Comme tu l’as remarqué ami lecteur, depuis quelques temps, je suis assez silencieux : la panne sèche, la difficulté de trouver un peu de temps le matin tôt, la paresse, que sais-je ? Sans-doute aussi, la guerre, l’horreur qui se vit actuellement à Gaza. Certes, il doit être insupportable pour les Israéliens de supporter les tirs de roquettes qui a tout moment peuvent toucher une école, un commerce, un Kibboutz… mais la loi du plus fort qui opprime depuis des décennies un peuple entier a elle-même conduit à l’apparition du Hamas… il y aurait tant à dire. Je suis allé en Israël en 1979, j’ai vu comment en une nuit sur des terres palestiniennes, un village entier d’Israélien s’installait en amenant des maisons préfabriquées sur des camions entourés de char, comment est-ce supportable ? La Palestine est transformée en gruyère pour rendre la situation irréversible, l’eau est entre les mains des seuls Israéliens, pour différencier une terre occupée par les israéliens il suffit de regarder si celle-ci est verdoyante ou désertique… une situation aussi injuste ne peut qu’être source de terrorisme… Alors que la majorité des habitants de ce pays, au-delà des rancunes, désire vivre dans deux pays reconnus et pacifiques… L’avenir est sombre pour la Palestine ! Et celui qui dénonce la politique d’Israël est taxé d’antisémitisme, cela aussi est insupportable ! Devant le silence des pays arabes, la lâcheté de la politique iranienne, la complicité des Etats-Unis, la paralysie de l’Union Européenne… comment croire à un à-venir ? faudra-t-il toujours vivre avec un abcès, à coup d’antalgiques et d’antibiotiques ? On compte les morts, plus de 900 à ce jour, comme les spectateurs dans les tribunes du stade comptent les buts… J’ai mal !
Ce soir, plus de 1000 morts...
J'étais en Israël juste après la première intifada, et ce durant presque 4 semaines. Deux meurtres sur quelques jours, des armes partout, des sirènes, être plaqué contre le mur, visé par des armes pour alerte à la bombe... Une chance inouïe d'avoir pu circuler "hors pèlerinage", d'avoir pu "palper", Bible en mains, ce qui se vit dans ce pays de souffrance. A "Dominus Flevit", avoir cette impression que Jésus est là, et qu'il pleure toujours sur Jérusalem. J'avais aussi envie de pleurer...
J'ai laissé une partie de moi en Palestine, le désert de Judée, la Galilée,... mais je ne suis par "sortie indemne" de ce séjour. C'est impossible lorsqu'on voit ce que les "occupés" vivent.Mon impossible rêve? Y retourner un jour, pour être plus proche encore de nos frères en souffrance.
Pervenche
Rédigé par : Pervenche | 14 janvier 2009 à 23:48