Vivre avec ton souvenir permanent : les objets, les plantes, les joies et les peines, chaque moment devient un rappel permanent du temps de ta présence. Cette pièce que tu as bâtie entièrement de tes mains, cet arbre que tu as planté, le chien que tu accompagnais chaque matin en promenade, les dates, les événements, les temps de fête tout devient douleur prégnante de ton absence…
Les petites difficultés de la vie, la lampe qu’il faut remplacer, le cadre qu’il faudrait accrocher, la fuite au-dessous de l’évier… « Ah si tu étais là ! »
Le câlin du soir, le petit mot d’encouragement, tous ces petits mots et ces gestes de tendresse et d’attention réciproques sont devenus absence, solitude, nostalgie… les disputes d’hier, les incompréhensions deviennent ressentiment…
Ai-je encore droit au bonheur ? Cette joie profonde y ai-je vraiment droit en ton absence ? Puis-je accepter de nouveau une marque d’attention, un sourire, un projet, un enthousiasme, venus d’ailleurs ?
Nous étions deux, nous pouvions aller où bon nous semblait, débarquer à l’improviste chez des amis, nous recevions, nous étions reçu… deux c’est sympa pour la conversation, pour le plan de table, pour la partie de carte, pour la chambre d’hôtel… une personne seule qui penserait l’inviter ?
Du jour au lendemain, tu me quittes et toute la vie bascule, rien, ne sera comme avant !
Et pourtant notre histoire continue, tu es sans cesse là, présent à ma pensée, qu’aurais-tu dis ? Qu’aurais-tu fait ?
Seras-tu là demain au rendez-vous, au jour du grand voyage ?
Bonjour Bruno quand j'ai lu ton article c'était ma maman que j'écoutais parler tu as su retranscrire mot pour mot ce qu'elle vit depuis le décés de Papa il y a bientôt 15ans. depuis son départ sa vie est en parenthèse en attendant de le retrouver. Nous vivons à chaque fête un moment de partage avec l'absent nous communions avec lui chaque jour de notre vie.
Merci
Marie-Hélène
Rédigé par : Marie-Hélène | 02 décembre 2009 à 07:52