A l’approche de Noël, J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre de Jean d’Ormesson. Il nous fait mesurer le génie de l’homme, la grandeur de Dieu (mais au fait existe t-il ? ne serait-il pas l’alibi de notre ignorance ?).
Ce monde, qui nous enchante dans l’infiniment grand, ou l’infiniment petit. Ce monde, dont les philosophes et les scientifiques cherchent depuis des millénaires à percer le mystère.
« Le coup de génie du christianisme, ce qui le distingue de toutes les autres religions, c’est l’Incarnation. Dieu se fait homme, le Fils de l’Homme est Dieu et, d’une certaine façon, l’homme devient Dieu. A travers tous les schismes et toutes les hérésies, d’Arius à Nestorius et aux monophysites, l’Eglise n’a jamais cessé de s’attacher à ce point essentiel : le Christ est Dieu et il est homme. Dieu ne peut pas être connu, mais Jésus peut-être aimé. L’impossible savoir s’est changé en amour.
Ce que Dieu veut, nous ne le savons pas. Ce que le Christ nous dit, c’est qu’il faut aimer Dieu et les hommes. Quelles que puissent être les opinions professées à l’égard d’une institution humaine qui a duré d’ores et déjà plus longtemps que toutes les autres, force est de reconnaître la grandeur et l’intelligence du christianisme : il laisse Dieu où il est, c’est-à-dire ailleurs, et il transfère à l’homme le pouvoir de régner sur le monde, de le changer et d’attendre la fin des temps. »
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