Ce matin, je participais aux funérailles d’André Lamiaux, prêtre ouvrier. Après Pierre Vilain, René Dégardin , voici donc André qui s’en va dans la maison du Père. Sur son cercueil étaient déposés son bleu de travail, son étole de prêtre, le code du travail, son bonnet de la CGT, le calice et la patène.
Ouvrier, prêtre, camarade à l’union locale CGT, avocat aux prud’hommes… André a vécu sa vie de prêtre au milieu et avec les gens en précarité bafoués dans leur dignité humaine. Un combat souvent incompris par celles et ceux qui sont nés sous une belle étoile. Quelle belle page de l’Eglise que celle écrite par les copains prêtres ouvriers, une Eglise qui se fait proche des sans voix, une Eglise qui refuse les ors et les privilèges et qui mène le combat aux côtes de celles et ceux qui n’ont que leurs bras pour gagner leur pain, pour obtenir quelques miettes à la table du partage.
Il y a quelques jours encore, exténué sur son lit d’hôpital, André répondait aux sollicitations et prodiguait au téléphone quelques conseils à une personne abusée dans ses droits.
Dans quelques jours nous célèbrerons la venue de l’enfant sur la paille. « Nous ne pouvons avoir deux maîtres Dieu et l’argent ». Merci André d’avoir épousé la cause des plus faibles et d’y être resté fidèle jusqu’au bout.
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