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22 janvier 2010

Commentaires

Michel

Mon Père,

Je suis "tradi" comme l'on dit. Pas mi-figue, mi-raisin, mais de ceux qui suivent le mouvement de sauvegarde fondé par Mgr Lefebvre et tel qu'il est conservé par ses successeurs. Pas un "pseudo tradi" qui met toute sa confiance dans les autorités romaines actuelles. Mais un de ceux que les médias appellent les "intégristes"...

Je viens de bien insister, lourdement même et au delà des limites de la caricature, pour que l'on comprenne bien que ma pensée est aux antipodes de celle des « pseudo-tradis » que nous appelons "ralliés" depuis 1988. Je me présente crument ainsi non pas pour provoquer ou vous dire « je suis un pur », mais pour que vous me cerniez comme interlocuteur et pour une meilleure compréhension mutuelle.

Alors, je n'ai qu'une chose à vous dire : vous nous avez enfin compris! Votre analyse est pertinente et totalement fondée. Je ne vous reproche que d'avoir dû attendre si longtemps pour enfin entendre ce que nous vous disions : nos différences sont doctrinales, pas seulement liturgiques.

Mgr Lefebvre, et la FSSPX à sa suite, ont toujours rappelé l'adage : "lex orandi, lex credendi", c'est à dire que l'on prie comme l'on croie. La "guerre" liturgique ne s'explique que par la divergence de nos doctrines en de nombreux points qui s’est exprimée dans la prière officielle de l’Eglise.

Je tiens à préciser que ce n'est pas de notre faute si cela n'était pas compris. La FSSPX a toujours mis en avant les problèmes théologiques et doctrinaux existant : aujourd'hui encore Mgr Fellay réclame des discutions doctrinales, enfin ouvertes, mais pas pour obtenir un accord pratique de "réintégration" dans les structures officielles. La FSSPX a pour simple vocation de témoigner auprès des autorités romaines et de l'Eglise militante, pas de faire de l’agitation. Les affaires des Modernistes ne sont pas pour nous les affaires de l’Eglise catholique, elles ne sont donc pas nos affaires !

Bref, je suis d'accord avec toute votre analyse. Ce qui est important maintenant, c'est de discerner dans les discutions qui ont lieu à Rome qui a raison. L'Eglise pendant 1960 ans jusqu'à Vatican II avec la Tradition, ou ceux "qui depuis le concile, depuis Jean XXIII et Jean-Paul II se sont mis à inventer que 2 et 2 font 5"?

Pour ma pat, avec les tradis, je reconnais parfaitement dans le commentaire de roro la position des tradis : "aimer un frère qui pense que 2+2=5, c'est lui dire que 2+2=4"


Mais c'est un autre débat. L'essentiel aujourd'hui était de faire un bon constat de départ, sans cela aucune avancée dans la bonne direction n'est possible.

Hélène

...Et puis avec 5 pains et 2 poissons, Jésus a nourri combien de personnes déjà?...Ça aussi c'était de drôles de mathématiques !...
Et ça fait bien partie de la Tradition !...On finira par en perdre son latin :D!!!

roro

Plutôt que les mathématiques, je dirais l'amour.
Pour les uns, aimer un frère qui pense que 2+2=5, c'est aimer que 2+2=5 et s'en enrichir.
Pour les autres, aimer un frère qui pense que 2+2=5, c'est lui dire que 2+2=4.

Mais peut-être que amour et mathématiques sont beaucoup plus liés qu'on ne croit ? C'est par la violence de leur amour que les 3 Personnes sont 1 Dieu.

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