2007 se termine sur un sentiment croissant d’insécurité. Hier, Benazir Bhutto était assassinée, suite ignoble de meurtres qui ont atteints des milliers de victimes innocentes de par le monde tout au long de l’année. Personne n’est à l’abri, le terrorisme aveugle peut toucher chacun d’entre-nous… il faut vivre avec, dit-on de plus en plus. Conséquence sans-doute indicible des graves injustices qui affectent notre planète. La superpuissance des uns et l’arme des pauvres qu’est le terrorisme pour les autres.
Nous semblons comme démunis.
L’autre jour témoin, bien malgré moi, d’une scène de ménage, j’assistais, impuissant, au déploiement de la force masculine d’un côté, à la langue acérée et au sourire pernicieux et cinglant de l’autre. A chacun ses armes, le seul résultat probant est celui d’une violence inouïe qui clôt tout avenir collectif.
Des peuples asservis, des enfants impuissants devant les déchirements de leurs parents, de quoi demain sera t-il fait ?
Ces situations qui nous affectent profondément ne peuvent que résonner comme un appel urgent à vivre l’Esprit de l’Evangile. Je ne suis que le gérant de biens qui me sont confiés et qu’il me faudra transmettre, mes dons, mes capacités multiples ne sont pas au service de ma promotion personnelle mais, intelligence au service d’un monde à construire. « A qui fut beaucoup donné il sera beaucoup demandé ». Je serai toujours cet homme insatisfait et inquiet qui se couche le soir en pensant avoir trop peu fait devant les misères de ce monde.
Mais, je serai aussi ce contemplatif infatigable, infiniment reconnaissant d’être tant gâté par la vie. Quel bonheur de goûter jour après jour, seconde après seconde aux petites joies de l’existence. Les moments de partage et de complicité intenses, les petits cadeaux et les marques de sympathie échangés notamment en cette fin d’année, l’amitié fidèle reçue et partagée depuis des décennies avec des amis de jeunesse, la joie de célébrer dans une communauté vivante, toujours créatrice, avide de fraternité…
2008 sera elle aussi, habillée de 366 jours de petites joies échangées sous une montagne d’égoïsme, mais les petits réchauffements quotidiens finissent par faire fondre la froideur des extrêmes. Et vive la lente disparition de la banquise, Hum !!!
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