Au temps de mon enfance, papa rassemblait ses copains, déguisés, ils s’en allaient faire des tours pendables au café du village, chez les voisins Elise et Bertin, chez des cousins… Ils se payaient une pinte de fous rires. Au retour, nous étions étonnés d’entendre le récit de toutes les anecdotes, des frayeurs occasionnés chez les uns et les autres. La maison était embaumée de la bonne odeur des crêpes avec un soupçon de rhum… quand à nous les enfants nous avions été acheter un masque à l’épicerie du village, et c’est tout heureux qu’au long de la journée nous frappions aux portes, essayant de garder l’anonymat…
C’était fête ! Une fête habitée de joie, de simplicité, une journée pour faire les fous…
Aujourd’hui, ce sont les vacances scolaires, j’ai peu eu l’occasion de rencontrer des groupes de personnes masquées, serait-ce que l’esprit de fête serait moins vivace. Je crois surtout que c’est le collectif qui en a pris un coup, nous sommes dans une société beaucoup plus individualiste qu’il ya 30 ans, les fêtes de village, de quartier sont en déclin, et pourtant d’autres initiatives comme la fête des voisins tentent de prendre la relève.
A deux pas de chez nous Dunkerque et les villes qui l’entourent sont en effervescence, c’est le carnaval.
Mardi gras, jour de joie qui annonce un temps de conversion, mais cela est pour demain, pour le moment mettons l’ordre sans-dessous dessus…
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