· Pour la première fois, un cardinal -l'archevêque de Vienne, Christoph Schönborn- s'interroge publiquement sur les causes des scandales.
Alors que la vague de scandales pédophiles, après l'Allemagne, touche maintenant les Pays-Bas et l'Autriche, l'archevêque de Vienne, le cardinal Christoph Schönberg, a reconnu, ce mercredi, que «le célibat» des prêtres était l'une des causes de ce phénomène. (le Figaro)
Enfin un cardinal ose quitter la langue de buis et mettre le doigt où cela fait mal. Bien évidemment que si tant et tant de scandales éclatent sur tous les continents au sujet de la conduite scandaleuse de certains confrères, cela n’est pas sans liens avec la misère affective que certains peuvent vivre. Bien sur que la pédophilie se vit en grande majorité au sein des familles, elles-mêmes secouées par les échecs et les recompositions successives.
Bien sur que la grande majorité des prêtres vivent tant bien que mal et plutôt bien que mal la règle du célibat, mais nous sommes dans une société qui fragilise énormément les couples et les individus, le célibat qui était porté par un ensemble il y a 50 ans est incompris par la plupart de nos contemporains. La bonne santé affective d’un jeune homme de trente ans peut être bien différente trente ans plus tard quand les parents sont décédés, quand la famille a évolué, s’est appauvrie, quand des frères ou des sœurs se sont éloignés, ont pu vivre eux-mêmes, un divorce… le manque de tendresse, d’affection, quelques épreuves de la vie, la dureté des tâches sacerdotales, l’éloignement et la diminution des confrères tout cela ne peut qu’ébranler la vie affective du prêtre. Comment rester indifférent devant cela ?
Merci au cardinal Schönberg d’oser parler, hélas dans l’Eglise les paroles de l’un ébranlent peu l’ensemble des autres, même si beaucoup partagent ce point de vue.
Seigneur, aide-nous a vivre fidèles à nos engagements d’hier !
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