Vaut mieux en rire que pleurer, vaut mieux prendre cela par la dérision, mais ce matin une certaine colère m’envahit. « Prêtres en perdition », tel est le titre à la une de l’hebdomadaire du coin avec en prime ma photo qui couvre la page de couverture.
Je m’attendais que le SAMU accourt, que le téléphone ne cesse de sonner, qu’une cohorte de paroissiens ou mieux encore d’hommes et de femmes de bonne volonté viennent d’urgence s’inquiéter de mon état. …… Nenni !
Vous imaginez qu’un tel cri soit lancé sur les ondes à propos d’un cargo sur l’océan, ou d’une barge sur la Lys, immédiatement, pompiers, hélico se précipitent. A mon propos rien, rien du tout. Et pourtant je vous assure que le journal a fait fort !
Finalement c’est plutôt rassurant, cela veut dire que mes proches, que ceux qui me connaissent savent ô combien, il n’en est rien. Le dynamisme est là, la volonté d’affronter la tâche, de porter la mission confiée dans la confiance, rien ne manque… L’Eglise heureusement repose sur l’ensemble des baptisés, et ils sont en nombre pour porter la mission que le Christ nous confie, si la Barque est chahutée par la tempête nous savons Ô combien, le Maître est là avec nous !
Ceci dit comment être en confiance quand un journaliste désire une interview ? La déontologie s’efface devant la volonté de vendre du papier à tout prix, c’est dit-on « la presse people »… décidemment nous ne partageons pas toujours les mêmes valeurs !
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