Il y a le langage parlé, le langage des signes mais aussi celui des fleurs. A la collégiale d’Aire sur la Lys nous sommes particulièrement gâtés. Comment signifier dans la liturgie que l’instrument de torture et de honte que fut la croix est devenu notre emblème ? Fiers que nous sommes que le Christ ait choisi de transformer la haine des hommes en un don total de sa vie.
Rien que cela est génial dans la foi chrétienne, mais sans-doute incompréhensible pour celles et ceux qui ne se sentent pas touchés par la grâce. Car nous pouvons tous sublimer la souffrance en un cadeau offert pour les autres.
Je pense à Blandine, une jeune maman de quatre enfants, qui nous a quittés il y a quelques années, en pleine semaine sainte, rongée par la leucémie qu’elle combattait depuis plusieurs mois. Une semaine avant son décès, apprenant que la greffe de moelle ne prenait pas, Blandine me dit : « Bruno, ce n’est pas la maladie qui aura le dernier mot, ma vie, je l’offre pour mes enfants ». Blandine était au cœur du mystère de pâque s.
« Pour annoncer que tous les humains sont à égalité de droit et de dignité, à tes côtés, Seigneur, nous prenons la route, avec passion ! Car, sur cette route-là où l’on répand la puissance d’aimer, on finit toujours par être lié et livré avec toi ! (Ch Singer)
Par votre talent, votre création, par le temps donné sans compter, vous exprimez : Marie-Suzanne, Cécile, Claudine… plus que tout l’Espérance chrétienne célébrée en ce temps de Pâques. Une fois de plus merci et bravo pour cette collégiale fleurie qui nous invite à la prière.
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