Ainsi donc après s’être abaissé, Dieu en Jésus s’élève. Il ne s’agit pas de regarder là haut dans le ciel. Il s’agit d’entrer dans un mouvement celui du cœur même de Dieu, s’abaissant jusqu’à l’anéantissement par amour pour nous, s’élevant pour nous introduire dans son amour trinitaire, se faisant présent, tout autrement, pour nous laisser la liberté d’agir, de répondre, de continuer la tâche… La flamme du cierge pascal s’éteint pour qu’à notre tour nous devenions les petits flambeaux qui illuminent le monde de la tendresse même du Père. Nous sommes invités nous aussi à nous « élever », dans la beauté, la grandeur, la sainteté… Chaque fois que je chute, c’est le monde qui s’abime, chaque fois que je m’élève c’est le monde qui grandit, lui-aussi. Notre devenir est collectif, même si c’est chacun, chacune d’entre-nous qui est aimé du Père, pour lui-même, c’est ensemble que nous obtenons le salut. Ainsi donc, il ne s’agit pas de prendre l’ascenseur, mais d’entrer dans le mouvement de l’incarnation, de ce Dieu qui vient partager notre humanité pour que l’homme soit à jamais participant de sa divinité. La rédemption et l’incarnation sont les deux mouvements du cœur de Dieu, puissions nous battre à l’unisson avec lui !
il s'agit de nous laisser toucher par la grâce à la manière du violon touché par l'archet.....
Il était abîmé et rafistolé, et le commissaire-priseur
Se demandait s'il valait la peine
De perdre du temps pour ce violon,
Mais il l'a levé à bout de bras en souriant :
« Combien en donnez-vous, les amis », s'est-il écrié,
« Qui va commencer les enchères pour moi ? »
« Un dollar, un dollar » ; puis, « Deux ! » « Seulement deux ?
Deux dollars, qui va en donner trois ?
Trois dollars, une fois ; trois dollars, deux fois ;
Pour trois dollars. . . » Mais non,
Du fond de la salle, un homme aux cheveux gris
S'est avancé et a pris l'archet ;
Après avoir essuyé la poussière du vieux violon,
Et accordé les cordes détendues,
Il a joué une mélodie pure et belle
Semblable au chant des anges.
Lorsque la musique s'est arrêtée, le commissaire-priseur,
D'une voix calme et basse, a dit :
« Combien pour le vieux violon ? »
Et il l'a levé avec l'archet.
« Mille dollars ! qui en donnera deux mille ?
Deux mille ! Qui en donnera trois mille ?
Trois mille, une fois ; trois mille, deux fois ;
Adjugé, vendu ! »
La foule a applaudi, mais certains se sont écriés :
« Nous ne comprenons pas vraiment
ce qui a changé sa valeur ! »
La réponse ne s'est pas fait attendre :
« C'est le toucher du maître. »
Beaucoup d'hommes dont la vie est désaccordée,
Qui portent les cicatrices du péché,
Sont bradés devant la foule insensée.
Tout comme le vieux violon.
Une assiette de soupe, un verre de vin,
Une partie de cartes, et ils reprennent la route.
Ils sont mis à l'écart,
adjugés et presque vendus.
Mais le Maître survient, et la foule insensée
Ne comprend jamais très bien
La valeur d'une âme et le changement qu'a opéré
le toucher du Maître.
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