Bilans, marges brutes, productivité, investissements, pression fiscale… tous ces termes ménent le monde et les rapports entre les hommes, les pays….
Le CAC 40, le PIB, la Croissance… tous les jours nous sommes abreuvés de chiffres qui souvent nous portent au pessimisme et à la désespérance. C’est dit-on l’économie réelle !
La mamie qui accueille ses petits-enfants le jour de vacances, la personne hospitalisée que l’on visite, la vie associative auprés des démunis : restau du cœurs, secours populaire ou catholique… les clubs sportifs, les associations de défense, les syndicats, les parents d’élèves, les clubs divers…
La vente actuelle des tulipes contre le cancer qui mobilise tant de bénévoles pour cueillir, assembler, livrer, vendre… nous pourrions multiplier à l’infini l’ouvrage des bénévoles de tous âges, de toutes obédiences qui donnent de leur temps, agissent sur tous les fronts. Que serait notre société si elle se résumait à l’économie de marché ?
La vie de l’Eglise depuis 2000 ans s’inscrit dans ce courant. Jésus de Nazareth vient détourner de leur travail productif Jacques et Jean, les fils de Zébédée, Simon et André, les pécheurs du lac et même Matthieu le collecteur d’impôts pour les entraîner dans le don d’eux-mêmes, « vous n’emporterez rien pour la route, si ce n'est un bâton ; vous n’aurez ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans vôtre ceinture. Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ ». Marc 6, 7-10.
Au terme de la route, le Seigneur ne nous demandera pas notre fiche de salaire, le montant de notre compte en banque, le nombre de nos enfants et petits enfants, non rien de tout cela. La seule question sera : « as-tu donné de ton temps bénévolement ? ».
« J’ai eu faim, m’as-tu donné à manger, j’étais étranger m’as-tu accueilli, j’étais malade, en prison m’as-tu visité ? » Matthieu 25.
Voilà, sans-aucun doute la seule économie qui vaille en temps de croissance ou de décroissance, et ils sont si nombreux celles et ceux qui oeuvrent dans cette économie de la gratuité et du don, grâce à elle nous pouvons entrevoir l’Avenir dans l’Espérance. « viens vite mon ami tu as été fidèle en peu de choses, viens que je t’en confie de plus grandes ! » Mtt 25, 21.
De cela les Médias en parlent si peu !
Chaque fois que je rencontre un groupe de jeunes pour une conversation à bâtons rompus, la question arrive : « Vous y croyez vous au paradis ? ».
Ce que je sais, c’est que Jésus à maintes reprises nous en fait la promesse « Celui qui croit en moi, vivra éternellement ! » jusque sur la croix où, s’adressant à son compagnon d’infortune, il lui dit : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis ! ».
Tous, que nous soyons croyant ou non, nous aimerions bien un jour partager ce bonheur de traverser la mort pour vivre dans un Amour total, réaliser cette soif de bonheur qui nous habite et que nous aimerions accomplir.
Le Paradis, il nous arrive d’y goûter déjà ici sur terre, il nous arrive de renconter des moments intenses de complicité, de joie, d’émerveillement, des instants de plénitude qui nous donnent l’impression que le Ciel nous est ouvert. Sachons les apprécier même s’il nous faut parfois, vite redescendre sur terre et vivre un désenchantement.
Et les jeunes de poursuivre : «l’enfer vous y croyez aussi ? ». Là encore, il nous arrive de le rencontrer sur cette terre, n’est-ce pas ? Car l’homme peut être un loup pour l’homme ! combien de souffrances inutiles, d’enfances blessées et meurtries, de victimes de guerres et de violences en tout genre, combien de paroles assassines, blessantes !
Le Credo nous dit que Jésus est descendu aux enfers, ne serait-ce pas pour aller y chercher l’homme le plus déshumanisé qui soit, celui qui est au fond du fond du trou ? Telle est mon espérance, le mal est vaincu. « Voilà pourquoi Marie, tu appeleras ton
fils : Jésus, ce qui veut dire : Celui qui sauve ! ».
La foi en Christ n’est-elle pas source d’une Espérance incroyable ?
A la suite de certains prêtres, de cardinaux, d’anciens présidents de la république voici maintenant un ministre qui se comporte mal. Et chacun de proclamer :« décidemment tous pourris », « on ne peut faire confiance en personne !»
Ce climat délétaire où chaque jour nous révéle son lot de tricheries, d’escroqueries, de mensonges nous conduit parfois, souvent peut-être, à l’écoeurement ! A ce côté face correspond le côté pile :
Quelle chance avons-nous de vivre dans une démocratie où tant bien que mal et finalement plutôt bien, la justice peut s’excercer et, où même les plus grands ne sont pas indemnes de poursuites. Il suffit de jeter son regard sur beaucoup d’autres pays : Russie, Corée et tant d’autres pour mesurer la chance d’habiter là où nous sommes.
Notre foi nous invite à considérer le péché de l’homme comme originel, comme intrinséque à notre vie. L’histoire de l’humanité nous déverse son tombereau d’ignominies, de parjures, de violences et de cruautés en tout genre.
La résurrection du Christ ne fait que mieux nous inonder de lumière. Hier, au cours d’une réunion de parents en catéchése une maman disait : « Bien sûr que j’y crois à la Résurrection, enfin le plein d’Espérance, sinon nous sommes déjà dans le tombeau !». Eh oui ! la pierre est roulée, le tombeau de la mort est vide, l’homme n’est pas voué à la médiocrité mais à la vie divine. Encore nous
faut-il dés aujourd’hui savoir au-delà des scandales et de notre propre péché nous ouvrir à la confiance, confiance en soi-même tout d’abord, mais aussi aux autres. Ouvrons les yeux ! Nous sommes aussi entourés de saints et de saintes, ils ne font pas de bruits, ils sont nombreux, ils agissent dans l’ombre certes, mais ils nous révélent une lumière qui prend sa source en Christ : « Vous êtes la lumière du monde, vous êtes le sel de la terre ! ». Alléluia !
Nous attendons le soleil et la chaleur du printemps avec impatience. Voilà des mois que nous subissons l’humidité de l’air, la pluie, la neige, le vent : lemoral de beaucoup est affecté.
Nous devrions être habités de la même impatience en vue du retour du Seigneur : Viens Seigneur, nous subissons l’égoïsme, la violence, les outrages… les infos nous parlent sans-cesse d’otages innocents retenus depuis des mois, de la guerre absurde en Syrie et ailleurs… Le mal est aussi proche de nous, en nous, il nous enserre de toutes parts…. Oui , que ton règne vienne, Viens Seigneur nous attendons avec impatience que le soleil et la chaleur de ton Evangile se répandent autour de nous.
Les hirondelles vont bientôt être de retour, les jonquilles ont fait leur apparition, d’ici quinze jours les aubépines seront en fleur…
Le pape François ne cesse de nous étonner, de nous interpeller aussi :
“Ne vous laissez pas voler votre espérance“, lance t-il aux jeunes détenus d’une prison romaine. »
Aux prêtres :"Voilà ce que je vous demande: soyez des pasteurs pénétrés de l’odeur de leurs brebis, qui sentent cette odeur".
« Suivre, accompagner le Christ, rester avec Lui exige de sortir: de soi-même… si nous voulons le suivre et rester avec Lui, nous ne devons pas nous contenter de rester dans l'enceinte des quatre-vingt-dix-neuf brebis ; nous devons sortir, chercher avec Lui la brebis perdue, celle qui est la plus éloignée".
Laure et André, Sabrina d’ici quelques jours, reçoivent le sacrement du baptême en cette nuit de Pâques, ils sont ainsi des milliers d’adultes qui en France font le choix de demander à L’Eglise de les initier à la vie chrétienne.
Déjà, malgré le froid, le soleil fait son apparition, en Eglise nous ne cessons d’être ravivés dans notre espérance !
Tiens au fait, cette nuit comportera une heure en moins, nous passons de l’heure d’hiver à l’heure d’été. Comme les jeunes parents, qui viennent d’accueili leur premier enfant,bousculent leur emploi du temps pour se caler sur les heures de bébé, puissions-nous, nous aussi, nous mettre à l’heure de Dieu….
Et si c’était cela la Résurrection ?
Ils l’ont tué, nous l’avons tué !
C’est fou l’obscurantisme et la haine des hommes. Si vous allez vous ballader, et je ne vous le conseille pas, sur les sites de chrétiens tradis, lesquels n’ont de cesse de dire leur soumission à la papauté, vous serez sans-doute comme moi choqués de la virulence de leurs attaques et de leurs propos. Je pense que l’on ne peut par là que retrouver le climat délictueux qui conduisit les pharisiens et le peuple à lyncher le Christ et le condamner sur la croix.
Haro sur le pape François, lequel se présente comme l’évêque de Rome, refuse de porter les chaussures rouges , l’anneau du pécheur et la croix en or, va célébrer le jeudi saint avec les mineurs en prison… et comble du comble, préfère loger à Ste Marthe avec les évêques et les prêtres de passage plutôt que dans les marbres des appartements pontificaux :
« la basilique St Pierre
sera mise en location, la voiture papale sera mutualisée pour l'ensemble de la
Curie, pour les voyages en avion on utilise easy jet....
Désolée, mais alors là je n'y comprends plus rien
! On pourrait peut être suggéré au Prince Charles lorsqu'il devriendra roi, de
louer son Palais, et de reprendre les calèches à cheval dans les rues de
Londres cela devrait être pas mal non ! »
Ils récriminaient il y a 2000 ans, parce que Jésus allait manger à la table des publicains et des pécheurs, parce qu’il se laissait laver les pieds par la prostituée, parce qu’il disait qu’il était venu non pour les bien-portants mais pour les malades et les pécheurs !
Si,si, ils se réjouissent que le pape François parle du Mal et du Démon ! certes, il est à l’œuvre, en chacun d’entre-nous !
La mouette
Sur un toît brûlant
Sur le tuyau de poële
De la roulotte de Pierre
Elle attend la fumée
Qui prouvera qu’un feu
Couve ici sous la braise
Prête, la mouette
Pour accompagner en mer
La barque de Pierre
Elle sait la tempête
Elle connaît les rochers
La colombe des vagues
Discrète, la mouette
Plus blanche que jamais
Au balcon de Saint Pierre
« J’arrive du bout du monde
Bénissez-moi, peuple de Rome
C’est vous qui me sacrez »
Poète, la mouette
Comme hier Saint François
Lance à la terre entière
Son « Mei Fratelli »
Revenu d’Amérique
L’écho de la Parole
Pas folle, la mouette
Elle ouvre un chemin neuf
En compagnie des pauvres
Les ors du Vatican
Sauront-ils résister
Aux coups d’ailes de l’Esprit Jacques Noyer
le pape "doit ouvrir les bras pour (...) accueillir avec affection et tendresse toute l'humanité, spécialement les plus faibles, les plus pauvres, les plus petits". "La tendresse dénote une force d'âme et une capacité d'attention, de compassion, de vraie ouverture à l'autre, une capacité d'amour". "Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse!", s'est exclamé d'une voix forte le pape François sous les applaudissements de la foule.
Timothy Radcliff, l’ancien Maître général des dominicains avaient déjà fait l’éloge de la tendresse.
Beaucoup, chez les plus âgés d’entre-nous ont eu peu de calins et de bisous au cours de leur enfance, ce qui ne signifie pas loin de là, que l’amour était absent, mais c’était ainsi, il y avait plus de pudeur, de rigueur aussi.
A notre époque, nous découvrons combien la fraternité se nourrit de la bonté, de l’attention et de la tendresse. Tenir la main d’un frère malade, se prendre dans les bras, caliner, marcher main dans la main, marquer de l’attention pour l’autre, tout cela a une importance primordiale.
Notre pape François touche le cœur des gens par son attention : « Bonsoir », « allez vous coucher, passez une bonne nuit », « Bon appétit »… ssS’adressant aux journalistes : « Je vous avais dit que je vous aurais donné de grand cœur ma bénédiction. Étant donné que beaucoup d’entre vous n’appartiennent pas à l’Église catholique, d’autres ne sont pas croyants, j’adresse de tout cœur cette bénédiction, en silence, à chacun de vous, respectant la conscience de chacun, mais sachant que chacun de vous est enfant de Dieu. Que Dieu vous bénisse. »
Tout cela sent bon l’Evangile à quelques jours où nous célébrerons Jésus déposant son vêtement et lavant les pieds de ses apôtres.
Dans nos familles, dans nos paroisses, dans nos communautés religieuses : « Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse!"
« Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile…nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens », c’est cette phrase de St Paul dans sa lettre aux corinthiens que le pape François a commenté dans sa première homélie.
« L'Eglise "n'est qu'une ONG" si elle ne professe pas Jésus et n'accepte pas de porter sa croix » ; Le pape François a aussi appelé les cardinaux, les évêques et tous les prêtres à « "cheminer, édifier, professer" leur foi. Mais tout cela n'est que "mondain" si ce n'est pas ancré dans le Christ », a-t-il martelé.
Dans le Nouveau testament comme dans toute l’histoire de l’ Eglise, l’annonce de l’Evangile s’est faite par de mulltiples visages et par des personnalités diverses : Marc, Luc, Jean, Paul, Matthieu, Jacques, Pierre mais aussi : St Dominique, St François, St Thomas d’Acquin…. Des hommes mais aussi de nombreuses femmes : Claire d’Assise, Thérése d’Avila ou de Lisieux…
Des sensibilités différentes pour un même Evangile, des accents différents qui orientent l’Eglise pour répondre aux urgences du temps présent. Un cardinal de Buesnos Aires, défenseurs des pauvres qui se présente comme le nouvel évêque de Rome, avec l’intention d’évangéliser la ville sainte à nouveaux frais, et par là même d’entrainer toute l’Eglise, chaque chrétien, dans le dynamisme d’annonce de l’Evangile, avec une attention soutenue pour les pauvres de chez nous et du monde, le tout dans une humilité, une simplicité et une fraternité vécues… Quel beau programme !
"Ne cédons pas au pessimisme, jamais, ni à l'amertume que nous tend le Diable chaque jour", "La vérité chrétienne, a-t-il ajouté, est attrayante et persuasive, parce qu'elle répond au besoin profond de l'existence humaine".
Nous venons de vivre un grand moment, foule immense de celles et de ceux qui, place St Pierre dans la joie et la liesse accueillent leur nouveau pape et crient : « Viva el papa » depuis que la fumée blanche est apparue. Alors que son nom n’est pas encore connu, ni proclamé, nous l’accueillons à Rome certes, mais aussi sur toute la planète comme celui qui nous est donné : présent pour aujourd’hui est demain, cadeau que Dieu nous fait.
Nous attendions l’archevêque de Milan, celui de Vienne, de Québec ou de Rio et voilà qu’à la surprise générale il nous vient de Buesnos aires.
François, il se nomme. François comme François le poverello d’Assise, le pauvre, le très-bas… tout un programme. Il ne s’agit pas de politique, d’organisation de la Curie, de savoir s’il faut mettre un autel a l’endroit ou a l’envers, non il faut aller au cœur de l’Evangile à la rencontre du Christ qui ne cesse d’aller manger à la table de pauvres et des pécheurs, du Christ vers qui les Maîtres de la loi, les pharisiens et les bien-pensants récriminent.
Et François apparaît, simple, ému presque tétanisé…. « Je suis vôtre évêque » dit-il aux romains, « prions pour votre évêque émérite : Benoît », « bénissez-moi avant que je vous bénisse »……
Tout cela sent bon le Concile Vatican II. Il s’agit bien du nouvel évêque de Rome, sucesseur de Pierre, qui, au milieu des autres évêques, a pour Mission la communion et l’unité dans l’Eglise.
Dans le tryptique de la mission des baptisés : l’annonce de la Parole, la liturgie et la charité, voilà que dame charité est mise à l’honneur. Nous verrons sans-doute à l’avenir un peu moins de froufrou dans la liturgie romaine et plus de simplicité…. Mais un appel incessant à accueillir le Christ dans le visage du pauvre. La Morale est remise à l’endroit !
Voilà le Message que nous recevons à travers quelques mots, quelques images qui réchauffent. Il suffit d’aller jeter son regard sur quelques sites « tradis » pour se conforter : à lire comme de coutume leurs diatribes amères, nous ne nous trompons pas.
Reste,qu’il est vraiment surprenant qu’alors que tous les évêques du monde se retirent à 75 ans, celui de Rome commence sa mission à 76.
Qu’il était bon d’entendre de ta bouche frère, père François ces mots si simples et si chaleureux : « il est tard, que cette nuit vous soit bonne ! »
Merci Seigneur !
8 mars : journée de la femme. Occasion unique pour vous adresser, mesdames, un salut amical et surtout un immense merci. En tout bien tout honneur, évidemment je l’adresse en premier à ma maman, elle m’a donné la vie, elle m’a grondé, encouragé, agaçé parfois, révélé la beauté de la vie chrétienne et de la prière, je serai toujours pour elle un ado auquel il faut donner des conseils : « couvre-toi-bien, sois prudent, ne rentre pas trop tard…. » grâce à elle, finalement, je garde un cœur d’enfant .
Ce merci je le destine à vous toutes qui donnez vie à notre Eglise : catéchistes, accueil, déco et fleurs, service auprés des malades, repas du vendredi au presbytère, accompagnement des catéchumènes, chorale… la liste pourrait être interminable, certes les messieurs comptent l’argent des quêtes, tiennent la comptabilité, participent à maintes activités : que serait le 800° des 20 au 30 juin sans les uns et les autres ? Mais l’âme, la disponibilité, la sensibilité, la créativité, l’attention à chacun, la rouspétance aussi, c’est vous !…
Il n’y a pas pas de doute. Sans Marie-Madeleine, Marthe, Marie, Jeanne, Véronique et tant d’autres où serait le parfum dans l’Evangile, l’hospitalité à la maison de Lazare, le linge du réconfort sur le chemin de croix, le vin de Cana, les miettes de la cananéenne, l’eau du puits de Jacob à la Samaritaine…
Au pied de la croix sont réunis en Marie et Jean les deux facettes de l’humanité, Christ donne sa vie à l’une et à l’un ; au matin de pâques les femmes venues embaumer le corps du Seigneur iront vite chercher Pierre et Jean ; ainsi ce sont la part féminine et masculine de l’humanité qui seront témoins de la résurrection. Au jour de la Pentecôte l’Esprit abonde sur les apôtres accompagnés de Marie. La création nouvelle ne peut être source de vie et d’amour sans cela.
Avec beaucoup d’humour je dirai bien volontiers que vous devez manquer à la réflexion des cardinaux… c’est vrai qu’à certains jours, notre vie serait bien plus tranquille sans vôtre présence à nos côtés, mais qu’est ce qu’elle serait terne !
Bruno, il temps d’arrêter tes bêtises la vaisselle t’attend !
mais le Seigneur n’abandonne pas son Eglise ». Cette semaine encore, les médias ont lancé à l’encontre de L’Eglise des allégations, avec quelques fondements, on ne sait vraiment… et à chaque fois nous sommes meurtris, blessés, nous perdons un peu plus confiance.
Oui, triste Eglise composée de pécheurs. Nous l’aimerions pure et irréprochable et ce n’est pas le cas. elle est profondément humaine ! Comment croire en un Dieu qui l’a aimée, tellement aimée qu’il lui a tout donné… Son Eglise restera l’épouse infidèle qu’il console, et qu’il comble d’amour !
Cette femme adultère, prête à être lapidée dont Jésus s’adresse aux détracteurs en leur disant : « que celui qui n’a pas péché lui lance la première pierre ! ».
L’Eglise qui défraye la chronique, c’est celle qui se vêt des vêtements de l’institution.
Celle que j’aime avec vous et dont les médias ne parle jamais, c’est celle composée de vous tous :
- Ces 23 adultes de notre entourage qui se préparent au baptême ou à un sacrement. « ma vie est transformée depuis que j’ai rencontré Jésus, j’ai appris ce qu’était le pardon » (Sabrina).
- Toutes ces personnes qui au long de la semaine m’ont dit qu’elles s’étaient remises au tricot pour confectionner le manteau des 800 ans de N.D panetière.
- Toi qui ne cesse de me dire que tu n’es pas reconnue dans la paroisse, car ton service est humble.
- C’est Rémi, Thomas, Betty et tant d’autres qui se donnent sans compter…
- Ce sont celles et ceux qui chaque semaine accompagnent les personnes âgées de la maison de retraite pour qu’elles participent à la messe…
- Ce sont ces nombreux bénévoles chrétiens et non chrétiens au coude à coude qui distribuent les 2900 repas hedomadaire des restos du cœur d’Aire sur la Lys…
Ô, ils sont comme moi, ce ne sont ni des saints ni des saintes. Mais, ils se donnent sans compter…
C’est l’exemple que nous a donné Benoît XVI, il s’est donné sans compter pour l’Eglise qui lui était confiée. Merci Seigneur du bon pape qu’il fut pour nous. Avec lui nous sommes surs d’une chose : même si ton Eglise est infidèle, jamais, tu ne l’abandonnera !
Tenons bons amis !
Il était mobilisé par son ministère de communion avec un ardent désir d’œuvrer pour que tous les chrétiens soient vraiment rassemblés. Ce fut une réussite côté protestant, avec l’accord sur la justification, c’est un échec avec les tradis. Benoît XVI leur a beaucoup concédé, il a simplement était fidèle juqsqu’au bout au concile Vatican II et ce fut l’épreuve de vérité avec les adeptes de Mgr Lefebvre. Sans doute a-t-il découragé beaucoup d’entre-nous, nombreux sont pendant ce temps nos contemporains qui s’éloignent d’une Eglise qui a du mal a délivrer la fraîcheur de l’Evangile, à révéler ce Jésus de Nazareth qui fut tant contesté jusqu’à la mort par les Maîtres de la Loi et les religieux pour se faire proche, des pécheurs, des protistuées, des lépreux, de celles et ceux déclarés impurs par les « irréprochables ».
Et puis côté vestimentaire il avait des goûts un peu rétro, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais bon, la sainteté n’est pas la perfection.
Chaque jour dans l’Eucharistie nous continuerons de prier pour vous saint Père, sûrs que Dieu nous prépare encore un beau cadeau !L’abbé Léon Hamain, vient de nous quitter, à la porte de ses 80 ans. C’était un ami, un père, un grand théologien, un enseignant de métier, il aimait transmettre. Il a beaucoup œuvré à l’œcuménisme, anglophile, c’était un grand ami de l’anglicanisme, depuis plus de 40 ans il célébrait chaque dimanche matin chez nos sœurs carmélites de Fouquières. Il aimait venir chez nous lorsque le besoin l’appelait. Fidèle, chaque mardi, depuis des années, d’Arras il venait transmettre l’anglais à un petit groupe d’adultes vite devenu ses amis…. A la suite des abbés Jean-Cyr Le texier, André Pilain, Gabriel et Auguste Joly, Daniel Genel et tant d’autres, nous voyons nos pères, qui nous ont tant donné, s’en aller… Sébastien, David et vous les plus jeunes, puissiez-vous avoir la même audace, le même esprit de liberté, la même passion pour l’Evangile.
…
Au delà de Jésus, Chemin qu'Il a tracé,
Le " Oui " servi aux frères est le seul test ultime
Où peut se vérifier mon authenticité...
Il ne me reste plus qu'essayer de le suivre,
Sa parole écoutant, ses gestes reprenant,
Ce qui m'est demandé, c'est donc d'abord de vivre
Sa qualité de vie en disciple confiant...
Je me trouve conduit au-delà de moi-même
Vers Dieu de plus en plus cet " Au-delà de tout "
Quand j'imite Jésus et son exemple sème
Comme Bonne Nouvelle à rayonner partout...
Et quand je parviendrai au terme de la route
Pénétrant dans le rien que je dois devenir,
Dans la totale nuit s'abolira le doute
Si Dieu vient m'y saisir, Lui seul mon avenir... (Léon Hamain, TOUSSAINT 2012)
Pour ceux qui doivent emprunter les routes pour le travail, pour l’agriculteur surpris par le gel, qui de son chalumeau réchauffe les canalisations des étables, la réalité est quelque peu différente.
La vie de l’Eglise est ralentie, des réunions sont reportées, l’assemblée dominicale est restreinte, point n’est besoin de risquer quelques mésaventures, la prière familiale n’en est certainement que renforcée !
Les élèves sont enchantés de la décision préfectorale qui paralyse les bus scolaires…
Notre Eglise française et occidentale traverse elle aussi un hiver, les plus anciens parlent souvent avec nostalgie du passé. Tous, passionnés de l’Evangile, nous n’avons de cesse de partager cette Bonne Nouvelle au plus grand nombre et très souvent nous vivons notre foi au sein de communautés restreintes.
Mais au cœur de cet hiver, il n’est de jour où nous ne nous émerveillons de la beauté de cette Eglise avec les mêmes yeux qui aujourd’hui s’enthousiasment devant la place des béguines, si paisible sous son manteau d’hermine. Une équipe de jeunes foyers, des adultes qui cheminent vers le baptême, des jeunes confirmands touchés au plus profond d’eux-mêmes après être allés rencontrer des personnes âgées en maison de retraite, des bénévoles qui s’investissent à fond dans des actions de solidarité… Un enfant de 10 ans qui après une épreuve sportive d’endurance s’écrie : « je l’ai fait alléluia !». Des bourgeons annoncent le printemps à venir !
Le nombre s’amplifie, monnaie d’échange, moyen de pression, arme pour les terroristes de tous poils. Depuis la guerre du Liban, en passant par les FARC de Colombie… Nous nous habituons à cette douloureuse actualité. On imagine l’angoisse des familles, les tractations de nos dirigeants, céder, négocier, résister…. L’opinion publique est sondée, pesée, sollicitée…
Nous sommes dans un climat de guerre permanent. Cela nous inquiète de prés ou de loin… d’une certaine manière, les barbares sont de retour.
Notre Dieu révélé en Jésus-Christ est à l’opposé de cela.
« Lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement. il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix.
C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père. Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, travaillez à votre salut dans la crainte de Dieu et en tremblant ; ne le faites pas seulement quand je suis là, mais encore bien plus quand je n'y suis pas. Car c'est l'action de Dieu qui produit en vous la volonté et l'action, parce qu'il veut votre bien. Faites tout sans récriminer et sans discuter ; ainsi vous serez irréprochables et purs, vous qui êtes des enfants de Dieu sans tache au milieu d'une génération égarée et pervertie où vous brillez comme les astres dans l'univers. » Ph 2,6ss
Le Maitre s’est fait l’esclave, le sous-homme, la victime expiatoire, l’otage des hommes, pour sauver, pour donner vie… Seul l’amour vaincra !
Communiquer, ne serait-ce pas depuis toujours, ce qui est le plus fondamental, essentiel pour l’homme ?
Dés le sein de ma mère, je vibrais aux sons extérieurs. Quel ne fut pas mon bonheur, dés que la sage-femme me remis dans ses bras, d’entendre ma maman m’adresser un « bonjour » à la vie. Et c’est bien malhabile que j’exprimais au bout de quelques heures mes premiers gazouillis et quelques mois plus tard mes « Haree, Areu, Areeee… ». Crier, râler, j’ai su le faire dés les premiers instants, sourire à la vie, à la gentillesse et à la bonhommie de celui qui s’adresse à moi, il m’a fallu l’apprendre mais je crois que c’est un bien acquis…
Communiquer ! Si mon père avait des durillons à la paume de la main, maniant la fourche au long des jours, les jeunes d’aujourd’hui doivent les avoir au verso des pouces de la main. Il est étrange pour l’ancêtre que je suis de les voir activer avec une telle agilité ces deux pouces sur la surface d’un petit boitier. A tout instant, quelles que soient les circonstances : à table, dans le fauteuil, en voiture, sur le lit, du matin au soir qu’ils soient seuls ou en bonne compagnie, nous les surprenons affairés à jouer sur les touches de ce mini clavier. Pour que dire ? On se le demande….
Sans doute, pour se convaincre qu’ils font parti d’un réseau d’amis. Autrefois, on séduisait par le langage des yeux, aujourd’hui le flirt se vit à distance au moyen des ondes qui circulent en tous sens autour de la planète. Oui, quel monde étrange que le nôtre !
Qu’en dit : le Logos, Le Verbe que nous révèle St Jean au chapitre un de son Evangile ?
Ce que je sais, c’est que Jésus posait les mains, touchait l’aveugle et le lépreux… oui, que ce soit avec les mots, avec le regard, avec les mains, l’essentiel, hier comme aujourd’hui est de communiquer au commencement comme au dernier souffle de vie. Seuls les moyens peuvent changer, l’essentiel n’est-il pas de pouvoir un jour dire : « je t’aime, j’ai confiance en toi, n’aie pas peur, je ne t’abandonnerai jamais … » ?
3000 individus veulent imposer par la force et leur dictat un pouvoir tyrannique à prés de 15 millions de maliens. Là encore, sous le couvert de la religion, il s’agit d’obtenir carte blanche pour des trafics en tous genres : trafic de drogue, d’armes mais aussi trafics humains….
Hélas, il n’est pas rare qu’une minorité veuillent dominer, imposer, exploiter, avilir….
Occidentaux, au cours de l’histoire, serions-nous innocents de tels actes?
Et nous chrétiens ?
Evidemment, il s’agit toujours de défendre une cause qui nous semble juste. La démocratie est ce moindre mal auquel nous adhérons. Certes, elle se joue dans un rapport de force permanent, sous la pression de lobbies de plus en plus puissants, mais le respect de règles communes, une constitution, un état de droit, s’imposent tant bien que mal et plutôt bien que mal… il suffit de voyager un peu pour trouver qu’il fait vraiment bon vivre chez nous !
Parfois, après avoir pris part au débat en tant que citoyen, des lois communes viennent contredire nos convictions religieuses, c’est à chacun de nous, en conscience qu’il revient de mettre en application les exigences issues de notre foi, sans vouloir les imposer aux autres, la laïcité y contribue.
Il y va de l’authenticité de notre Foi. Et cela est déjà bien compliqué, ne trouvez-vous pas ?
A l’approche de Noël, J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre de Jean d’Ormesson. Il nous fait mesurer le génie de l’homme, la grandeur de Dieu (mais au fait existe t-il ? ne serait-il pas l’alibi de notre ignorance ?).
Ce monde, qui nous enchante dans l’infiniment grand, ou l’infiniment petit. Ce monde, dont les philosophes et les scientifiques cherchent depuis des millénaires à percer le mystère.
« Le coup de génie du christianisme, ce qui le distingue de toutes les autres religions, c’est l’Incarnation. Dieu se fait homme, le Fils de l’Homme est Dieu et, d’une certaine façon, l’homme devient Dieu. A travers tous les schismes et toutes les hérésies, d’Arius à Nestorius et aux monophysites, l’Eglise n’a jamais cessé de s’attacher à ce point essentiel : le Christ est Dieu et il est homme. Dieu ne peut pas être connu, mais Jésus peut-être aimé. L’impossible savoir s’est changé en amour.
Ce que Dieu veut, nous ne le savons pas. Ce que le Christ nous dit, c’est qu’il faut aimer Dieu et les hommes. Quelles que puissent être les opinions professées à l’égard d’une institution humaine qui a duré d’ores et déjà plus longtemps que toutes les autres, force est de reconnaître la grandeur et l’intelligence du christianisme : il laisse Dieu où il est, c’est-à-dire ailleurs, et il transfère à l’homme le pouvoir de régner sur le monde, de le changer et d’attendre la fin des temps. »
Suite au commentaire de Laurence comment ne pas reprendre les paroles d’une chanson de Georgette Plana, que notre tante Marie-Jeanne reprenait merveilleusement à chaque repas de famille :
« avez-vous pris
le temps de rire
et de chanter
dans les sentiers
tout parfumés
avez-vous pris
dans les buissons
le temps d’écouter la chanson
du rossignol et du pinson. »
c’est fou comme il faut sans-cesse avoir une longueur d’avance. Nous sommes encore habités des fêtes de fin d’année et de Noël, et pourtant, lundi dernier, une petite équipe s’est retrouvée pour prévoir la liturgie du temps de carême. Et il en va comme cela de toute activité, il nous faut sans-cesse se projeter dans le futur proche ou plus lointain. Internet et les moyens de communication modernes, sans aucun doute, accélèrent le temps. Il nous faut, si possible, répondre au plus vite aux courriels si nombreux qui s’accumulent dans la boîte de réception, aux messages téléphoniques sur le fixe et le portable….
A l’inverse, je suis toujours en retard d’un ou plusieurs trains : sur le courrier, particulièrement abondant en ce temps des vœux, le rangement des dossiers, les tâches qui m’incombent, les visites souhaitées… si bien que souvent je culpabilise d’un petit temps de détente, d’un moment de lecture… il y a tant à faire !
Ce sentiment, sans-doute, le partagez-vous aussi ? Mais allons-nous à l’essentiel ? Je pense que nous passons à côté de bien des rencontres qui nous seraient profitables parce que nous ne gérons pas l’agenda, parce que nous ne faisons pas les choix utiles, parce nous nous laissons bouffer, subissant le chrono…
Il y a va ainsi de la vie en Eglise, je crois que beaucoup de nos contemporains et notamment des générations plus jeunes, auraient l’envie de nourrir leur vie spirituelle, sacramentelle, mais se laissent happer par d’autres activités et notamment par le petit écran de l’ordi….
A chaque couple que je prépare au mariage, je propose des retrouvailles, pratiquement à chaque fois j’ai un « Oh oui, ce sera sympa ! » : une aspiration qui jaillit du cœur ; lorsque la date arrive 6 mois plus tard, personne n’est au rendez-vous, la vie a repris le dessus….
Et ce ne sont pas les retraités qui me contrediront, tant et tant de sollicitations les accaparent !
Une certitude : nous n’aurons jamais assez de l’éternité pour accomplir les tâches qui nous incombent !
L’Eglise aurait-elle aussi un train de retard pour s’adapter à cette vie trépidante d’aujourd’hui ? On peut le penser je crois.
Allez bon week-end, prenez donc un peu de repos, un temps pour Dieu aussi !Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3, 15-16.21-22
Le peuple venu auprès de Jean Baptiste était en
attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Messie.
Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de
l’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas
digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit
Saint et dans le feu. »
Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été
baptisé lui aussi, alors le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint descendit sur Jésus,
sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit
entendre :
« C’est toi mon Fils : moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. »
« Un peuple en attente », l’assemblée des catéchumènes sur la paroisse a mis en lumière ces nombreuses attentes. Beaucoup de nos contemporains sont en situation de précarité dans tous les domaines de la vie : le travail bien évidemment, mais aussi la famille sans cesse en recomposition, avec des arriérés économiques, affectifs, l’ancien partenaire souvent père des enfants est sans cesse considéré comme un intrus, les relations amicales sont en constante évolution… Mais aussi : la soif de comprendre le monde, de donner sens à l’existence.
"Le Christ nous baptise dans l’Esprit-Saint et dans le feu", il nous plonge au cœur de sa vie divine, dans cette relation unique du Père qui ne cesse d’engendrer son fils. Et le ciel s’ouvre, il n’y a plus de frontières entre l’humain et le divin. Le rideau du temple pourra se déchirer au jour de la crucifixion. Dieu en Jésus est bien : l’Emmanuel (Dieu avec nous, Dieu partageant nos fragilités, notre humanité…).
« Jean-Baptiste n’est pas digne de lui délier les sandales », Christ se mettra à nos pieds prenant la condition d’esclave.
Aujourd’hui, entendrons-nous au cœur de nos préoccupations et de nos attentes la parole du Père : « c’est toi mon fils ! » ?
Les temps sont durs : une délinquante de 94 ans ne paye pas ses loyers depuis des mois à la maison de retraite qui l’héberge. Ca fait tâche, ne trouvez-vous pas ? On a déjà beaucoup de mal avec les ados qui nous brûlent nos voitures, les Roms qui nous volent nos métaux non ferreux, les comédiens qui refusent de payer leurs impôts et font du tourisme vert au pays du goulag… Alors, si nos vieux s’en mêlent où allons-nous ?
Certains s’offusquent parce que la dame a été virée de son
lit pour aller séjourner un temps à l’hôpital voisin, question de la sortir un peu, de lui faire prendre l’air, d’aller voir si l’herbe est plus verte dans le pré d’à côté… une simple mesure d’hygiène pour aérer un peu la chambre, la remettre en état, secouer les puces du matelas… Il faut bien justifier le salaire du directeur de la maison, pas évident de mener une barque avec tant de pensionnaires de plus en plus récalcitrants et revanchards. Pas facile de diriger la villa beausoleil en ces temps de pluies incessantes…
Eh oui, drôle d’époque que la notre ! Ne trouvez vous pas ?
Un immense trésor ! Un écrin dans lequel nous avons
grandi où nous nous sommes épanouis, dans la confiance. Certes, nos parents ne
furent pas nos seuls éducateurs, nous avons eu d’autres formateurs, d’autres maîtres : les colos, les mouvements de jeunesse, l’aumônerie… nous ont beaucoup apporté. Un papa très sociable, généreux toujours prêt à rendre un service, une maman qui menait la barque, aimant recevoir, nous poussant à aller au bout de nos possibilités, beaucoup d’amour !
La Famille aujourd’hui est fragilisée, plus qu’hier sans aucun doute : en échec, en recomposition… elle engendre beaucoup de
souffrances. Une célébration de plus de 100 lycéens, étudiants en BTS, juste avant Noël, au cours de laquelle ils écrivaient leurs attentes, 2/3 d’entre-elles concernaient la famille : « Oh, comme j’aimerais qu’elle puisse enfin se retrouver à Noël », « je désire retrouver mon père que je n’ai
plus vu depuis 3 ans »….
La famille en débat ! Nous avons peur que « le mariage pour tous » et surtout l’homoparentalité engendrent plus de souffrances. Il y a sans-doute de quoi ! Imaginons deux enfants d’une même
fratrie ayant deux pères ou deux mères, dont les frères ou sœurs non biologiques (n’ont donc pas connaissance d’un de leurs deux géniteurs), se retrouvent quelques années plus tard au cœur du divorce de leurs parents de même sexe, bonjour les dégâts !
Est-ce le souci de l’enfant qui est premier dans nos choix de société ?
Ce que je sais, c’est que nous étions aimés par nos parents, choyés et que nous passions avant eux dans tous leurs choix de vie !
Parfois, j’ai l’impression que l’homme veut jouer à l’apprenti sorcier. Demain lorsque nous pourrons choisir le QI, la couleur des cheveux, le sexe de son enfant… pourquoi nous le refuser ? Puisque c’est possible, personne ne peut nous l’interdire. Voilà ce qui conduit la société, voilà la nouvelle ligne de partage entre progressistes et rétrogrades !
Pourquoi avoir combattu hier le Pacs, donnant les mêmes droits ? Nous connaissons tous des familles accompagnant leur enfant homosexuel, nous avons sans-doute autour de nous des proches assumant cette orientation de leur sexualité qu’ils n’ont pas choisi, il y a chez eux souvent des souffrances, mais aussi beaucoup d’amour ! Faisons gaffe de ne pas apporter plus de blessures par nos propos, nos convictions, nos combats, sans doute respectables…
Oui, la famille est un trésor ! Le Christ est venu partager notre humanité au cœur d’une famille… Que sa bénédiction repose sur toutes nos familles, quels que soient leurs histoires, leurs parcours, leurs
destinées !
Les vœux :
une coutume sympa qui consiste à souhaiter du bien à son prochain et à ses
proches, mais aussi à l’inconnu qui nous approche d’une manière ou d’une autre
à l’aube d’une nouvelle année. Vous me direz que les jours et mois
suivants : il en est de même. Qui d’entre-nous, souhaiterait des ennuis aux autres, même à son pire
ennemi, n’est-ce pas ? Nous ne pouvons que formuler le désir qu’il se
porte bien et que ses affaires tournent rond. D’ailleurs, qui d’entre-nous
aurait un ennemi , n’est-ce pas ? Au mieux quelques personnes avec qui
nous partageons des différents. Certes, il vaut mieux que notre principal
concurrent ait quelques ennuis pour que je puisse améliorer mon chiffre
d’affaire, que ceux qui ne partagent pas mes idées politiques puissent faire
quelques ratés ou avoir des propos disqualifiants, cela est toujours bon à
prendre ; que mon voisin qui me râle toujours dessus puisse avoir une
extinction de voix, ce ne serait qu’un moindre mal, évidemment je n’irai pas
jusqu’ à lui souhaiter un AVC, mais bon… le monde étant tout gentil et tout
bon, oui, en ce début d’année il va de soi qu’oubliant la crise et la
sinistrose ambiantes, nous ne pouvons que nous souhaiter le meilleur.
Et si nous nous étions convaincus
que le monde ne serait pas le monde sans cette diversité qui va jusqu’aux
antagonismes. Personnellement, mon état
d’esprit est bouleversé depuis la parution du nouveau projet de catéchèse :
« Si tu n’étais pas là, tu me manquerais ! » : toi la
paroissienne boudeuse qui me fait voir de mille et une façons que ma tête ne te
revient pas, toi qui sans-cesse me rappelle mes limites et mes incapacités, toi
le râleur de service toujours insatisfait… Oui, si tu n’existais pas dans le
paysage qui m’est familier, tu me manquerais. Alors, c’est de bon cœur et sans
la moindre faconde que je souhaite à tous une bonne et sainte année, habitée de
petits et grands bonheurs, à commencer par ceux que nous bâtirons
ensemble !
600 personnes se sont retrouvées hier pour célébrer l’Assomption de la Vierge Marie dans la collégiale d’Aire sur la Lys : une belle fête ! Toutes les générations étaient représentées, nous entendions le babillement des bébés, des petits faisaient l’aller-retour entre le chœur et leurs parents, des familles entières se retrouvent ainsi au cœur de l’été, venant souvent d’horizons différents. L’abbé Pierre-Marie Leroy a su avec des mots simples nous faire entrer dans le thème de la confiance. Oui vraiment une belle fête ancrée dans les racines populaires que celle de Marie, célébrée le 15 août.
Fils d’agriculteur, il aurait été impensable pour mon papa de travailler en ce jour de fête, même si la moisson se faisait pressante. Et je crois que cela était partagé par beaucoup dans le milieu agricole. Hier après-midi revenant d’une visite rapide à la maman, j’ai du ralentir sur la RN43, pour suivre pendant quelques kms, un tracteur tirant une immense remorque remplie de fumier que l’agriculteur allait épandre sur son champ. Faire la moisson ce jour là, soit ! Epandre du fumier : inconcevable pour feu mon papa. Autre temps autre mœurs !
20h, prés de 200 personnes se retrouvent pour une veillée de la Lumière. Pierre-Marie nous a fait une superbe méditation de la rencontre de L’ange Gabriel avec la vierge Marie, veillée priante, contemplative, réconfortante…
Belle journée d’automne, le vent décoiffait les crânes non encore dégarnis, la pluie fécondait la terre (je disais samedi dernier au cours d’un mariage où l’essentiel de l’assistance venait de la Drôme que chez eux le soleil était au zénith, que chez nous les pelouses étaient vertes, à chacun sa richesse !), comment ne pas se sentir privilégiés à quelques milliers de km du Pakistan, de la Russie ou du Tibet ?
Heureuse étoile que celle où nous sommes nés. Au fait, vaut mieux ne pas être Rom en ce moment ! Si les étoiles d’Abraham sont nombreuses elles ne brillent pas pour tous de la même façon.
Quel bonheur ! Je rentre du camp scout au Grand Valtin dans les Vosges. Mon émerveillement s’adresse tout d’abord à Hubert, Rémi, Etienne, Jean-Philippe, Pierre et Christophe : magnifique équipe de maîtrise, toute donnée pour l’épanouissement et la progression des plus jeunes.
Malgré la pluie qui précédait ma visite, le froid à 1100 m d’altitude, je n’ai rencontré que bonne humeur, enthousiasme, entraide… certains trainant la patte, d’autres encourageant. Loin du confort ici tout se joue dans les petits gestes de la vie quotidienne. La petite grimpette d’un écureuil, le face à face avec un cerf « aussi grand qu’un cheval », la rencontre avec les chamois… tout est émerveillement.
Le retour du raid, la beauté des paysages, la rencontre inattendue avec des gens du pays ou de passage, avec des plus vieux parlant de leur jeunesse chez les scouts. L’épreuve de la solitude, 24h seul avec soi-même, pour habiter la réflexion, la prière, la marche, l’effort et l’ennui…
Tout est basé sur la transmission et l’exemple… superbe veillée de promesses, où chacun prend conscience de la Mission confiée par le Père au jour de son baptême, temps de prière et de célébration, le camp est nourri de la lecture de l’Evangile…
Gratuité, don de soi, bénévolat, donner l’exemple, bravoure, dépassement de soi, honneur, service, Foi…
Martin, Pierre, Paul, Adelin, Louis, Henri, Aymeric, Charles… vous étiez 32, chacun d’entrevous m’a étonné, enthousiasmé… Bonne route à chacun et que Dieu vous bénisse !
Adrien est en vacances chez sa mamie. "Dis Mamie, c'est quoi la croix que tu as mis au-dessus de la porte ?"
"C'est un crucifix, Adrien, il représente Jésus qui meurt sur la croix pour nous aimer."
"Mais Mamie, pourquoi tu l'as mis au dessus de la porte ?"
"pour qu'il soit avec nous et qu'il nous protège, Adrien !"
" Eh bien, à la maison, papa, lui, il a mis une alarme pour nous protéger !"...