L’Evangile, tout l’Evangile, rien que l’Evangile. Notre monde a faim de cette Parole, face à la désespérance, à l’injustice, face aux égoïsmes, aux corporatismes de tous poils. Benoît, vous qui êtes un théologien hors-pair, vous qui nous parlez comme personne de notre Dieu Amour, Espérance, c’est cela que l’on attend de vous. Pourquoi éprouvez-vous le besoin de parler de ce que vous ne connaissez-pas ? (du moins, je l’espère), laissez cela à d’autres ? Etes-vous sûr de défendre la Vie quand vous dites cela ? Je crois vraiment que depuis Humanae Vitae, bon nombre de catholiques mènent leur vie selon leur conscience et que celle-ci s’est émancipée de la pensée vaticane. Il serait grand temps d’en faire le bilan, la morale incomprise détourne et éloigne de l’Evangile, c’est un fait, combien de couples confrontés à la contraception, à la fécondation in-vitro, au divorce… ont pris la poudre d’escampette ? Ce n’est pas de la sacro-sainte morale qu’ils se sont éloignés mais de la fréquentation de l’Ecriture tout simplement.
Vôtre Parole, Benoît, la mienne, celle de tout homme d’Eglise s’en trouve discréditée, et vous en remettez une couche alors qu’on est encore sous le choc des maladresses vaticanes pour l’intégration d’évêques qui remisent au panier le dernier Concile Vatican II ou pour soutenir l’affreux successeur de Don Helder Camara.
S’il vous plaît, saint Père Benoît chantez nous la chanson de Jésus, oui parlez-nous de l’Evangile, de tout l’Evangile mais rien que de l’Evangile. Merci !
Je suis d'accord avec Antoine dans l'absolu (Amour), Benoit XVI a raison, mais lui le grand théologien devrait savoir q'une norme ou une règle, doit être supportable pour celui qui la reçoit: Une vérité morale est vraie si elle prend en compte la liberté d'accueillir cette norme selon l'histoire de la personne, on doit prendre en compte aussi une gradualité de la norme en fonction de la personne qui la reçoit. C'est un extrait des cours d'ADF à Arras ...
Rédigé par : Alcide | 19 mars 2009 à 09:10
Je me permets de prendre un peu de recul et de comprendre pourquoi Benoit XVI arrive à une telle conclusion.
Lorsque notre cher pape déclare : « L’abstinence et la fidélité sont les meilleures armes contre le SIDA ». Je me dis qu’il n’a pas tort. C’est vrai. Si tu ne veux pas avoir le risque d’être malade, abstiens-toi de toute relation sexuelle. Donc Abstinence et Fidélité sont le meilleur chemin vers l’amour. Amour… voilà la ligne directrice de Benoit XVI alors que la ligne directrice, dans ce problème, pour la majorité, est la Vie et sa protection. En gros entre l’Amour et la Vie, Benoit XVI choisit l’Amour.
Maintenant, lorsqu’il dit que le préservatif n’aide pas à la préservation contre le sida. Je comprends son raisonnement. Il reste sur sa ligne directive : l’amour.
Car s’entendre dire « Vas y utilise le préservatif », c’est ouvrir inconsciemment à l’homme, la possibilité de l’infidélité et du sexe plaisir alors que l’Amour, ce n’est pas ça.
Le premier problème est encore une fois un manque ou des erreurs de communication. Car on ne peut pas dire de telle phrase sans expliquer son raisonnement car là, ça devient dangereux. Il l’a peut être fait et les médias n’ont retiré que la phrase qui les intéressée.
Admettons qu’il est expliqué son raisonnement. Sa réflexion est vrai sur le papier ou dans les couloirs du Vatican. Maintenant, si on change de perspective, que nous allons sur le terrain. Le problème n’est plus le même. Nous avons des hommes qui n’ont pas la même intelligence ou la même réflexion, la même culture. Il y a aussi une problématique d’urgence. C’est pour quoi, il faut une alternative et qu’il est important que les prêtes, les missionnaires distribuent des préservatifs tout en aidant chacun à réfléchir sur quel est le meilleur moyen pour aimer tout en préservant sa vie.
Rédigé par : Antoine | 18 mars 2009 à 18:09
Maintenant,je ne peux plus me taire car il y a péril en la demeure et notre devoir est de nous élever haut et fort contre des propos qui risquent de coûter la vie aux plus démunis d'entre nous.Tout le monde doit s'exprimer car c'est porter assistance à personnes en danger.
Bravo Bruno pour ton courage!
Rédigé par : Anne-Marie | 18 mars 2009 à 16:13
Comme beaucoup de "recommençants" je suis revenue à l'Eglise pour Jésus et sa parole vivifiante.La liberté par rapport à l'institution acquise dans le temps de l'éloignement, je ne l'ai pas perdue pour ma part : l'Evangile est ma référence plus que la parole vaticane et rien ne peut atteindre en moi le lien à la source .
Mais tout le monde n'a pas fait cette "rencontre" et ce qui me peine comme toi Bruno, c'est que ces "messages" qui se succèdent du côté de la hiérarchie font écran à l'Evangile.En effet, parmi nos amis, combien n'essaient même plus de chercher du côté du Christ à cause de ce rideau de fumée... Même si la parole d'un groupe de chrétiens est parole d'Eglise,selon Vatican II l'écho est loin d'être aussi fort que celui qui vient de Rome.J'entends: "Toi tu dis ça mais l'Eglise...."
La mission de l'Eglise:Annoncer l'Evangile ! on peut remonter nos manches, on a du pain sur la planche!!!
Rédigé par : françoise | 18 mars 2009 à 11:05