Badoul, c’est notre chat, voilà prés de dix huit mois qu’il hante le presbytère. C’est devenu son domaine, il entre et il sort suivant sa guise. A la porte cochère vous le trouverez de jour, sachant qu’à cette heure de nombreuses personnes viennent frapper et que d’un sens ou d’un autre il trouvera bien bonne âme pour lui ouvrir.
Le soir et le matin, à l’heure des repas, c’est à la porte de la cuisine qu’il se dresse. Un coussin par-ci, le haut d’une armoire par là, il trône ou il dort peu importe, s’il est le roi…
Ah oui, j’aurai dû commencer par cela, en fait Mr Badoul est une dame, comme toutes celles qui portent trois couleurs sur leur fourrure. Mais ce n’est que 72 heures après sa venue, qu’Afshin et Korosh, ont eu la certitude que Mr était bien Madame. Le nom persan Badoul (qui en a) à la différence de Bidule (qui en n’a pas) devenait donc rédhibitoire. L’opération du véto, interdisant à Madame d’engendrer des petits, remis les choses au bon endroit. Bref, notre chat est un transexuel, toute féminine qu’elle est, son nom est Mr Badoul et cela ne la perturbe en rien.
Et l’abbé, qui jusque là ne supportait pas ces petites bêtes à quatre pattes qui sortent leurs griffes s’en est fort bien accommodé, comme quoi après le melon qu’autre fois il ne pouvait supporter, il a bien changé notre abbé.
Vous voyez mes amis, il ne faut jamais désespérer, l’ennemi d’hier peut toujours devenir l’ami de demain.
Il n’y a que l’imbécile pour ne pas y croire.
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