Ils opposent les évêques de France et Le pape Benoît XVI, comme s’ils étaient de mauvais élèves, de mauvais préfets romains et lorsque ceux-ci rencontrent le pape c’est pour se faire remonter les bretelles, parce qu’ils ne seraient pas assez gentils avec les bons chrétiens respectueux du sacré que soutient le pape. Heureusement l’évêque de Rome veille au grain, il va bientôt remettre de l’ordre dans les rangs ? Vous allez voir ce que vous allez voir, qui qu’il va nommer sur le siège de Bruxelles-Malines, ce ne peut être que l’évêque de Namur le bien-aimé André-Mutien Léonard et voilà que le bien nommé fait dés son arrivée une intervention on ne peu plus conciliaire : Déception, on le croyait lefevriste et le voilà lustigérien, arrêt de la pétition de soutien !
Revenons à Rome où tous les espoirs sont permis, vous allez voir ce que vous allez voir, nous allons revenir sur les erreurs du concile. Et voilà que notre bon pape nous dit que le chemin de l’œcuménisme est irrévocable que l’on ne peut revenir en arrière, qu’il nous faut poursuivre le chemin de rencontre avec nos frères séparés jusqu’au jour de l’unité ; plus fort encore Benoît XVI parle du dialogue interreligieux, il visite la synagogue de Rome… c’en est trop !
Et voilà que nous découvrons, ce que nous savions depuis le début, qu’il ne s’agit en rien d’une question de rite liturgique et de messe en latin, notre différent remonte au minimum à la révolution française, à l’acceptation de regarder le monde comme autonome, mais aussi comme le lieu de la révélation… c’est la manière de recevoir l’Evangile qui nous sépare…
Evidemment il y a ceux qui savent depuis toujours que 2 et 2 font 4, ils sont depuis toujours dans la vérité et ils y resteront et puis il y a les autres qui depuis le concile, depuis Jean XXIII et Jean-Paul II se sont mis à inventer que 2 et 2 font 5, ils sont dans l’erreur, on ne peut que souhaiter qu’un jour ils reviennent dans la vérité.
Finalement ce qui sépare les tradis des fidèles conciliaires ce n’est pas le latin mais ce sont les mathématiques.
Mon Père,
Je suis "tradi" comme l'on dit. Pas mi-figue, mi-raisin, mais de ceux qui suivent le mouvement de sauvegarde fondé par Mgr Lefebvre et tel qu'il est conservé par ses successeurs. Pas un "pseudo tradi" qui met toute sa confiance dans les autorités romaines actuelles. Mais un de ceux que les médias appellent les "intégristes"...
Je viens de bien insister, lourdement même et au delà des limites de la caricature, pour que l'on comprenne bien que ma pensée est aux antipodes de celle des « pseudo-tradis » que nous appelons "ralliés" depuis 1988. Je me présente crument ainsi non pas pour provoquer ou vous dire « je suis un pur », mais pour que vous me cerniez comme interlocuteur et pour une meilleure compréhension mutuelle.
Alors, je n'ai qu'une chose à vous dire : vous nous avez enfin compris! Votre analyse est pertinente et totalement fondée. Je ne vous reproche que d'avoir dû attendre si longtemps pour enfin entendre ce que nous vous disions : nos différences sont doctrinales, pas seulement liturgiques.
Mgr Lefebvre, et la FSSPX à sa suite, ont toujours rappelé l'adage : "lex orandi, lex credendi", c'est à dire que l'on prie comme l'on croie. La "guerre" liturgique ne s'explique que par la divergence de nos doctrines en de nombreux points qui s’est exprimée dans la prière officielle de l’Eglise.
Je tiens à préciser que ce n'est pas de notre faute si cela n'était pas compris. La FSSPX a toujours mis en avant les problèmes théologiques et doctrinaux existant : aujourd'hui encore Mgr Fellay réclame des discutions doctrinales, enfin ouvertes, mais pas pour obtenir un accord pratique de "réintégration" dans les structures officielles. La FSSPX a pour simple vocation de témoigner auprès des autorités romaines et de l'Eglise militante, pas de faire de l’agitation. Les affaires des Modernistes ne sont pas pour nous les affaires de l’Eglise catholique, elles ne sont donc pas nos affaires !
Bref, je suis d'accord avec toute votre analyse. Ce qui est important maintenant, c'est de discerner dans les discutions qui ont lieu à Rome qui a raison. L'Eglise pendant 1960 ans jusqu'à Vatican II avec la Tradition, ou ceux "qui depuis le concile, depuis Jean XXIII et Jean-Paul II se sont mis à inventer que 2 et 2 font 5"?
Pour ma pat, avec les tradis, je reconnais parfaitement dans le commentaire de roro la position des tradis : "aimer un frère qui pense que 2+2=5, c'est lui dire que 2+2=4"
Mais c'est un autre débat. L'essentiel aujourd'hui était de faire un bon constat de départ, sans cela aucune avancée dans la bonne direction n'est possible.
Rédigé par : Michel | 23 janvier 2010 à 00:21
...Et puis avec 5 pains et 2 poissons, Jésus a nourri combien de personnes déjà?...Ça aussi c'était de drôles de mathématiques !...
Et ça fait bien partie de la Tradition !...On finira par en perdre son latin :D!!!
Rédigé par : Hélène | 22 janvier 2010 à 22:11
Plutôt que les mathématiques, je dirais l'amour.
Pour les uns, aimer un frère qui pense que 2+2=5, c'est aimer que 2+2=5 et s'en enrichir.
Pour les autres, aimer un frère qui pense que 2+2=5, c'est lui dire que 2+2=4.
Mais peut-être que amour et mathématiques sont beaucoup plus liés qu'on ne croit ? C'est par la violence de leur amour que les 3 Personnes sont 1 Dieu.
Rédigé par : roro | 22 janvier 2010 à 13:55