Hier Joël, posait la friteuse sur le gaz, un moment d’inattention, le rappel qu’il devait aller chercher son enfant à l’école, et c’est le drame : la maison en feu, le chien carbonisé, il ne reste que cendres. Quelle désolation de retrouver Joël, son épouse Catherine et leur fille en tee-shirt sur le trottoir. Tous leurs souvenirs se sont évanouis dans la fumée, plus de photos, de films, plus de meubles, plus de vêtements, plus de papiers, les feuilles de paye de leur carrière professionnelle, rien de rien, il ne reste rien…
Une formidable solidarité, familiale, de voisinage, associative, municipale… s’est mise en place, Les assurances vont se mettre en route (lentement…), personne ne s’est retrouvé à l’hôpital…
Mais, vous imaginez pareil drame survenant chez vous. Nous avons besoin d’un environnement qui nous est personnel, chaque objet possède une histoire, c’est notre histoire : la soupière de tante Jeanne, la médaille de mon premier 100m, la photo de mes parents ou de ma profession de foi, ma première guitare, le salon acheté à nos dix ans de mariage….
Certes, nous n’emporterons rien de tout cela au paradis, mais le temps que nous sommes dans le « Chronos », dans le temps des hommes, nos objets quotidiens égrainent notre chronologie et nous remémorent les personnes qui ont compté, qui nous aidé à devenir ce que nous sommes…
Il n’est pas bon de faire table rase du passé… Seigneur nous te confions la famille de Joël et Catherine, merci pour la solidarité en marche ! Merci pour tous ces objets façonnés par les hommes qui habitent notre histoire, ils rendent présents ceux que nous aimons, à la manière de ton Eucharistie, sacrement, présence, qui dévoile ton amour infini à notre égard
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