patati-patata

Au fil du temps.

Nicolas et Carla sont au Brésil, François et Pénélope sont en Egypte, le hangar des avions officiels de la république française est vide. Le président et son premier ministre sont partis vivre la trêve des confiseurs, l’un sur les plages de Copacabana, l’autre aux pieds des pyramides. Le train des réformes est stoppé, une fois encore de la faute d’un caténer, encore un coup de la gauche, sans-doute. Une gauche, pas très solidaire de Julien, certes mis en examen, mais qui a droit, comme tout un chacun, à sa présomption d’innocence, aurait-il eu besoin d’un peu de blé pour se payer le caviar de la gauche d’antan ? A propos de caténer, la piste de l’ultragauche se dégonfle de jour en jour, les brigades ne sont plus aussi rouges qu’autrefois, tant mieux !

Si vous êtes inquiets sur la vacance du pouvoir soyez rassurés Mam est aux commandes, il faut dire qu’il y a bien longtemps qu’elle n’a pas fêté un Noël en famille, puisqu’avant de s’occuper de l’intérieur elle fêtait la nativité sur les divers champs d’action de l’armée française. Pauvre Mam, toujours présente pour le sale boulot et si peu récompensée ! Vous imaginez Benoît se faisant remplacer par Soeur Emmanuelle, lors de ses déplacements à travers le monde. Ah l’abnégation féminine !

Reviens-nous vite Nicolas, nous attendons des bonnes nouvelles dans ton discours de vœux pour l’année nouvelle !

le bonheur est à deux pas de chez soi !

Nous sommes chez les parents de Pierre-Marie, il est de tradition chaque année que les communautés de Billy et d’Aire se retrouvent pour fêter Noël… les années passent, l’enthousiasme laisse petit à petit place à la maturité… C’est sans-doute bien comme cela, je suis quand même un peu nostalgique de ces merveilleux moments passés ensemble au presbytère d’Aire avec Sébastien…

Bon, allez Bruno, ne regarde pas derrière la charrue !

Tout ne s’explique pas, il y a parfois de l’étonnement, il y a ce qui est dit, et ce que l’on porte en soi, il y a surtout le bonheur d’être ensemble qui est toujours aussi  fort, là est l’essentiel !

Thérèse et Pierre, Anne Sophie et Jean-Philippe et le petit Louis, nous traversons joies et difficultés, mais que de générosité, d’accueil et de chaleur à Nédon, il fait bon se réchauffer chez vous !

Prendre le tablier de service !

Dimanche dernier, nous avons vécu une magnifique célébration présidée par notre évêque. Marc s’engageait à continuer la route vers le diaconat et son épouse Véronique donnait son accord pour cette démarche. Marc est architecte, Marc et Véronique ont six enfants…

Ordonné, sans-doute en octobre 2009, Marc aux côtés de Bruno notre diacre-photographe, sera le poil à gratter pour que notre communauté soit plus encore au service des hommes et des plus pauvres surtout. Diacres, ils sont chargés de mettre le projecteur, de donner la parole à celles et ceux qui ne sont jamais mis en avant.

Quelques uns sont appelés pour que tous vivent le service, il ne s’agit en rien de mettre en avant le parcours d’une personne ou d’un couple, de les prendre pour exemple, ils nous ressemblent, pécheurs que nous sommes tous ensemble, mais, ordonnés, collaborateurs de l’évêque, ils nous rappellent que c’est le Christ qui a l’initiative, que c’est Lui qui nous invite à aller de l’avant auprès de nos frères, qu’Il est l’alpha et l’oméga, que tout vient de Lui, que tout va à Lui, Que l’homme n’est vraiment accompli que dans sa mission de Fils de Dieu.

Un enchantement !

Si vous passez par la collégiale d’Aire sur la Lys, laissez-vous toucher par la beauté des lieux. Un travail colossal est réalisé tout au long de l’année pour rendre la liturgie vivante et belle. Cela se ressent dans la communauté du dimanche toujours plus fervente et amicale. Merci au jeunes du Lycée agricole qui ont réalisé une superbe crèche, merci à Marie-Suzanne et Cécile, merci à Pierre et à tant d’autres… merci au comité de sauvegarde si actif autour de Jean son président. L’édifice nous séduit mais les pierres vivantes que nous sommes ensemble témoignent à l’envie de la foi et de l’enthousiasme qui nous habitent. Et pourquoi pas célébrer Noël avec nous : le 24 décembre à 16h ou minuit, le 25 à 11 heures ? Que la beauté des lieux nous conduise à l’approfondissement de ce beau Mystère de l’Incarnation : Dieu avec Nous ! 

Mission ouvrière !

Vendredi dernier une cinquantaine de personnes de tous âges, souvent engagées dans l’Action Catholique des enfants, à la fraternité des malades et handicapés, dans l’Action Catholique Ouvrière mais aussi dans les syndicats et associations d’aide aux précaires se sont retrouvés à Molinghem, pour une magnifique célébration de Noël présidée par un bon copain : l’abbé Pierre Laurent .

Qu’il fait bon célébrer dans la simplicité, la fraternité et le partage ! Qu’il est bon de se réchauffer auprès de celles et ceux qui croient à la solidarité vécue !

Notre pays est entré en récession vient t-on nous annoncer sur France Inter ce matin, plus de 180 000 chômeurs de plus annoncés, on pourrait attendre le 2 janvier pour nous annoncer ces bonnes nouvelles,  n’est-ce pas ?

Ceci dit, la vraie richesse ne se mesure pas au CAC 40 ou à Wall-Street, mais bien dans notre capacité d’agir ensemble, alors quoi qu’on nous annonce, Noël sera pour nous la fête de l’Espérance, Espérance en Dieu qui fait confiance en l’homme ! 

La générosité est au rendez-vous !

Lundi soir, nous nous sommes retrouvés à plus de 40 paroissiens pour organiser le Noël des réfugiés, pendant ce temps la police détruisait le camp de Loon plage ! Il y avait les présents, mais aussi toutes celles et tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont fait savoir qu’ils désiraient y participer, qui par un cadeau, par un plat, par un transport ou mieux encore en étant présents ce jour là pour célébrer cette alliance nouvelle que Dieu veut nouer avec les hommes de tous pays, races et cultures.

Comment ne pas relier cette participation à la générosité des français pour le téléthon et ce malgré la crise qui nous inquiète. Oui Seigneur, les germes du Royaume sont bien présents, il suffit d’un printemps un peu chaud et ensoleillé pour que toutes ces semences explosent en fleurs d’espérance annonciatrices des fruits de la générosité. Bienvenue au Noël 2008 !

Si vous passez par là !

Hier soir, j’ai eu le plaisir de traverser la ville d’Aire sur la lys à pied. Qu’elle est belle notre ville !

Cette réflexion est souvent mienne, nous avons des façades de maisons airoises sublimes, des monuments hors du commun, les illuminations de Noël réchauffent l’âme, elles sont présentes sans être ostentatoires… une simple invitation à préparer les fêtes dans la paix et la sérénité.

La collégiale elle aussi s’habille de fête, Les Lycéens du Lycée agricole ont monté leur crèche, Marie-Suzanne et Cécile redoublent d’ingéniosité, Claudine, Janine, Jean, Georges, et tous les Jean s’en donnent à cœur joie, de belles pierres bien vivantes qui construisent le Corps du Christ.

Noël est déjà là, Merci !

Pour une pastorale de l’engendrement !

 

Au service de la vie : 14 adultes qui se préparent au sacrement de la confirmation, toute une communauté qui se mobilise pour célébrer Noël avec les réfugiés Erythréens, des célébrations de plus en plus fraternelles, quelques jeunes qui trouvent leur place dans l’utilisation de l’informatique et de la vidéo projection mais aussi dans un petit orchestre accompagnant une chorale d’enfant, les équipes St Vincent emmenant  les bénéficiaires au restau étoilé du coin…

Mon Dieu qu’il fait bon d’être au cœur de tout ce réseau ! Je ne sais si ton Eglise se construit, j’ose le penser, mais ce que je sais, c’est qu’elle est utile à ce monde et qu’elle est signe de ton Royaume. Merci !

Evangile du dimanche 7 décembre 2008.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 1, 1-8)

Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu.  Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe :
Voici que j'envoie mon messager devant toi,
pour préparer la route.  

A travers le désert, une voix crie :
Préparez le chemin du Seigneur,
aplanissez sa route.  

Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés.  Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.  Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales.  Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint. »

Jean était un personnage authentique, sa parole et son action étaient sans-doute ajustées, c’est pour cela que la foule venait à lui.

Cette même foule, aujourd’hui, reconnaît les mêmes valeurs en Sr Emmanuel, l’abbé Pierre, Sr Térésa… et tant d’autres.

Aujourd’hui, comme hier, la foule, le monde attend que des femmes ou des hommes se lèvent pour être prophètes, afin que l’Evangile prenne corps dans la pâte humaine.

Baptisés, nous avons sans-cesse à vivre des conversions, des retournements, nous ne sommes pas faits pour la médiocrité du péché. Quand aurais-je le courage de rompre avec ce péché qui défigure ma vie ? Quand auras-tu ce courage toi aussi ami lecteur ?

Décidemment, nous sommes bien faibles, sans-doute bien incapables « de lui défaire la courroie de ses sandales ».

Ste Barbe !

Aujourd’hui c’est la Ste Barbe ou Barbara, comme on veut. A-t-elle existé, certains, beaucoup en doute. Peu importe, elles sont nombreuses celles qui portent ce prénom dans la foule immense des saintes et saints de Dieu.

Les gens de la mine et les pompiers en ont fait leur emblème.

Après la St Eloi et la Ste Catherine, avant la St Nicolas, nous voici avec Barbe.

Comme chaque année je suis allé à Estrée-Blanche pour y célébrer la messe avant que les « anciens » mineurs et les médaillés du travail n’aillent partager « le briquet » au café du coin.

C’est super sympa, comme toujours. J’aime la simplicité et le bon sens de ces gens qui ont tant donné de leur sueur pour le pays, et surtout par amour pour leur famille, fiers d’apporter la paye, trop mince pour le labeur fourni.

Un mot me vient sur la bouche, celui de « respect », si trop souvent le peuple s’est éloigné de Dieu, c’est à cause de la religion de ceux qui étaient aux commandes. Seigneur soit miséricordieux pour tous !

« Prenez bien soin de vous ! »

Depuis septembre, où sous la contrainte, nous avons pris la décision qu’ordinairement les prêtres ne président plus les funérailles, je termine bon nombre de mes journées au salon ou à la maison funéraire. Je fais souvent savoir à quelle heure et quel jour je viendrai, souvent la veille de la célébration pour que celles et ceux qui habitent au loin puissent être présents.

Je suis souvent attendu. Le temps de partage et de prière ainsi vécu est généralement, un beau temps familial  et j’oserai dire ecclésial.

L’autre jour j’arrive alors que les pompes funèbres s’apprêtaient à faire la mise en bière. Je rentre dans la salle à manger, un beau partage s’instaure avec les enfants à propos de la maman qui était une ancienne institutrice, j’étais dans un milieu bienveillant mais « laïque ». Chacun avait préparé pour la mise en bière, un objet qui représentait la vie de la défunte : sa craie d’institutrice, des plantes de son jardin, ses chaussons qu’elle aimait tant porter…

Et nous voilà une dernière fois auprès de la maman, j’organise la prière, chacun dépose dans le cercueil le petit souvenir accompagné d’un merci, et je conclue ce temps par un Notre Père et une bénédiction.

L’une des filles à ma grande surprise me demande de réciter un « Je vous salue Marie »…

A mon départ, celle-ci me suit dehors :  « vous savez l’abbé, je ne suis pas croyante mais depuis plusieurs mois, je récite chaque jour un « je vous salue Marie » pour ma maman et puis, je veux vous dire : c’est très important ce que vous faites, prenez bien soin de vous ! »

La St Eloi !

« Eh non, eh non, St Eloi il n’est pas mort !.... car il …… encore, car il …… encore, car il …. encore». Ancien carabin, je suis loin d’être dépaysé, mais il faut avouer que cela ne fait pas bon genre pour l’abbé de se retrouver au bistrot avec une bande d’une trentaine de parpaillots qui commencent la fête du jour dans une ambiance certes bon-enfant, super fraternelle, mais aussi un peu Olé, Olé.

Ceci dit quel bonheur !

Chaque année l’une des plus anciennes confréries d’Aire sur la Lys : la confrérie de St Eloi qui réunit, artisans et commerçants, se retrouve à la messe et oui ! A 11 heures, tous sont là, un peu excités à l’idée d’une longue journée qui ne fait que commencer.

Evidemment, je leur réparti quelques tâches, question de ne pas les confiner dans un rôle de spectateurs, volontiers, ils se plient à la proposition, l’un prend en charge la lecture, un autre le psaume, un troisième la distribution des pains bénis….

Heureuse coïncidence que l’évangile de la rencontre de Jésus avec le païen : centurion romain. Jésus est émerveillé par la foi de cet homme qui n’est pas un juif fervent, au point d’annoncer que des 4 horizons Dieu accueillera de nombreux hommes de bonne volonté dans son Royaume.

Comment ne pas penser que mes bons amis de St Eloi, que je ne vois qu’une fois par an dans ma collégiale, ne font pas partie de ces hommes de bonne volonté qui recevront la vie en héritage !

En tout cas dans ma vie de prêtre, c’est ce que j’aime : le mélange des genres, la rencontre entre les « fidèles » et ces chrétiens d’un jour, c’est le mélange du vin et de l’eau de l’Eucharistie, du divin et de l’humain…

Non, vraiment non St Eloi n’est pas mort !