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25 avril 2009

Commentaires

Isabelle

Je pense aussi que le terme viol n'est pas tout à fait adapté.
J'aurais plutôt dit "irrespect".

Je me demande si ça gênerait ces personnes d'entrer dans une église en short, tongs et marcel dans une église pendant la messe...
C'est réellement navrant.
Espérons que ces personnes apprendront un jour le respect (et l'humilité peut-être, je trouve que les deux sont souvent liés).

Chez moi, j'ai tout un tas de pantoufles pour les invités. A eux de voir s'ils veulent garder leurs chaussures ou non.
J'ai toutefois un règle à la quelle je ne dérogerai pas : je ne permets à personne de fumer à la maison.
Si une personne est prête à passer outre, elle n'est plus la bienvenue chez moi.

Ceci dit, depuis la naissance de mon bébé, les gens rechignent beaucoup moins à sortir pour fumer.

mirabelle

En Asie musulmanne, celle que je connais un peu, c'est également la coutume de laisser ses chaussures à la porte (à l'extérieur du logis); il arrive fréquemment qu'on voit un bon tas de chaussures à l'entrée, on sait alors qu'il y a déjà de la visite.

Lors d'un mariage, j'ai vu une véritable montagne de chaussures, je me suis demandée comment ils allaient retrouver chaussures à leurs pieds !!!

Plus sérieusement, je trouve cette coutume vraiment très belle.
Je crois que symboliquement, elle signifie que le foyer est une réalité visible (le logis) mais aussi invisible (le coeur intime) : il convient de garder propre (pur) l'un et l'autre.

Chacun a ainsi la responsabilité de respecter la propreté (pureté, recueillement) du foyer (coeur) d'autrui, en n'important pas n'importe quoi du dehors. Elle fait du foyer et du coeur intime (vous diriez l'âme) un espace sacré à protéger.

Cette coutume fait peut-être aussi écho au fait qu'il faut enjamber le seuil d'un temple bouddhiste (je n'ai pas été à la mosquée, je ne sais pas si c'est pareil), comme pour matérialiser la distinction entre espace sacré et espace public.

Plus prosaïquement, au temple comme à la maison, c'est sans doute aussi pour empêcher les innombrables bestioles indésirables de rentrer. La coutume serait alors restée la même chez ceux, de plus en plus nombreux, qui vivent en étages dans des immeubles, loin des jardins d'où viennent en plus grand nombre les insectes rampants.

Aux Etats Unis aussi, on se déchausse chez soi, mais sans laisser les chaussures hors du logis. C'est juste, me semble-t-il, une question de confort. J'avais beaucoup de mal à accepter l'invitation à me déchausser chez mes hôtes, mais j'aimais bien finalement la reconnaissance pragmatique de ce besoin de prendre appui sur le sol, pour mieux se sentir "ancré" ("centré").

En conclusion, je pense que c'est un immense privilège (et même un devoir si on le peut) de voyager pour découvrir d'autres usages. Les usages sont variés d'un pays à l'autre, mais les significations sous-jacentes ne le sont pas tant que cela. Nous sommes vraiment frères et soeurs. En prendre conscience concrètement n'est pas superflu pour vivre ensemble et s'aimer !

C'est enfin un devoir de courtoisie d'accepter les règles de l'hospitalité qui vont DANS LES DEUX SENS : l'"hôte", en français, c'est celui qui reçoit mais c'est aussi qui est reçu. En occident, nous avons beaucoup à apprendre là dessus !

Pour moi, le viol c'est une intrusion. Il ne me semble pas que ce soit le mot juste, il ne s'agit pas là d'entrer chez quelqu'un sans y être convié.

(pardon si j'ai pris trop de place - vous pouvez couper tout ce que vous voulez)

Patrick

J'aimerai bien quand des amis viennent chez, qu'ils osent retirer leurs chaussures et que je puisse leur offrir des pantoufles, ainsi ils seront chez moi comme chez eux !

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