Evangile de Jésus Christ selon saint Luc
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
Regardant alors ses disciples, Jésus dit :
« Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous !
Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés ! Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez !
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme.
Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation !
Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous aurez faim ! Malheureux, vous qui riez maintenant : vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes. »
Les faux prophètes, ceux qui se réclamaient de Dieu, ceux qui annonçaient une Parole qui ne révélait pas Dieu, ce sont ces hommes qui flattent, qui honorent pour mieux avilir, posséder… les repus de la terre, les « Moi, moi, Moi » pleins d’eux-mêmes, qui admirent leur savoir, leur pouvoir, leur avoir, malheur à ces riches qui se consolent eux-mêmes de ne pas ressembler aux autres.
Les prophètes, ceux qui sont les serviteurs de la Parole de Dieu, ceux qui viennent réveiller la foi de leurs contemporains, ceux qui viennent rafraichir la mémoire, rappeler l’essentiel, voilà les joyeux du cœur de Dieu. Ils sont contestés, haïs, trahis, persécutés, méprisés mais leur joie vient d’ailleurs. Ils sont libres à la manière de Mendela emprisonné 27 ans : « Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme ». Vous qui avez faim de pain, de paix, de santé, de réconciliation ; vous qui pleurez un être cher, vous qui pleurez de compassion pour tous ceux qui souffrent ; vous qui mettez votre richesse non en vous mêmes mais en Dieu, vous qui refusez le "toujours plus pour moi tout seul", soyez dans la joie ! Heureux êtes-vous, vous partagez la joie même du Christ, la joie de son Père.
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