur l’avenir, n’est-ce pas vivre dans l’Espérance ?

Du Côté de Copenhague le consensus se dégrade, tout est question de gros sous… les pays avancés seraient-ils prêts à faire la part belle aux pays émergents, l’égoïsme et la volonté de domination s’éclipseraient-ils devant l’esprit de justice…

Qui peut encore croire au père Noël ?

Johnny est sorti du coma artificiel dans lequel il était plongé depuis quelques heures pour lui éviter la souffrance, notre monde occidental est-il prêt lui aussi  à sortir du coma consumériste qui le plonge dans l’illusion pendant que d’autres toujours plus nombreux souffrent de par le monde ?

Oh là là ! à force de tritouiller les problèmes du monde tu vas nous engloutir dans les idées noires , l’abbé. Regarde par la fenêtre le Bon Dieu a vidé des bombes de poudre blanche sur les arbres et les gazons, c’est trop beau !

Paix !

Aujourd’hui à la suite de Desmond Tutu, de mère Térésa, du Dalaï Lama : Barack Obama reçoit le prix Nobel de la paix non comme une récompense mais comme une promesse d’avenir ? Paradoxe d’un homme de paix qui envoie des soldats en Afghanistan !

Aujourd’hui nous sommes les héritiers du Royaume de Dieu, nous qui chaque jour faisons l’expérience de nos limites et de nos insuffisances, non comme une récompense pour le bien que nous faisons mais là encore, comme une promesse d’avenir.

Nous risquons d’être déçus par les actes à venir de Barack, nous ne le serons jamais de Celui qui fait et fera de nous des créatures nouvelles.

Faut-il se réjouir de ce prix Nobel ? Je le crois. Le président des USA, se voit ainsi investi d’une mission attendue de tous : la paix ! Cela nous change de son prédécesseur qui se croyait chargé de combattre les forces du mal, sous-entendu qu’elles étaient dans le camp d’en face, je préfère pour demain un va t’en paix plutôt qu’un va t’en guerre. L’avenir reste à construire !

Vous êtes le Corps du Christ !

Dieu proche ou Dieu lointain. Dieu transcendant, le Tout Autre ou Dieu à visage humain. Dieu Trinité qui prend l’initiative de venir  nous montrer son visage en Jésus, qui côtoie les hommes au plus prés de leur infirmité, Dieu Force, Esprit qui donne confiance à l’homme : « lève-toi et marche ! » « N’aie pas peur ! », Dieu Père qui prend le fils dans ses bras mais aussi Dieu, là où on ne l’attend pas, Jésus qui passe son chemin et ne se laisse pas prendre, Dieu qui pardonne à sa guise au-delà de nos propres jugements, Dieu qui récompense, étonnamment, l’ouvrier de la première heure comme celui de la dernière heure…

Certains voudraient ne voir en Lui que ce Père en gloire, qui domine afin de mieux imposer leur conception de l’ordre établi et leurs compromissions, d’autres le trouvent si proche qu’ils n’ont plus besoin de retrouver des frères dans la foi pour accueillir sa Parole et le célébrer…

Elohim sera toujours ce buisson ardent qui ne cesse de se consumer, qui se révèle et que je peux approcher, Il Est, Jésus, le Ressuscité qui disparait à leurs regards après la fraction du pain…

Il est abaissement et Gloire…

Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ?

Seigneur, je te cherche, tu es là…

« Ne cherchez donc pas Jésus au loin ; Il n’est pas que là-bas, il est en vous. Entretenez bien la lampe et vous le verrez. » Mère Teresa

Marie !

Ainsi donc, aujourd’hui nous fêtons  Marie dans son immaculée conception. Ce que Jésus est par nature, ce que nous sommes par grâce de par notre baptême : Fils et filles bien aimés du Père, Marie l’a été dés sa conception. Marie, la comblée de grâce, que Dieu s’est choisie pour accomplir son projet d’amour pour le monde, projet qu’il s’était fixé depuis toute éternité. (lettre de Paul aux éphésiens)

Quand Marie est fêtée, c’est toute la création qui est invitée à la joie, car elle nous révèle notre devenir en Dieu lorsque nous serons à jamais libérés de l’esclavage du péché.

Heureuse es-tu Marie, je te confie tous ceux que j’aime et tout particulièrement ma maman et tous ceux qui luttent  contre le mal avec la chimiothérapie : Isabelle, Malou, Paulus et tant d’autres… Je te confie les couples amis qui vacillent… Tous ceux et toutes celles que la tendresse peut guérir…

Climat.

L’homme s’est pris pour Dieu en faisant le diable. Maitre de tout, usurpateur plus que gestionnaire, l’homme a un appétit débordant, c’est un goulafre, Tout, tout de suite pour moi tout seul, après moi le déluge, même s’il en va du devenir de ses enfants. Il lui faut dilapider de suite de peur que ce soit son voisin qui mange la pâtée.

Voilà comment nous vivons depuis plus d’un siècle avec un appétit vorace. Aujourd’hui, il faudrait retrouver raison, apprendre à partager les restes, apprendre le respect, être plus juste entre Nord et Sud, pays développés et émergents. C’est un peu comme au jeu du Monopoly à partir du moment où la rue de la paix et les champs Elysées sont attribués on veut bien laisser quelques rues de seconde zone comme consolation à celles et ceux qui ne sont pas nés sous une bonne étoile. Pendant ce temps, là : la banquise fond, bientôt plus de glaciers dans les Alpes, la déforestation bat son plein…

Il nous faut pourtant croire à la réussite de Copenhague, croire que du jour au lendemain la raison remplace la gabegie. Ne serons-nous pas, une fois de plus, endormis sous une pluie de bonnes intentions. Finalement plus nous avançons, plus nous prenons conscience que le salut ne peut venir de l’homme, même si l’Eternel lui fait une confiance totale. Plus que jamais l’appel du temps de l’Avent devient nôtre : « Viens Seigneur, Viens Emmanuel, nous t’attendons ! ».

Minarets…

Depuis dimanche la Suisse est au Top 50 de l’actualité, son référendum populaire interdisant dorénavant la construction de minarets auprès des lieux de prière de l’Islam a réveillé les ardeurs des commentateurs et des sondeurs de tous poils. Décision qui semble vraiment xénophobe et intolérante, à partir du moment où des personnes immigrées en situation régulière, où résidantes depuis longtemps, où tout simplement converties désirent pratiquer leur religion pourquoi leur interdire de le faire dans un lieu digne et traditionnel ? Le minaret c’est plutôt joli dans le paysage, ce n’est quand même pas un flamand qui me démentira, nous sommes assez fiers de nos beffrois et de nos clochers. Evidemment si le Muezzin grimpait en haut du minaret pour appeler cinq fois par jour à la prière, les oreilles suisses pourraient se sentir agressées mais ce n’est pas le cas, alors pourquoi cette discrimination ?

Un seul bémol : à quand un clocher en Arabie saoudite ? Nos frères musulmans européens sont-ils prêts à le réclamer auprès de leurs coreligionnaires ?

Veuvage,

Vivre avec ton souvenir permanent : les objets, les plantes, les joies et les peines, chaque moment devient un rappel permanent du temps de ta présence. Cette pièce que tu as bâtie entièrement de tes mains, cet arbre que tu as planté, le chien que tu accompagnais chaque matin en promenade, les dates, les événements, les temps de fête tout devient douleur prégnante de ton absence…

Les petites difficultés de la vie, la lampe qu’il faut remplacer, le cadre qu’il faudrait accrocher, la fuite au-dessous de l’évier… « Ah si tu étais là ! »

Le câlin du soir, le petit mot d’encouragement, tous ces petits mots et ces gestes de tendresse et d’attention réciproques sont devenus absence, solitude, nostalgie… les disputes d’hier, les incompréhensions deviennent ressentiment…

Ai-je encore droit au bonheur ? Cette joie profonde y ai-je vraiment droit en ton absence ? Puis-je accepter de nouveau une marque d’attention, un sourire, un projet, un enthousiasme, venus d’ailleurs ?

Nous étions deux, nous pouvions aller où bon nous semblait, débarquer à l’improviste chez des amis, nous recevions, nous étions reçu… deux c’est sympa pour la conversation, pour le plan de table, pour la partie de carte, pour la chambre d’hôtel… une personne seule qui penserait l’inviter ?

Du jour au lendemain, tu me quittes et toute la vie bascule, rien, ne sera comme avant !

Et pourtant notre histoire continue, tu es sans cesse là, présent à ma pensée, qu’aurais-tu dis ? Qu’aurais-tu fait ?

Seras-tu là demain au rendez-vous, au jour du grand voyage ?

C’est Dieu qui prend l’initiative de nous sur-prendre !

Samedi, nous avions invité tous les couples mariés au cours de cette année, pour un échange, une relecture de la préparation et de la célébration du mariage, et pourquoi pas nous ouvrir sur l’avenir avec la possibilité de participer à la préparation au mariage des futurs ou de se lancer dans une démarche vers la confirmation.

Six couples sont venus partager ce temps très sympa où nous avons de plus gouté une choucroute -maison bien savoureuse.

Tous nous ont parlé des préjugés qui précédaient la démarche de préparation au mariage, préjugés sur une Eglise rigoriste, qui voudrait imposer sa morale, en décalage avec la modernité… préjugés sur la démarche où nous devrions parler essentiellement des questions de Foi….

Et tous de dire que ce fut un vrai bonheur, de rencontrer une Eglise accueillante, ouverte, à l’écoute, où chacun est reconnu pour ce qu’il est… Juliette a merveilleusement résumé cela en disant :  « je pensais que l’on nous obligerait à aller à Dieu et c’est Dieu qui est venu à nous ! ».

Tous ont donné leur accord pour participer aux rencontres futures …

Nous faisons là l’expérience concrète de la pastorale d’engendrement dont nous parlent Philippe  Bacq et Christoph Theobald… magnifique recherche théologique d’aujourd’hui.

Ne serait-ce qu’une main !

Il y a quelques semaines je visitais une communauté religieuse dans le diocèse d’à côté. Une vingtaine de sœurs y coulent des jours de retraite bien mérités, dans la prière, le service et la vie fraternelle.

 A peine arrivé, je remarque que sœur Danièle, la plus âgée de la communauté n’est pas en forme, du tout. Elle, toujours si alerte, pétillante, en phase avec le monde, s’intéressant à tout, la voilà vacillante, éteinte…

Je la prends par le bras, nous nous isolons quelques temps. Elle me fait part de ses angoisses, de son combat qui se termine, de la grande Rencontre qui approche. Au cœur de cela, sœur Danièle souffre d’une solitude effrayante : peu d’attention et de compassion de la part de ses sœurs, chacune vaque à ses occupations… la chambre est un ermitage…  Et même à l’approche du dernier soupir la présence fraternelle se fait absence. La supérieure me dit : «  les angoisses de sœur Danièle sont de l’ordre spirituel, seule une grâce divine peut guérir cela ! ». Cette réponse me glace…

Timothy Radcliff a écrit de merveilleuses pages pour que la tendresse soit au cœur de la vie fraternelle, mais les noviciats d’autrefois étaient à l’opposé de cela !

Souvent dans ma prière je demande au Bon Dieu, qu’il y ait une main fraternelle auprès de moi au jour de ma Pâque, que ce soit aujourd’hui, demain ou après demain, peu importe mais que je ne sois pas seul à ce moment ultime de la vie. Seigneur donne la même joie à sœur Danièle, donne lui la grâce de mourir en paix !

"Ne fais pas mal à ma chanson, ne fais pas mal à ma chanson"

Mr Pierre Bergé, homme sans-doute immensément riche, compagnon de feu Yves Saint Laurent, dont il vient de mettre en vente une partie de la collection d’objets d’art, Line Renaud, grande dame, grande comédienne portent ensemble la cause du sidaction.

Ils viennent ensemble de taper fort sur le Téléthon, comme les années précédentes ce fut le cas de quelques évêques « chatouilleux », défenseurs d’une éthique irréprochable.

 

 

 

Le téléthon est une œuvre estimable qui mobilise les hommes de bonne volonté, de tous bords, de toutes convictions, du plus petit village à la cité la plus populeuse chacun y va de son imagination pour mettre sur pieds des animations variées. Le téléthon c’est de l’espérance partagée. Comment ne pas avoir une pensée en écrivant ces quelques lignes pour Gaëlle, atteint de la mucoviscidose dont je viens il y a quelques semaines de célébrer les funérailles. Grâce au téléthon la science a fait un progrès considérable notamment en déchiffrant toute la carte du génome humain…

La générosité des uns ne vient pas assécher la générosité des autres, je suis persuadé du contraire. Cultiver le don et le partage est bénéfique à tous, si les personnes sont sensibles à la cause du téléthon, ils le seront aussi pour celle de la lutte contre le sida et pourquoi pas pour le denier de l’Eglise, par contre une intervention mettant en doute la justesse d’une cause peut assécher toute générosité.

Heureux celles et ceux qui savent se laisser toucher par la misère des autres et que ce que donne ta main droite, la gauche puisse l’ignorer. Que toutes celles et tous ceux qui mouillent leur chemise pour que la charité et la solidarité ne soient pas des vains mots, soient encouragés et non le contraire ! Hélas les faiseurs de mal non pas dit leur dernier mot.

Evangile du dimanche 22 novembre

Evangile selon saint Jean 18, 33-37

Lorsque Jésus comparu devant Pilate, celui-ci l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit ? »
Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »

 

Ma royauté ne vient pas de ce monde.

N’allons donc pas chercher dans les modèles historiques, ce qui pourrait illustrer la royauté de Jésus, ce n’est pas en allant chez l’empereur César, chez Napoléon Bonaparte ou François 1°. Pas de cour, pas de trône, pas d’armée…

Une mangeoire, une croix, une couronne d’épine, quelques linges repliés sur la pierre du tombeau, une petite bande d’hommes et de femmes, dont les douze avec l’un d’entre eux qui reniera, un autre qui le livrera…

Un jardinier qui appelle Marie Madeleine, Le pain rompu sur la route d’Emmaüs, un homme de passage sur le bord du lac qui demande quelques pains et poissons pour manger ; Thomas qui pose sa main dans les plaies du crucifié… et voilà que la nouvelle se répand :

Ce Jésus que vous avez crucifié, Dieu l’a ressuscité, il est vivant… Comme si une force incroyable, un Esprit de Pentecôte se répandait à la manière d’un incendie que nul ne peut éteindre.

Et les grands de ce monde se mettent à trembler, les persécutions commencent et le sang des martyrs ensemence la terre, le grain de blé semé produit : 30,60,100 pour un…

A nous d’être ses disciples aujourd’hui, à nous de construire son royaume, là où les puissants sont renversés de leur trône, où les humbles sont élevés, où celui qui a faim trouve à manger, où l’étranger est accueilli, où le pardon est donné sans compter, 77 fois 7 fois…

Je suis venu dans ce monde pour rendre témoignage à la vérité.

Qu’est-ce que la vérité ? disait Pilate. La vérité n’est pas un concept, une valeur que sais-je ? Jésus nous révèle que la vérité est une personne, que seul Dieu : Père Fils et Esprit est Vérité.

Tous ceux et toutes celles qui prétendent détenir la vérité sont des charlatans, des bonimenteurs… créatures nous ne pouvons qu’être des chercheurs de Vérité. Des chercheurs et non des détenteurs, mais aussi des témoins, comme le Christ vient témoigner du Père, « Qui me voit, voit le Père », nous sommes nous aussi appelés à témoigner, à révéler ce Dieu tout Amour auprès de chaque homme, comme à un frère.

Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix.

Pour cela une seule voie, un seul chemin : écouter  le Verbe, la Parole… comme la brebis écoute la voix de son berger, comme le disciple écoute la Parole de son Maître.

Le premier qui dit la vérité...

Une déferlante s’abat sur un bon copain de séminaire : Jean-Luc Brunin, évêque d’Ajaccio. Chacun sait que la Corse est un territoire, extraterritorial, où les lois de la république ont bien du mal à être appliquées, pourquoi cela serait-il différent pour l'institution Eglise. Jean-Luc dés son arrivée a porté plainte contre son économe diocésain pour détournement de fonds, en Corse est-ce possible ? Aujourd’hui, il demande à un prêtre de prendre du recul pour mieux accepter de vivre en communion avec le presbyterium et son évêque, (lequel ne peut expliciter publiquement les raisons qui sous-tendent cette décision) cela est lu comme un acte d’autoritarisme inconcevable.

Et d’aucuns de réclamer le départ de leur évêque. Ce qui est extraordinaire c’est de voir que la presse continentale s’engouffre dans ce lynchage : de Golias à l’autre extrémité réactionnaire. Certes les différents conseils du diocèse apportent leur soutien à leur évêque, mais Jean-Luc doit être un homme bien seul aujourd’hui. Apprécié par ses frères prêtres du Nord le voici dans la fournaise alors qu’il s’est donné corps et âme pour « épouser » la Corse et son peuple. Comme chacun d’entre nous il porte son poids d’erreur, d’imperfection et de péché, mais l’Eglise, à la différence d’un peuple comme celui de Corse  peut-être trop imbu de sa fierté, restera un peuple de pécheurs animé par des pécheurs.  St Paul dans sa première lettre aux Corinthiens chapitre 1, nous écrit à ce sujet des lignes merveilleuses :

« Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n'y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d'origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n'est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, afin que personne ne puisse s'enorgueillir devant Dieu. »

Prier à la maison.

Nous vivons des rencontres passionnantes dans les différentes paroisses, grâce à la consultation que notre évêque a lancée en vue de la rédaction des orientations diocésaines pour la catéchèse.

Lors de la dernière rencontre une petite intervention m’a éclairé et je vous la retransmets même si celle-ci mériterait peut-être d’être affinée.

Quelques participants parmi les plus âgés, disaient combien la prière en famille les avait marqués lors de leur enfance et notamment le modèle de leur père priant à genoux devant sa chaise. Et de leur dire mais pourquoi n’avez-vous pas continué cette tradition ?

« L’arrivée de la télévision a transformé la manière de vivre la soirée, maintenant on accompagne les enfants au lit et on les aide à faire leur prière. »

Autrefois les enfants voyaient leurs parents prier et les accompagnaient, aujourd’hui c’est l’inverse, le témoignage n’est pas le même, la prière risque de devenir une histoire d’enfant, elle se vit chez l’adulte dans le secret du cœur, elle n’est plus un témoignage au sein de la cellule familiale.

Je trouve que cela donne à penser !

Devenir un ami !

Dylan 15 ans vient de décéder d’une tumeur au cerveau après plus de 12 mois de combat. Depuis samedi, j’essaie d’accompagner bien humblement ses parents, ses frères et sœurs. Grande famille simple, accueillante où l’on porte la peine avec beaucoup de dignité et de réserve. La foi est là quelque peu présente comme une toute petite graine de moutarde…

J’écoute, je permets à chacun de s’exprimer, nous buvons une tasse de café ensemble. La maman a écrit son dernier message à Dylan pour lui dire combien elle est fière de lui, combien elle l’aime… Nous prenons le temps de prier bien simplement.

Je pense à tous ces parents que j’ai accompagné jusqu’ici pour la perte d’un enfant, à Marie Noëlle et Robert qui accompagnaient leur fille Gaëlle, 14 ans, décédée de la mucoviscidose il y a quelques semaines, c’est la même douleur qui s’exprime, autrement.

En quittant il y a quelques minutes les parents de Dylan, la maman m’a dit : « vous êtes un ami ».

… un souhait profond : que ce soit toi Seigneur qui devienne leur ami !

Evangile du dimanche 15 novembre

Evangile selon St Marc, 13, 24-32

En ces temps-là, après une terrible détresse, le soleil s'obscurcira et la lune perdra son éclat.

Les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées.

Alors on verra le Fils de l'homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire.

Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de l'extrémité de la terre à l'extrémité du ciel.

Que la comparaison du figuier vous instruise : Dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l'été est proche.

De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l'homme est proche, à votre porte.

Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive.

Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.

Quant au jour et à l'heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.

 

 

Nous voici à la fin de l’année liturgique, L’Eglise nous propose dans la liturgie de méditer sur la fin des temps, grâce aux textes apocalyptiques : un genre littéraire que l’on retrouve tout au long de la bible dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament. Il en est de même aujourd’hui, dans la littérature ou dans les films, nous rencontrons des romans, de la comédie ou de la science-fiction.

Il s’agit peut-être moins de la fin du monde que de la fin d’un monde. Il s’agit de se placer devant notre propre finitude. Je ne suis pas éternel, il me faudra quitter ce monde, je ne suis qu’une créature et je ne peux échapper à ma propre mort. Il me faut m’y préparer, l’intégrer, l’apprivoiser, l’assumer… et même si « je ne connais ni le jour ni l’heure », des signes dés aujourd’hui me l’annoncent. Il en est de même pour tout ce que l’homme construit, crée, imagine… il nous faut intégrer l’espace temps avec son commencement et sa fin, l’Alpha et l’oméga… « Seul Dieu est Dieu ! ».

Pour moi croyant : autant la mort est une évidence, autant l’existence de Dieu en est une autre. Comment imaginer devant l’immensité du cosmos ou la merveille de l’infiniment petit, devant l’intelligence du monde animal accompli en l’homme, devant la complexité du vivant, comment ne pas croire qu’il y a un peintre qui a composé le tableau ? Comment interpréter autrement les signes qui nous sont donnés ? Cela reste un mystère ! Serait-ce de l’orgueil ! Une incrédulité profonde ? Serait-ce dans le patrimoine, certains sont religieux d’autres pas ? Mystère de l’homme !

 

Il nous est simplement demandé de nous ouvrir sur un au-delà de nous-mêmes, nous ne sommes ni à la source ni à l’aboutissement de toute chose, tout nous est donné, rien ne nous est dû, même la vie au-delà de la mort. A nous de lui tendre les bras, les siens nous sont ouverts depuis si longtemps !

 

Le mur :

C’est donc avec certain éclat que le monde occidental va célébrer les vingt ans de la chute du mur de Berlin. Qui aurait pu quelques mois auparavant penser que l’empire communiste s’écroulerait, que l’Occident et l’Orient pourrait se retrouver ? D’aucuns avaient pour stratégie la division, mieux vaut une Allemagne séparée que réunifiée, mettant en application le vieil adage qu’il faut diviser pour régner. La réalité est bien différente, Certes l’Allemagne est devenue un centre, un pont entre l’Europe de l’ouest et l’Europe de l’Est et nous ne pouvons que nous en réjouir. Il suffirait que les tensions disparaissent entre l’Eglise catholique et l’Eglise Orthodoxe pour que nous puissions vraiment profiter des richesses de cette Europe multiculturelle. L’œcuménisme n’a jamais eu autant d’importance. Plutôt que de se battre sur les racines chrétiennes de l’Europe, nous devrions mettre toute notre énergie pour agir ensemble, Protestants, catholiques et orthodoxes, non pour « coloniser l’Europe » mais pour mettre en lumière la richesse de l’Evangile, sa pertinence et sont éternelle jeunesse. La tolérance et le respect, l’œcuménisme et le dialogue interreligieux seraient gage de paix et de prospérité. L’heure n’est plus à la rencontre d’Assise où Jean-Paul II se retrouvait avec les responsables des autres religions. Est-il néanmoins insolent de rêver ?

Couleurs d’automne.

Saison qui se prête aux couleurs chaudes, jours qui se font trop courts, vents et pluies abondants l’automne est une saison propice aux sentiments multiples et contradictoires : l’admiration et la contemplation, la nostalgie et l’attente, la solitude et la chaleur des retrouvailles… temps de repos pour la terre, de renouvellement pour les nappes phréatiques, peu à peu l’abondant feuillage des arbres laisse apparaître un horizon plus lointain…

L’automne est sans-doute la saison qui représente le mieux la vie contemporaine de l’Eglise catholique romaine, le printemps conciliaire semble lointain, l’hiver est sans-doute encore devant nous ; l’été des initiatives œcuméniques, du temps où la parole de Jean-Paul II influençait l’avenir du monde, rassemblait la jeunesse, interrogeait nos vieilles chrétientés occidentales a semblé trop court, plus le temps passe plus Jean-Paul II apparait comme ayant fait corps avec la modernité (excepté ses prises de paroles en matière de sexualité…), de belles figures reconnues par tous comme Mère Térésa, l’abbé Pierre, sœur Emmanuelle s’en sont allés…

L’automne est propice pour se recentrer sur l’essentiel : la lecture, et pour nous la lecture de l’Evangile. Dans notre diocèse, les « maisons d’Evangile » se multiplient rassemblant de nombreuses petites équipes autour de l’évangile de St Luc, la recherche théologique autour de la pastorale de l’engendrement et de l’initiation nourrit nos rencontres de prêtres, religieux et laïcs engagés dans l’Eglise, que du bonheur ! Comme toujours l’essentiel est de vivre l’Aujourd’hui . "un jour nouveau commence, un jour reçu de toi, Père, nous l’avons remis d’avance en tes mains tel qu’il sera… " 

Ils sont revenus !

Incroyable, nos cyclotouristes normands, téméraires une première fois en venant se compromettre au mois d’aout pour la semaine fédérale, redoublent l’exploit en venant passer un long week-end de Toussaint au pays des ch’tis.

Valeureux les normands, n’est-ce pas ?

Est-ce les conséquences du réchauffement de la planète, est-ce une heureuse retombée du film de Dany Boon, ou serions-nous devant un épiphénomène de quatre individus échappés d’une réserve gauloise, Que sais-je ? Une étude approfondie mériterait d’être menée, peut-être est-il temps d’investir dans de grands complexes touristiques, la côte d’opale supplantant dans quelques années la bien nommée d’azur.

Nous sommes allés passer une journée chez nos amis Belges à Bruges ou Brugge c’est selon. splendide ! Nos bons normands en sont encore « babas »… les fromages du nord, la bière flamande, le marché de Saint Omer, le déstockage d’Arc International, l’amitié partagée, le tarot, mais aussi la célébration de tous les saints : un beau programme pour une météo clémente. Finalement, ils risquent de revenir une troisième fois nos normands, seraient-ils accros ?

Panne sèche.

Depuis quelques jours, rien ne vient alimenter le blog, non que les sujets viennent à manquer, la vie est tellement dense : l’agriculture, les funérailles d’Anne–Marie (pilier de la communauté de St Quentin), le retour pour quelques semaines de Bernard (missionnaire au Cameroun), la maladie de confrères, la pastorale de l’initiation ou de l’engendrement, l’accueil d’un groupe d’anglicans au sein de la communion catholique, la Toussaint, les 51 ans de Michel, l’accueil de frères réfugiés….

Non ce ne sont pas les sujets qui manquent à commencer par le temps estival qui se poursuit…

Alors, serait-ce un peu de flemmardise ? Sans-doute !

Serait-ce le manque d’enthousiasme ? Peut-être !

C’est surtout l’incertitude du moment, le Concile Vatican II battu en brèche ! La crise qui n’a pas fini de produire ses effets sur l’emploi. Les hommes de pouvoir qui se servent avant de servir, même notre président de région qui place son fils, (comme quoi l’abus de pouvoir est bien partagé à droite comme à gauche)

C’est Halloween avant la fête de la Sainteté. C’est la triste ronde des sorcières et des démons fourchus avant la célébration de la grandeur, de la dignité, de la beauté d’une création transfigurée par le Christ !

Alors il est temps d’aller faire le plein d’énergie, de se plonger dans l’Evangile et dans la prière, la panne sèche n’est pas pour demain.

Vacciné !

On ne sait si c’est parce qu’on en parle moins que la pandémie de grippe s’étiole ou réciproquement ?

Personnellement je serai assez tenté de pencher pour la première hypothèse. En tout cas Roselyne risque de voir des tonnes de vaccin dépérir dans les remises, pendant que les préfectures ont réquisitionné nombre de salles de sport. Ainsi, à Aire sur la Lys, une salle de sport et 4 personnes de la ville sont réquisitionnées pour 4 mois. Les associations sportives en sont pour leur frais. Les sportifs airois seront contraints de rester au lit, faute d’être touchés par la grippe, c’est un comble ne trouvez-vous pas ?

Tout cela a un coût ! Et me direz-vous pourquoi tant d’affolement ? Parce que, depuis le sang contaminé, nos ministres et nos responsables jouent la politique du parapluie, et se mettent à l’abri. De temps en temps, ils feraient mieux, eux aussi, de se mettre au lit, ne trouvez-vous pas ?

En tout cas l’abbé a décidé de ne pas se faire vacciner. On ne sait jamais, peut-être que le méchant virus lui offrira : 5 grasses matinées, ce sera toujours bon à prendre avec un peu d’aspirine et le tour sera joué ? La journée de travail d’un abbé ne coûtant rien à la sécurité sociale, il est civique notre abbé !

Gaëlle, notre petit papillon s’est envolé !

Hier, je célébrais les funérailles de Gaëlle, 14 ans décédée vendredi de la mucoviscidose. Une foule innombrable,  dont énormément de collégiens, des collègues de travail de Robert le papa, tout le village était là : une communauté humaine qui se fait solidaire de la peine des autres.

Marie-Noëlle et Robert : 14 ans, 9 mois de veille, des journées où tout est chronométré, ou la nourriture est pesée ; un accompagnement de chaque instant…

Pourquoi Gaëlle ? Pourquoi des enfants et des jeunes portant un si lourd fardeau ? Pourquoi la souffrance ? Pourquoi la mort ?

Gaëlle avait comme animal fétiche le papillon, pas étonnant, elle qui était comme la chenille, habitée d’enthousiasme et de rêves, rampant de misère sur l’écorce de la vie, comment ne pas rêver en voyant à quelques pas, ce beau papillon virevoltant de fleur en fleur ?

Gaëlle, un magnifique prénom, plein de promesse.

Déploie –les, Gaëlle tes ailes de velours, respire à plein poumon et que l’espérance que j’ai essayée de partager avec toi aux jours où je te faisais le caté se réalise aujourd’hui.

 

Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ?

Ou un scorpion, quand il demande un œuf ?

Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

Luc 11, 11

Puisque demain sera fait de moment incertains

Et qu'un seul de nos rêves peut changer le destin

Puisque tout ce qui meure renaîtra en nos mains

Demain

Puisqu’il faut des hivers au cycle du chagrin

Et des joies éphémères pour resserrer nos liens

A chaque instant passé

Deviendra-t-on plus fort

Encore

Si tout changeait demain

S’il suffisait de rien

Si l'on vivait enfin

Aujourd’hui pour demain

Puisque dans l'univers

La vie est née de rien

Et qu'une étoile renaît d'un soleil qui s'éteint

Est-ce qu'on aura l'espoir de retrouver la paix

Qui sait

Et si tout ce qui meure en nous

Pouvait renaître un jour

Pour vivre au détour

D’un mot d'amour

Ho demain

 

Grégory Lemarchal - Demain

23 ans, et pourquoi pas dés le berceau, il suffit d'un régent !

23 Ans, un bac, deux années de droit… le fruit n’est pas encore mûr sur l’arbre, qu’il est déjà cueilli…

Rien à voir avec la gérontocratie de notre Eglise catholique romaine. L’insouciance et la naïveté ont-elles plus de valeur que la sagesse et la prudence? Chez l’un c’est la naïveté qui peut dominer, chez les autres c’est la peur. Chez l’un c’est l’affrontement, le combat, chez les autres le désir d’unité au risque de décourager les fidèles impatients…

Profonde humanité,  «  comédie humaine » diront certains. Et c’est là que le Christ est venu s’incarner pour nous offrir par grâce ce qu’il est par nature : Fils du Père.

Il est des jours où l’on se dit que la sagesse de Dieu est pure folie !

Sarkosy Holding SA & Co

Il y a au moins un avantage au célibat du clergé : c’est qu’aucun prince de l’Eglise, aucun sbire du bas clergé dont fait partie vôtre serviteur ne pourra placer l’un de ses bambins à un poste clé de la hiérarchie.

Vous me direz qu’aux temps sombres de la papauté cela s’est fait, certes, mais qu’à Dieu ne plaise de tels comportements sont aujourd’hui que je sache obsolètes. Notre paternité n’est que spirituelle.

Et si la cooptation est le mode d’élection habituel d’une Eglise qui honnit en son sein la démocratie pour mieux la promouvoir en son dehors, nous ne pouvons qu’être fiers et heureux que papa Nicolas ne puisse chez nous, placer son fiston Jean sur la cathèdre de son choix.

L’évangile déjà nous fait part de l’épouse de Zébédée qui voulait placer ses fils au plus prés de Jésus, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche : aux postes sans-doute de premier ministre et de chancelier, ce à quoi le Christ répond que lui-même a pris la dernière place, celle de l’esclave.

Ainsi les grands de ce monde tirent, depuis les premiers temps, les ficelles à eux.

Apprends-moi Seigneur, cette humilité qui est celle du serviteur inutile, donne-moi la simplicité d’un cœur d’enfant et non l’outrecuidance d’un fils bien né.