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19 août 2009

Commentaires

Isabelle

Bonjour mon père,

Une petite question toute bête, mais qui pointe du doigt un problème que je trouve récurrents au sein de l'église :
Et si les messes était un peu plus joyeuses ?
Vous ne trouvez pas que toutes les chansons pendant la messe sont lugubres ?
On pourrait se mettre au gospel. Ca en réveillerait aussi sans doute certains.
Je suis sensible à la musique, et, franchement, je me demande si un peu plus de gaieté pendant les messes ferait revenir / rester plus facilement les jeunes.

Je me souviens des sorties de messes à l'église de mon enfance (j'ai 34 ans): on n'entendait presque pas le prêtre parler à cause de problèmes d'acoustique, les chants étaient lugubres, et au final presque tout le monde tirait une tête de 6 pieds de long à la sortie. Ca ne donnait pas trop envie de revenir. J'y retournais par devoir, pas par envie. J'aimais bien la catéchèse, par contre.
Et j'ai adoré discuter avec l'aumonier de mon lycée. Mais c'est ce côté triste des messes qui m'a éloignée pendant un bon moment de l'église. Pas de ma foi, mais de l'église.

La messe devrait être quelque chose de joyeux !
On célèbre la présence du Christ dans nos vies. C'est joyeux, non ? Alors montrons-le un peu plus...
D'autant que cela n'empêche pas d'être solennel, inspiré, et sérieux aussi. Je pense entre autre à certaines messes de mariages. C'est beau, une messe de mariage...

Hélène

Biensûr, les jeunes ne sont pas très visibles dans l'Eglise catholique, mais je pense qu'il y a 2 points importants à prendre en compte:
Quand Jésus est venu, il a vécu dans le monde de son temps,en rencontrant et regardant tous ceux qu'il croisait... Regarder et accueillir le mode de fonctionnement de notre société aide à comprendre les comportements et habitudes d'aujourd'hui et donc à trouver des propositions adaptées au mieux...
Puis, comme le dit un proverbe, il faut aussi regarder les petites pousses qui naissent sous les grands arbres qui les cachent souvent ...
Aujourd'hui, comme le dit Bruno, des jeunes, il y en a un peu dans les mouvements : ACE, JOC, MRJC, Scouts, MEJ...
Il y en a aussi un peu dans les aumôneries de l'enseignement public ou privé...
Il y a aussi des jeunes qui sont heureux de se mobiliser ponctuellement pour des événements qui les touchent: marche d'Amettes, messe animées par des jeunes dans certains lieux...
Et puis,il y a aussi de plus en plus de jeunes qui, un beau jour, frappent à la porte de l'Eglise, sans avoir jamais été baptisés ou catéchisés, mais qui, pour des raisons diverses ont envie de suivre le chemin du Christ et demandent à devenir chrétien.
Tous ces jeunes ne se voient pas forcément beaucoup, mais je peux témoigner que si leur nombre ne semble pas signifiant, la qualité de leur présence est souvent super !
Super aussi les animateurs bénévoles ou salariés qui les accompagnent comme des "aînés dans la foi", se laissant souvent bousculer par les questions et les idées que ces jeunes ont !
On n'est pas dans un modèle unique et la fidélité est sans doute à l'épreuve mais quelles richesses dans les expériences de foi multiples!

Isabelle Laurençon

Bonjour mon père,
De fait je partage avec vous et Jacques cette inquiètude : comment se fait-il que la jeunesse fuit nos églises et se tourne souvent vers de religions qui paraissent "plus entières, plus fortes"? Evangélisme, Islam...La jeunesse (dont je commence à m'éloigner, à presque 30 ans!)ne chercherait t elle pas un discours plus clair, plus radical, plus absolu? Un catéchisme où l'on n'hésiterait pas à lui enseigner clairement, en plus de l'amour de Dieu nos dogmes, nos commandements, le transcendance de Dieu, enfin notre foi totale, y compris les fins dernières? Ne rechercherait elle pas une liturgie toute aussi transcendante, universelle-comme l'est le grégorien par exemple-, tournée vers Dieu? N'est elle pas à la recherche d'un Absolu et d'une Tradition, de connaisances concrètes, dévotions mariales et autres, que bien souvent la catéchèse, souvent très (trop?) pédagogue ne lui apporte plus? Mais ceci n'est bien sur pas une accusation portée sur votre apostolat, que je ne connais pas, et que je suppose éreintant, ni sur vos dévotions,alors que j'admire la belle procession, mais plutôt une réflexion plus générale sur la soif de notre nouvelle génération. Soyez assuré de mes prières, mon père, surtout pour votre apostolat aupès de toute cette belle -et souvent désorientée-jeunesse. Isabelle

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