c’est fou comme il faut sans-cesse avoir une longueur d’avance. Nous sommes encore habités des fêtes de fin d’année et de Noël, et pourtant, lundi dernier, une petite équipe s’est retrouvée pour prévoir la liturgie du temps de carême. Et il en va comme cela de toute activité, il nous faut sans-cesse se projeter dans le futur proche ou plus lointain. Internet et les moyens de communication modernes, sans aucun doute, accélèrent le temps. Il nous faut, si possible, répondre au plus vite aux courriels si nombreux qui s’accumulent dans la boîte de réception, aux messages téléphoniques sur le fixe et le portable….
A l’inverse, je suis toujours en retard d’un ou plusieurs trains : sur le courrier, particulièrement abondant en ce temps des vœux, le rangement des dossiers, les tâches qui m’incombent, les visites souhaitées… si bien que souvent je culpabilise d’un petit temps de détente, d’un moment de lecture… il y a tant à faire !
Ce sentiment, sans-doute, le partagez-vous aussi ? Mais allons-nous à l’essentiel ? Je pense que nous passons à côté de bien des rencontres qui nous seraient profitables parce que nous ne gérons pas l’agenda, parce que nous ne faisons pas les choix utiles, parce nous nous laissons bouffer, subissant le chrono…
Il y a va ainsi de la vie en Eglise, je crois que beaucoup de nos contemporains et notamment des générations plus jeunes, auraient l’envie de nourrir leur vie spirituelle, sacramentelle, mais se laissent happer par d’autres activités et notamment par le petit écran de l’ordi….
A chaque couple que je prépare au mariage, je propose des retrouvailles, pratiquement à chaque fois j’ai un « Oh oui, ce sera sympa ! » : une aspiration qui jaillit du cœur ; lorsque la date arrive 6 mois plus tard, personne n’est au rendez-vous, la vie a repris le dessus….
Et ce ne sont pas les retraités qui me contrediront, tant et tant de sollicitations les accaparent !
Une certitude : nous n’aurons jamais assez de l’éternité pour accomplir les tâches qui nous incombent !
L’Eglise aurait-elle aussi un train de retard pour s’adapter à cette vie trépidante d’aujourd’hui ? On peut le penser je crois.
Allez bon week-end, prenez donc un peu de repos, un temps pour Dieu aussi !
Mes visites, chaque samedi, à vos confrères âgés vivant en maison de retraite m'apprennent à "savourer" le temps, à prendre le temps, le temps de vivre, le temps d'écouter, le temps d'aimer ! Car là on ne peut faire autrement que de se mettre à leur rythme et croyez-moi, cela remet les pendules à l'heure ! Oui, le temps semble nous filer entre les doigts ; c'est vrai il semble que l'on n'ait plus le temps de rien ; en fait on ne prend plus le temps, on ne sait plus où sont les priorités,... Mais il est encore temps, et il est surtout grand temps d'aimer! Que 2013 soit riche du temps que nous donnerons aux autres. Ce ne sera jamais du temps perdu ! Amicalement.
Rédigé par : Laurence Wellnitz | 11 janvier 2013 à 21:59