Les agriculteurs sont dans la rue et nous pouvons les comprendre. Quel salarié accepterait que ses revenus soient divisés du tiers en quelques mois. Pendant que les transformateurs et la grande distribution continuent d’augmenter leurs marges, le producteur est étranglé. Une fois de plus il ne fait pas bon travailler de ses mains, celles et ceux qui tirent bénéfice de ce labeur sont à l’autre bout de la chaîne.
C’est la dure loi du marché qui règle nos échanges et qui devrait dit-on bénéficier aux consommateurs que nous sommes, ce qui est totalement illusoire puisque les transformateurs et les distributeurs sont déjà des multinationales qui vivent peu de concurrence entre eux.
Le monde est ainsi organisé au profit de quelques uns qui tirent les ficelles à leur seul profit.
Annoncer l’Evangile c’est aussi dénoncer tout ce qui vient fausser les rapports économiques équitables entre les hommes.
Ecoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les humbles du pays, car vous dites : « Quand donc la fête de la nouvelle lune1 sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances. Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d'argent, le pauvre pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu'aux déchets du froment ! » Le Seigneur le jure par la fierté d'Israël : « Non, jamais je n'oublierai aucun de leurs méfaits.2 » Amos, 8, 4-7.
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