Trouver le chemin du dialogue ; personnellement j’ai beaucoup de mal à trouver les mots et les gestes pour renouer le dialogue lorsque je suis blessé. « Vous êtes un menteur », « vous n’êtes qu’un pauvre type », heureusement il est rare de m’entendre ce genre d’invectives, c’est pourtant ce qui m’arrivait hier. Sans-doute suis-je un pauvre bougre et pourquoi pas un pauvre type, d’ailleurs dans cette expression ce qui me plaît c’est l’adjectif pauvre, mais j’ai du mal avec le mot « menteur » lorsque cela m’est dit avec un regard profondément méchant, alors là je perds tous mes moyens…
Oui, comment renouer le dialogue ? Souvent, trop souvent sans-doute je préfère me murer dans le silence, quitte à oublier l’offense. Il m’est plus facile d’aller m’excuser, de demander pardon, mais cela ne peut se faire que si soi-même l’on est conscient d’avoir blessé, trop souvent je passe à côté. Bref, je suis un piètre bougre avec celles et ceux pour qui la confiance est rompue.
Et pourtant s’il y a un temps pour renouer des relations distendues, c’est bien le temps du carême. Le pardon ce n’est pas naturel, cela demande un effort sur soi, cela demande aussi de croire qu’un avenir est possible, que rien n’est inéluctable, que tout peut changer. Seigneur en ce temps de carême donne-moi de vivre de belles réconciliations, et pour cela donne-moi un peu de temps. Ouf, il me reste 38 jours plus 6 dimanches. Ca devrait être bon !
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