Hérode cherche à te voir Seigneur, c’est ce que nous apprenons dans l’évangile de ce jour tiré de celui de Luc.
Il n’y a pas que lui Seigneur, nombreux sont-ils à te chercher, comme autrefois ce fameux Zachée, niché sur son sycomore.
Pourquoi te fais-tu si discret ? Pourquoi faut-il te chercher au-delà de la foule, dans la brise du vent, dans le silence, à l’aurore du jour alors que nous avons peiné toute la nuit, dans ce petit qui est ton frère lorsque le pain se rompt, que la cruche désaltère, que le manteau se partage, que la porte s’ouvre à l’étranger ? Oui pourquoi ?
Didier et Corinne grands-parents depuis quelques années, s’étonnent que leur fille et que leur beau-fils ne posent aucune contrainte dans l’éducation de leur enfant. « Il les mène par le bout du nez », « nous ne pouvons rien dire, ils n’accepteraient pas, cela casserait les bonnes relations, pourtant nous ne l’avons pas appris comme cela ». Le silence des grands-parents, leur présence discrète mais indéfectible, n’est-ce pas à ton image Seigneur ?
Nous cherchons à te voir avec finalement l’intime désir que tu sois comme nous t’imaginons, que tu nous confortes dans nos manières d’agir, et tu préfères te taire plutôt que de contrarier cela. D’ailleurs serions-nous vraiment prêts à t’écouter et à te suivre ?
Apprends-nous ta patience, apprends-nous à amender la terre du figuier stérile, on ne sait jamais, l’an prochain il produira peut-être le bon fruit.
Après une assez longue réflexion -qui aura je l'espère porté de beaux fruits...- je décide d'apporter une réponse ou plutôt ma réponse.
Chercher Dieu pour ma part c'est savoir bien regarder... Je le trouve dans le sourire d'un enfant, dans la vie d'un gropupe de caté, dans les rassemblements,... dans toutes petites choses qu'on ne sait plus forcément voir. Je rejoins Anne-Marie dans son propos quand elle dit que c'est un doute pour m'en éloigner presqu'aussi vite, car le doute quoique parfois douleur est aussi force, reconstruction, nourriture...
Pour finir, je trouve les dernières phrases très fortes : "tragique", "mortels", "consolation", "néant".. termes evoquant la pensée de philosophes et penseurs du 19ème (Auguste Comte, Ludwig Feuerbach, Marx, Freud, et d'autres tels que Nietzsche). Feuerbach que la lectrice rejoint puisqu'il disait que "les religions ne font que projeter sur Dieu l'essence même de l'Homme" parlant ainsi -rien de moins!- d'aliénation anthropologique...
Position que, vous l'aurez compris, je suis loin de partager...
Rédigé par : Anthony | 27 septembre 2009 à 09:21
En ce qui me concerne,chercher Dieu,c'est ne jamais le trouver,c'est le contraire de la certitude,c'est un doute permanent,parfois douloureux(comme c'était confortable la Foi de notre enfance!).Oui,je suis agnostique,au sens étymologique du terme,car je ne sais pas...
Je pense que nous sommes responsables de l'image du Dieu que nous proposons.Que d'anthropomorphisme dans nos représentations du divin! (mais c'est normal,nos limites sont tellement humaines!)
Sans Dieu,pas d'Homme (ça,je ne sais pas) mais sans l'Homme,pas de Dieu (ça,je le sais).
Dieu serait-il un concept créé par l'Homme? Pour donner un sens et une espérance à notre tragique condition de mortels? Dieu,consolation suprême pour échapper au "néant potentiel" de notre destinée?
Rédigé par : Anne-Marie | 24 septembre 2009 à 15:19