Il y a au moins un avantage au célibat du clergé : c’est qu’aucun prince de l’Eglise, aucun sbire du bas clergé dont fait partie vôtre serviteur ne pourra placer l’un de ses bambins à un poste clé de la hiérarchie.
Vous me direz qu’aux temps sombres de la papauté cela s’est fait, certes, mais qu’à Dieu ne plaise de tels comportements sont aujourd’hui que je sache obsolètes. Notre paternité n’est que spirituelle.
Et si la cooptation est le mode d’élection habituel d’une Eglise qui honnit en son sein la démocratie pour mieux la promouvoir en son dehors, nous ne pouvons qu’être fiers et heureux que papa Nicolas ne puisse chez nous, placer son fiston Jean sur la cathèdre de son choix.
L’évangile déjà nous fait part de l’épouse de Zébédée qui voulait placer ses fils au plus prés de Jésus, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche : aux postes sans-doute de premier ministre et de chancelier, ce à quoi le Christ répond que lui-même a pris la dernière place, celle de l’esclave.
Ainsi les grands de ce monde tirent, depuis les premiers temps, les ficelles à eux.
Apprends-moi Seigneur, cette humilité qui est celle du serviteur inutile, donne-moi la simplicité d’un cœur d’enfant et non l’outrecuidance d’un fils bien né.
Commentaires