Vous imaginez Marie et Joseph essayant de revendre au troc, la myrrhe et l’encens le lendemain sur le marché de Bethléem ? Je suppose qu’ils auraient gardé l’or pour l’achat des couches-culottes, sans oublier le fortifiant à la pharmacie du coin.
Que faire avec la myrrhe ? C’était bon pour embaumer le corps des défunts. Que faire de l’encens ? Oui, vous allez me dire que l’odeur d’une étable avec les pipis-cacas de l’âne et du bœuf ce n’était pas de l’eau de rose, OK. Mais l’encens ça brule et cela ne se marie pas très bien avec la paille. C’est que les consignes de sécurité sous l’empereur c’était bien pire qu’au temps de la CEE.
Ils auraient bien pu y penser Gaspard, Melchior et Balthazar, d’ailleurs avaient-ils encore sur eux le ticket de caisse ?
Morale de l’histoire : si tu veux faire un cadeau, fais-le de tes mains plutôt que d’aller l’acheter à la supérette du coin, made in China. Tu seras sûr que le lendemain le présent ne sera pas sur Ebay.
Et si tu reçois, par exemple, un livre en double exemplaire, pense que pas loin de toi ce cadeau, de nouveau offert, ferait un être comblé de bonheur. Dans Luc 15, le fils aurait aimé que quelqu’un lui donne à manger ! Et il n’y avait personne pour le sortir de la misère, si ce n’est qu’il retrouvera son Père un peu plus tard : immense cadeau. Et si les consommateurs d’hier devenaient les frères de demain, ce serait vraiment Noël !
Le cadeau, geste si merveilleux, peut-etre le plus beau de signe de relation entre deux êtres humains a été déformé, perverti... pour en faire -tout comme la fete de Noël-l'ultime symbole de cette décidément bien navrante société mercantile...
Rédigé par : Anthony | 27 décembre 2009 à 21:55