La famille s’est retrouvée comme chaque année autour de la maman. Plus les années passent plus ce rendez-vous annuel est agréable. Les neveux et nièces nous talonnent, le club des adultes s’agrandit. Les conversations sont de plus en plus « people », on s’intéresse aux futures « pièces rapportées » qui n’ont pas encore fait leur entrée dans la famille : Clafouti, la parisienne, Chloé qui vient d’entrer en scène : blonde, infirmière de son état… l’avenir est ouvert nous sommes haletants, pressés de découvrir ces nouveaux visages. En attendant, les prétendants sont questionnés et font l’objet de quelques rodomontades …
Le repas était simple, les sœurs avaient mis la main à la pâte, tout était très bien. Comme toujours avec la maman, il y avait de quoi nourrir un régiment, « on ne sait jamais un autobus de pauvres bougres pourrait s’inviter au dernier moment » ; Nous avons eu le droit comme à l’accoutumée à quelques histoires drôles de Marc, au dernier voyage en Malaisie, nous avons aussi abordé les questions économiques, le pouvoir d’achat, le prix du lait et des pâtes… Nous nous sommes réjouis du petit coin de paradis de 1500m² que Florence et Frédéric viennent d’acquérir. Après la dégustation traditionnelle du Plum-pudding, le tout s’est conclu par une magnifique partie de poker où chacun a pu mettre en œuvre ses talents de bluffeur.
Superbe journée qui venait conclure le marathon des célébrations : 16 h collégiale bondée avec les enfants et toutes celles et tous ceux qui s’y prennent tôt pour laisser place ensuite à la fête familiale. On vient de loin, un groupe de marseillais de passage nous ont mis une superbe ambiance. 19h à St Quentin, les feuilles de chant s’étaient égarées mais le petit Jésus était bien là pour prendre place dans la crèche. Minuit à la collégiale après un magnifique conte écrit et mis en scène par Dominique. Il y avait un peu moins de manteaux de fourrures que d’habitude mais on sent que les participants ont tout leur temps, que la célébration prolonge avantageusement les agapes familiales et le chocolat chaud servi à la sortie entretient la joie des retrouvailles ou au gré des regroupements familiaux les copains d’enfance vivent de belles retrouvailles. Le 25, un peu moins de monde, beaucoup sont encore au lit, cette messe regroupe les personnes isolées et tous ceux qui la veille se sont sacrifiés au fourneau ou à la garde des petits-enfants. L’abbé a prêché sur le mouvement d’Amour de Dieu qui vient à notre rencontre, de Dieu qui se met au ras du sol pour nous aimer de bas en haut…
Noël 2007 s’est éteint, tournons-nous vers Noël 2008, c’est déjà aujourd’hui qu’il se vit, n’est-ce pas ?
Et quand les retrouvailles familiales deviennent "pesantes"? Quel sens a Noël ?
Chez nous, un frère divorcé d'une belle soeur avec qui nous nous entendions bien; 2 enfants; remarié avec une nouvelle personne ayant déjà 4 enfants, pas grand chose à nous dire mais... beaucoup d'argent...
Depuis,la fête de Noël est devenue une "obligation" où l'on essaie de rester agréables et souriants face au gros déballage de cadeaux onéreux et ostentatoires, très "tendance".
Notre simplicité est pour eux mesquinerie...Nous faisons "l'effort" pour les grands parents", mais nos enfants ne s'y retrouvent plus et nous non plus...Ils se trouvent dépossédés de leurs grands parents...
Au retour, Noémie, notre dernière fille de 8 ans trouve "qu'ils ont de la chance d'avoir beaucoup de "Noël" (Papa, maman, papa et maman, papis et mamies puissance 4...)" Ses cadeaux, dont elle s'est fait une joie (une chemise de nuit, une machine à écrire, un jeu de 1000 bornes) ne pèsent tout à coup plus lourds face au "t'as eu que ça!" du petit garçon à peine plus vieux qu'elle qui a eu, entre autre, I-pod dernier modèle et téléphone portable...
Il faut discuter alors en trouvant des arguments qui pourraient faire comprendre à une petite fille de 8 ans que là n'est pas le bonheur...
Les familles recomposées posent quand même beaucoup de question...
Cela devient pour bon nombre de personnes une norme, cela veut-il dire qu'il faut tout accepter, ne rien dire, voir, trouver ça bien ?...
Rédigé par : Hélène | 05 janvier 2008 à 22:25
Je tiens à saluer ton blog, Bruno, Une bonne idée.
Suite de Norrent-Fontes
Pourquoi avoir fermé Sangatte? Pour faire plaisir aux anglais, mais aussi pour faire plaisir à l'égo de certains politiques. Nous avons déplacé le problème sur un territoire plus vaste, avec aucune surveillance possible. Cela fait le jeu des passeurs et des racketeurs. France terre d'asile, France terre de liberté, France pays des droits de l'homme, avons nous oublié le combat de nos aïeux? Ils sont partis à regret de chez eux pour pouvoir survivre et faire vivre leur famille. Que font les pays riches? On ferme les yeux sur la misère, on se dit ce n'est pas chez nous, ils ont qu"à se débrouiller, cela ne nous regarde pas sauf que cela se passe sous nos fenêtres.
Rédigé par : Yves Ballanfat | 27 décembre 2007 à 00:29