Hier après-midi, je suis allé visiter quatre personnes âgées et malades dans les hameaux de St Quentin et Moulin le Comte. Michèle avait préparé ces visites, j’étais attendu…
Je suis émerveillé devant ces enfants qui prennent chez eux leurs vieux parents. Ils ont construit, aménagé une annexe avec le confort pour garder leur maman ou leur papa auprès d’eux. Je suis admiratif devant les efforts faits par l’Etat pour permettre des soins au domicile des gens, des auxiliaires de vie, des aides-soignants passent chaque jour pour les soins afin de maintenir la personne malade chez elle. Que d’attention et de délicatesse échangées chaque jour.
Le général de Gaulle disait après avoir visité Churchill gravement malade, « la vieillesse est un naufrage ». Ce sentiment je l’éprouve moi aussi, en pensant à ces personnes très diminuées qui exerçaient des responsabilités importantes quelques décennies auparavant.
Et pourtant, toute vie même affectée, diminuée est utile jusqu’au dernier souffle. Ta vie a autant de sens, toi l’alité que la mienne qui consiste à avaler des kilomètres chaque jour ; « Un jour, disait Jésus à Simon Pierre un autre te nouera ta ceinture pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller ! ». Vivre est-ce organiser, diriger, servir, éduquer, travailler… sans doute, mais c’est surtout Aimer. Et cela se vit quels que soient l’âge et la condition physique. Merci à vous, aînés dans la foi de me le rappeler.
Bonjour Monsieur l'Abbé,
""Et pourtant, toute vie même affectée, diminuée est utile jusqu’au dernier souffle. Ta vie a autant de sens, toi l’alité que la mienne qui consiste à avaler des kilomètres chaque jour .""
Ces mots écrit avec votre coeur, m'ont émus, car je fais, hélas, partie de ceux et celles que l'on pense inutiles à cause de la maladie et du handicap.
""Vivre est-ce organiser, diriger, servir, éduquer, travailler… sans doute, mais c’est surtout Aimer. Et cela se vit quels que soient l’âge et la condition physique.""
Oui, d'accord avec vous. AIMER, c'est ce qui est le plus fort. C'est ce qui donne vie aux autres (et à soi-même aussi), et nous n'avons pas le droit de priver les autres de VIE. Même malades, avec un ou des handicaps, nous restons, grâce à l'amour des êtres à part entière.
On me pose souvent la question: "Mais comment fais-tu pour tenir le coup?". Ma réponse est toujours la même: "J'aime la vie et j'aime les gens, et je vis un jour à la fois!"
Merci de rappeler à vos lecteur combien CHACUN est important, là où il est, là où il vit !.
Merci et bien cordialement
Pervenche
Rédigé par : Lydie Vanroose | 15 mai 2008 à 12:27