Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 20, 19-31)
C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
On aurait pu imaginer que Jésus Ressuscité, glorifié par le Père, rencontre les hommes sur le parvis du temple de Jérusalem ou dans un endroit public digne de son statut divin. Or Jésus ressuscité comme le galiléen rencontre les personnes dans un cœur à cœur et ce sont elles qui sont ensuite envoyées sur les places publiques.
« La résurrection est finalement une rencontre avec Jésus ressuscité. La résurrection est quelque chose de très pauvre. Il rencontre une femme, Marie de Magdala, quelques hommes : la transmission de la foi se fait à travers des rencontres personnelles. Parce que je peux dire : « J’ai rencontré Jésus et il m’a changé. J’avais un cœur de pierre, j’avais peur de la relation et il m’a ouvert le cœur. » la transmission de la foi, c’est de moi à toi, de toi à un autre…. Une transmission à travers l’amitié et la communion, parce que Dieu est le Dieu de la communion » Jean Vanier.
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »
Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »
Thomas, Jésus le rejoint jusque dans ses doutes. Il en est de même de chacune et de chacun d’entre nous. Dieu peut comprendre nos doutes, son attente à notre égard est tellement énorme, irraisonnable : Dieu nous dit : « j’ai besoin de toi, m’aimes-tu ? », c’est fou, comme si Dieu a besoin de toi, de moi, pour être Lui.
Seule l’indifférence nous détourne de sa rencontre.
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
1l y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre.
Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.
Ainsi tu me donnes la Vie ! Avec Thomas, je veux Crier : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».
(Illustration Jean Capelain)
Vous avez vos certitudes (en disant que la foi est en soi) et c'est tant mieux pour vous si cela vous apporte un apaisement et que vous n'avez pas besoin de voir pour croire et n'est-ce pas l'essentiel...à vos yeux.
En ce qui me concerne j'ai des doutes ET ces doutes sont les miens....!
Je respecte les croyants et les non croyants de la même manière ... chacun étant ce qu'il est ... avec ses idées et ses façons de voir...!
Rédigé par : Maïténa | 28 mars 2008 à 21:21
Concernant l'attitude de Thomas qui ne croit que ce qu'il voit, il ne s'agit pas à l'écoute de ce que nous dit Jésus de se laisser attendrir, terme qui sonne un peu péjorativement à mon goût, mais Jésus nous invite, tel Thomas, à nous convertir, c'est-à-dire à changer nos coeurs! "Heureux ceux qui croient sans avoir vu" nous dit Jésus. Et c'est bien là tout le mystère de la Foi... Puisque si l'on a vu, on a plus besoin de croire, de même que l'on a pas besoin de croire à quelquechose d'avéré, de démontré scientifiquement. Nous sommes dans le domaine de la confiance, et c'est bien cela croire, c'est faire confiance.
Rédigé par : Anthony | 28 mars 2008 à 19:02
Je reconnaîs tout à fait la façon qu'on les chrétiens d'interpréter les doutes et les incertitudes des non Croyants et je respecte tout à fait cette façon de voir qui est la leur...!
Néanmoins je suis (du moins je le pense ..) tout à fait équilibrée et je n'ai pas vraiment besoin de me me laisser compter "fleurette" sur ce qu'est la FOI...!
J'ai en moi une partie des principes des Catholiques ...!
EST-CE, mon éducation Catholique ou est-ce ma personnalité...?
J'ai reçu le Bathême et j'ai fait mes 2 communions + la confirmation donc j'ai en moi les prémisses de la religion...!
Mais lorsque j'ai grandi j'ai réalisé par moi même ce qu'était vraiment la religion... pour ne pas dire LES RELIGIONS... !
Et je suis de ce fait devenue athée...!
Rédigé par : Maïténa | 28 mars 2008 à 12:36
Laurence, c'est trés joliment trés bien dit...!
Mais vois tu je ne suis ni hostile , ni fermée.... à quoi que ce soit ni à quiconque....!
JE SUIS MOI MEME... avec parfois beaucoup de force mais aussi mes faibleses car avant tout je suis humaine...!
Et aussi j'essaie avec tant bien que mal d'aider mon prochain... et jusqu'à présent je ne m'en sors à peu pret bien...!
Et je ressens cela comme un plaisir car donner sans attendre en retour est pour moi un BONHEUR...!
Je suis une athée QUI A DES DOUTES.... mais qui sais reconnaître sans critiquer que des bonnes paroles peuvent réconforter...!
Rédigé par : Maïténa | 28 mars 2008 à 12:19
"La paix soit avec vous "
Oui, Jésus rencontre les personnes dans un coeur à coeur. Il continue, jour après jour, inlassablement, à nous rejoindre dans ce coeur à coeur.
Voici un très beau texte à partager :
"L'Ami derrière la porte"
(d'Alain Arnoux, "Réveil", mensuel protestant)
Il nous arrive à tous de nous enfermer chez nous, de ne plus vouloir voir personne, de ne plus supporter les questions, les mots d'encouragement, ni les regards.
Il nous arrive à tous de souhaiter qu'on nous "fiche la paix", pour rester seuls avec nous-mêmes, avec nos rancoeurs sans cesse alimentées, avec nos blessures jamais cicatrisées, avec nos chagrins jamais consolés, avec nos révoltes toujours impuissantes, avec nos peurs jamais supportées, avec notre désir de pureté jamais assouvi, avec le passé qui nous colle à la peau, avec un coeur durci qui souhaiterait s'attendrir...
... Pourtant, il y a en chacun de nous un désir profond de s'ouvrir, d'être accueilli et d'accueillir, de parler et d'écouter, de recevoir et de donner, mais un désir si souvent déçu et habité par cette crainte là qui souvent l'emporte...
Le Christ frappe à nos portes, mais Il n'entrera pas par effraction dans notre forteresse !
Le Christ, l'Ami, frappe à ta porte. Il a peut-être le visage d'un ami, d'une amie, d'un frère ou d'une soeur de l'Eglise...
Tu as le désir d'ouvrir, mais la crainte aussi ; et si tu te dépliais pour aller ouvrir ?
Dans la joie et la Lumière du Christ Ressuscité ! Amitiés de la Champagne, du diocèse de Reims-Ardennes.
Rédigé par : Laurence | 28 mars 2008 à 11:23
C'est beau à lire....!
On peut s'imaginer la situation.... mais ce ne sont que les re-transcriptions d'interprétations et je pense que des interprétations ne sont que des interprétations.
Néanmoins ce qui est écrit pour l'évangile du 30 mars est curieusement en corrélation avec mes doutes...!
Et ... je ne suis pas Thomas... qui s'est laissé
attendrir...!
Et je n'aurai qu'une question qui me viens soudainement à l'esprit...
EST-CE de cet Evangile qu'est né ce dicton :
"Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois."
Citation:
"Il ne faut jamais blâmer la croyance des autres, c'est ainsi qu'on ne fait de tort à personne, il y a des circonstances où l'on doit honorer en autrui la croyance qu'on ne partage pas."
Bouddha.
Rédigé par : Maïténa | 28 mars 2008 à 11:09