Claude, depuis trois ans tu es l’évêque du « plus beau diocèse du monde ». (c’est toi qui le dis). Plus de 3 millions d’habitants sur un territoire grand comme 4 fois la France, tous ou presque musulmans avec 11 petites communautés chrétiennes qui témoignent sur ce territoire de leur amour de cette terre et surtout de celles et ceux qui l’habitent, de leur passion pour le dialogue inter-religieux, de l’amour gratuit du Christ pour tout homme.
Des communautés discrètes mais très actives pour accueillir, éduquer, former, soulager… avec elles tu es sensible aux souffrances comme celles des milliers de réfugiés du Sahara occidental qui depuis plus de trente ans sont enfermés dans un camp dans l’oubli général, souffrances comme celles de ces réfugiés venus d’au-delà le Sahara espérant traverser un jour la méditerranée et qui se terrent pour ne pas être arrêtés…
Tu aimes passionnément ce peuple, durant tant d’années tu fus enseignant, éducateur, provincial, travailleur dans un atelier artisanal… l’anneau que tu portes au doigt est signe de cette alliance, de cet attachement…
Et tu parcours tout au long de l’année des milliers de kilomètres pour aller : encourager, soutenir, relier les différentes communautés de ton diocèse, tu connais le prénom de chacun, tu as le souci de l’avenir de ces communautés, tu appelles, des coopérants de la DCC, des prêtres fidei-donum, des communautés religieuses pour venir soutenir, consolider cette présence…
Tu te fais proches du peuple touareg, les algériens sont tes amis… avec tes frères évêques en Algérie tu réagis auprès de Rome lorsque des prises de position marquent la méconnaissance de nos frères musulmans.
En toi, nous avons rencontré un homme simple, un homme de foi et de prière, un homme libre.
Tu n’ordonneras sans-doute jamais un prêtre, pas de messes « pontificales », la mitre, la crosse et autres oripeaux sont sans-doute bien rangés dans un placard, l’Evangile est vécu dans sa fraîcheur, dans la simplicité et l’authenticité. Nos églises diocésaines ont beaucoup à apprendre à vos côtés…
Sur la terre de Saint Augustin et du Bienheureux Charles de Foucault nous avons rencontré la petite Eglise qui veille, la lampe allumée, jusqu’au jour où le désert refleurira, jusqu’au jour où les armes se transformeront en socs de charrue. Mais il est déjà là, chez vous ce Royaume annoncé, nous l’avons rencontré…
Merci.
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