Alors que nous avons peine à répondre favorablement aux demandes pour la célébration de mariage, d’autres couples viennent nous solliciter pour un temps de prière à l’occasion de leur mariage civil faisant suite à un divorce. Les uns comme les autres choisissant un beau samedi au cœur de l’été.
Les prêtres se faisant rares et âgés, nos évêques n’ayant pas encore mis en œuvre des solutions innovantes quand aux ministères, nous sommes dans une impasse…
La question des divorcés remariés, de leur place dans l’Eglise et de leur approche des sacrements est une question cruciale aujourd’hui. Comme toujours notre belle institution regarde passer les trains… et les pasteurs que nous sommes se réfugient dans la douce situation du légalisme ou sont comme des gardes-chasse goûtant avec culpabilité à la joie des braconniers…
divorcés-remariés: quelle communion? |
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Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef de croire.com |
En France profonde, à Aire Sur la lys dans l’état civil de la ville le nombre de divorces talonne celui des mariages. Le nombre des mariages étant la somme des premières noces et de celles multiples.
Ce nombre important de personnes ainsi que leurs descendants se sentent exclus, mis au banc de notre Eglise. Oui Bien sûr, on ne peut tout absoudre, sommes nous aussi strictes avec celles et ceux qui exploitent, dérobent, profitent, gaspillent … ?
Les responsabilités d’animateurs pastoraux, de catéchistes… et la participation à l’Eucharistie… Non
Il y aurait donc, d’après cette relance de croire.com, des chemins différents pour entrer dans la vie intime et personnelle avec le Christ ! Assister au repas oui, y participer non…
Excusez, mais je ne peux me rassasier devant un frère qui a faim.
Comment le Seigneur pourrait-il être complice de cela ?
Je suis une sœur de l'Assomption située à Compiègne, je viens de me promener sur votre blog, y ayant atterri par la Providence: à la recherche d’une page d'évangile;
Merci de ces dix minutes d'échange en silence, dans la vie de l'Eglise où je vous rejoins sur de multiples points; oui, soyons des attentifs aux petits signes pour une Eglise qui mette la proximité en priorité, c'est ce que j'ai cru lire (peut-être parce que c'est ma quête) dans vos lignes.
Je vous confie la journée de demain: sur le sujet des situations variées et complexes des personnes demandant les sacrements d'initiation...
la question qui sera "épineuse" risque d'être celle-ci: peut-on ou comment admettre au baptême une personne vivant en couple... qui ne voit pas encore l'horizon vers un mariage...
question .....non simple...étant donné les "consignes" des évêques
Comment l'Eglise et quand l'Eglise saura-t-elle trouver l'expression du respect du cheminement de chacun (la loi de la gadualité) et accompagner les chemins particuliers, tout en reconnaissant les personnes comme totalement "en Eglise"
(cf la réflexion de votre blog: comme accepter d'être nourri dans l'eucharistie quand d'autres n'ont le "droit" que de participer? comment avancer dans cette question??)
si vous avez quelques éléments déjà réfléchis...
Encore merci
et bon week-end
Rédigé par : Françoise | 19 janvier 2008 à 09:03
Je pense que l'Eglise devrait un peu évoluer sur cette question s'adaptant à un phénomène de société. Un pas a déja été franchi, si je ne m'abuse, il n'est pas si loin le temps où les divorcés ne pouvaient entrer dans une église. Mais il reste bien du chemin à faire sur cette question, comme bien d'autres.
Rédigé par : Anthony | 13 janvier 2008 à 09:02
bonjour,
personnellement le probleme de l'exclusion des divorces remaries dans la vie de l'eglise est un des points ou la position de l'eglise me choque le plus. je crois que quelqu'un qui desire pouvoir se remarier a l'eglise apres une premiere experience malheureuse, souvent a un age un peu plus avance que le premier mariage,le fait certainement avec beaucoup plus de conviction que nombre de jeunes maries qui "convolent en juste noce" parce que c'est beau, il y a toute la famille, ça fait plaisir aux parents, aux grands parents, il y a les fleurs, les grandes orgues, la piece montee, etc... alors un peu plus de tolerance sur ce point ferait du bien. comme tu le dis tres bien a propos de l'eucharistie, "je ne peux me rassasier devant un frere qui a faim...". comment l'eglise peut elle accepter cette exclusion au sein de sa propre famille?
a bientot
philippe
Rédigé par : philippe | 13 janvier 2008 à 07:39