C’est donc avec certain éclat que le monde occidental va célébrer les vingt ans de la chute du mur de Berlin. Qui aurait pu quelques mois auparavant penser que l’empire communiste s’écroulerait, que l’Occident et l’Orient pourrait se retrouver ? D’aucuns avaient pour stratégie la division, mieux vaut une Allemagne séparée que réunifiée, mettant en application le vieil adage qu’il faut diviser pour régner. La réalité est bien différente, Certes l’Allemagne est devenue un centre, un pont entre l’Europe de l’ouest et l’Europe de l’Est et nous ne pouvons que nous en réjouir. Il suffirait que les tensions disparaissent entre l’Eglise catholique et l’Eglise Orthodoxe pour que nous puissions vraiment profiter des richesses de cette Europe multiculturelle. L’œcuménisme n’a jamais eu autant d’importance. Plutôt que de se battre sur les racines chrétiennes de l’Europe, nous devrions mettre toute notre énergie pour agir ensemble, Protestants, catholiques et orthodoxes, non pour « coloniser l’Europe » mais pour mettre en lumière la richesse de l’Evangile, sa pertinence et sont éternelle jeunesse. La tolérance et le respect, l’œcuménisme et le dialogue interreligieux seraient gage de paix et de prospérité. L’heure n’est plus à la rencontre d’Assise où Jean-Paul II se retrouvait avec les responsables des autres religions. Est-il néanmoins insolent de rêver ?
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