Nous sommes les dingues du chronomètre, notre temps est compté comme jamais il ne l’a été : Le travail souvent éloigné du domicile avec ses déplacements, une vie sédentaire qui implique quelques heures de sports hebdomadaires, une famille de plus en plus éclatée, l’amitié qu’il faut entretenir, les enfants que l’on bichonne et qu’il faut accompagner dans une inflation d’activités, et par-dessus tout cela la communication qui est de moins en moins celle du palier mais virtuelle sur la toile d’Internet, ce blog en est l’illustration. Oui, on n’a pas le temps, on n’a plus le temps.
Où trouver le temps de la gratuité, de la générosité, du silence, de la relecture qu’exige la rencontre avec Dieu ? Dieu n’est pas speed, il prend son temps, Dieu est un Dieu patient, le connaître exige que l’on s’assoit, que l’on ouvre l’Ecriture, que l’on rencontre des frères… Où trouver le temps pour la catéchèse, où trouver le temps pour la prière et la célébration, où trouver le temps pour entrer dans l’intelligence des Ecritures ?
Des jeunes entrent en 6° dans le collège catholique voisin, ils demandent à entrer en catéchèse, à recevoir le baptême et l’Eucharistie, tout cela demande du temps, que plusieurs d’entre-deux de classes différentes se retrouvent dans le même créneau horaire : Mission impossible, l’emploi du temps est tellement pressuré qu’il ne peut le permettre, il faut donc se retrouver le soir après le départ des bus, cela devient tellement exigeant que les combattants déposent très vite leurs armes…
Oui vraiment je crois que le pire ennemi de la transmission de la foi est le chronomètre. Est-ce irrémédiable ?
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