Une rencontre entre prêtres de chez nous d’origine africaine et leurs doyens fut pour moi une vraie cure de jouvence. La fraîcheur, la joie et la spontanéité dans l’Eglise nous vient de ce continent. Avec de vraies questions : C’est Jésus qui doit être premier dans notre action pastorale, comment peut-on sacramentaliser des gens qui n’ont pas la foi ?... échanger entre prêtres sur ces questions, quel bonheur !
Dimanche à la cathédrale d’Arras, messe d’ordination dans la droite ligne du retour en force des fonds d’armoire de sacristie inusités depuis des décennies, le prêtre : l’homme du sacré…
Vous ne m’y verrez pas ! Quelle souffrance pour aujourd’hui, pour demain !
Je communie au Commentaire de Léon Hamain dans son journal : « Le temps approche où on déclarera le rite tridentin rite ordinaire numéro 2, sur le même plan que le missel de Paul VI après Vatican 2, avec obligation faite à tous les prêtres de célébrer aussi bien l'un que l'autre ! Pourquoi pas? Je connais quelqu'un qui ne le fera jamais, quoi qu'en dise le Pape. On n'impose pas les conclusions de dérives magouillantes et de manques d'honnêteté intellectuelle et de respect de la pratique écclésiale. Non, encore une fois, au fondamentalisme romain du pouvoir qui ne peut être que contraire à l'évangile et qui paralyse actuellement nos efforts d'évangélisation. Dernière mode qui va dans le même sens : Présenter le curé d'Ars, qui fut certes un grand saint et une référence à son époque, comme référence pour le ministère presbytéral d'aujourd'hui est tout à fait inadmissible et contraire à toute saine théologie du ministère et des vocations d'après Vatican 2.
Mon Dieu où allons-nous? Où me situer? »
Cher Bruno,
Excuse- moi,mais je ne vais pas t'appeler "Cher Père",je te comprends et je comprends ton désarroi devant de telles réactions:"le péché, le sacrifice ,le sacré" passeraient avant l'Amour, mais que ces braves gens relisent le message du Christ!
Est-ce que le Christ avait besoin de beaux habits dorés et d'un décorum ostentatoire, lui qui n'avait pas même une pierre où poser sa tête?
Rédigé par : Anne-Marie | 22 juin 2009 à 20:01
A tous, s'il-vous-plaît, ne fermez surtout pas les portes de la communication, car :
"Entre ce que je pense,
ce que je veux dire,
ce que je crois dire,
ce que je dis,
ce que vous voulez entendre,
ce que vous entendez,
ce que vous croyez comprendre,
ce que vous voulez comprendre,
et
ce que vous comprenez,
il y a au moins neuf possibilités
de ne pas se comprendre.
Mais s'il-vous-plaît,
essayons quand même !"
Rédigé par : Laurence | 22 juin 2009 à 18:54
Mon Père, tout me sépare de vous - et surtout l'approche liturgique - mais votre blog (je tiens le mien comme élu local) m'a semblé si sincère que j'ai tout lu. Je tiens les prêtres de votre sensibilité responsables pour partie de la faillite du catholicisme français. Il n'en demeure pas moins que vous écrivez bien. Et avec votre coeur. J'ai passé un bon moment en votre compagnie.
Rédigé par : Hugues Rondeau | 21 juin 2009 à 00:12
Père,
avant même d'aller voir de vos propres yeux la célébration, vous posez en principe qu'elle vous sera insupportable... Mais quid de votre jeune confrère ordonné dimanche? Lui fermez-vous la porte de votre coeur? Votre présence bienveillante ne serait-elle pas au contraire un signe de fraternité? Vous qui avez du coeur, ne pouvez-vous pas discerner sous les dalmatiques et vieux ornements, qui ne sont finalement que des étoffes, que bat un coeur qui sans doute a besoin de vous comme vous avez besoin de lui? Je vous rejoins souvent ds votre combat pour une Eglise qui accueille, ouvre, accompagne... mais là je ne vous suis plus, et en vous lisant je sens sous votre plume le travers que bien souvent vous reprochez à la hierarchie.... Jugement et condamnation... Vous m'avez habitué à mieux !!!!!
Bien à vous, unis ds le baptême et le ministère,
Un confrère d'ile de france !
Rédigé par : arnaud | 20 juin 2009 à 10:43
Cher frère , Cher Père !
Pas le hasard des liens, je découvre votre blog, et votre dernier billet.
Je suis étonné de lire que vous ne vous réjouissez pas de l'ordination de vos jeunes frères ? au point de ne pas y assister ! Ne serait ce pas pourtant, au delà des différentes sensibilités, ou des orientations pastorales différentes, l'essentiel que nous avons en commun, toutes générations de prêtre confondues : la joie d'avoir été appelé à la même mission ?
Expliquez moi , si vous le voulez bien , pourquoi vous ne parvenez pas à vous réjouir de ces vies offertes, de ces jeunes qui nous rejoignent au service de nos frères ?
Je trouve cela super dur comme message, ce boycott des ordinations. Ce fut pour moi en effet une joie de voir à mon ordination tous les prêtres de mon diocèse présents, quelque soit leur style, leurs options, leur look, leur génération : une même vocation nous rassemblait, sans supprimer notre diversité.
Bien fraternellement, avec tout mon respect de jeune prêtre !
Père Pierre-Hervé GROSJEAN
( diocèse de Versailles )
Rédigé par : Père GROSJEAN | 20 juin 2009 à 10:17
Cher frère,
Je ne pense pas que ce soit le "fondamentalisme romain du pouvoir" qui paralyse vos efforts d'évangélisation.
Vous nous donnez une messe soit disant popularisée, elle est d'un fade qui fait fuir le peuple de Dieu.
Vous voulez apporter l'évangile, mais vous en oubliez sa dimension qui peut sembler contraignante mais qui en réalité permet à l'homme de se surpasser.
Vous ne parlez plus du péché ni du sacrifice, seulement de l'amour, alors qu'amour il ne peut y avoir que si chacun lutte contre le péché et se sacrifie.
Oui vous êtes homme du sacré parce que vous avez été ordonné. Vous avez cher frère, un pouvoir dans les mains dont vous semblez ignorer le puissance et toute la grandeur.
Si Vatican II a voulu répondre à l'aspiration d'un temps, il faut constater qu'aujourd'hui cette aspiration a changée et que le peuple de Dieu réclame le sacré et le sacrifice.
Soyez de votre temps cher frère, apportez au peuple de Dieu ce qu'il réclame. Le prêtre est serviteur.
Rédigé par : Fx | 20 juin 2009 à 10:11
Ce qui me rend le pape sympathique, c'est qu'il n'insulte pas ses adversaires, ni les prêtres: il les aime LUI!
Rédigé par : un pretre | 20 juin 2009 à 09:05
Monsieur l'Abbé, vous êtes surtout à plaindre. Vous parlez de Vatican II et vous vous revendiquez du Concile comme si vous l'appliquiez; vous voules parler en tant que ministre d'une Eglise que vous ne suivez pas parce que vous semblez devenu incapable de comprendre le rôle du successeur de Pierre tel qu'il est pourtant défini dans Vatican II. Je comprends que vous ne sachiez plus où vous en êtes...
Petit détail pour vous éviter de me répondre (si vous en avez envie) à côté: je suis laïc et 200% pour le Concile. C'est en vain que je demande depuis 40 ans son application à des évêques qui me répondent qu' "en France, c'est difficile" (sic).
Rédigé par : D. Crouan | 20 juin 2009 à 09:02