Petite note dans la rubrique « chiens écrasés » de La Voix Du Nord du mardi 18 décembre. Un réfugié, anonyme est mort, sur l’autoroute A16, ce n’est pas le premier, ce ne sera sans-doute pas le dernier, il avait la police aux trousses…
Hier un huissier, rien de moins, est venu notifier aux réfugiés de Norrent-Fontes que demain 20 décembre 2007, la gendarmerie viendra les chasser du camp, démolir et bruler ce qui en restera, les quelques arbres qui servent d’abri seront abattus…
« Dégage, il n’y a rien à voir !»
Nous sommes revenus au temps d’Hérode, lorsque la population, femmes enceintes comprises devaient se déplacer, recensement oblige sans accueil de nuit disponible. Lorsque le dictat du chef décida de supprimer les fils premiers nés poussant à l’exil Joseph, Marie et leurs enfants…
Et Oui les amis, aujourd’hui comme hier c’est par la barbarie et la peur que l’on chasse le corps étranger.
La pression de Mr le sous-préfet est extraordinaire : le dirigeant d’une société qui est venue livrer quelques palettes de bois pour que les réfugiés trouvent un peu de chaleur reçoit un coup de téléphone… Menace est faite de provoquer la réaction des parents d’Isbergues pour que la douche des réfugiés une fois par semaine au terrain de foot soit interdite, pensez, leurs enfants pourraient être touchés par la gale…
Pas de trêve des confiseurs au royaume de la répression…
« Viens, Viens Seigneur, viens vite ... »
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