Bernard, missionnaire au Cameroun nous rapporte cette lettre !
Très chers frères, recevez mes salutations les plus respectueuses. Je suis un ancien prisonnier de la prison centrale de Bafoussam. En effet, j’ai commencé le vol étant tout petit, j’avais environ 8 ans quand je commençais. J’ai commencé à tirer les poches. On allait même dans les marchés de brousse tirer les poches. Lorsqu’on m’arrêtait, on me mettait en prison. A l’âge de vingt ans environ, je faisais le jeu de carte « qui prend le rouge et prend le noir perd ». Avec ça, on vidait les poches des gens au marché. J’ai aussi fait de la prison pour çà. Après, nous avons formé un groupe à l’auberge pour menacer les gens et prendre de l’argent.
A l’âge de 30 ans environ, Dieu a posé la main sur moi et j’ai compris que je perdais mon temps.
Je suis âgé, aujourd’hui, de 41 ans. Quand on me parle encore de ce que je faisais, je suis malade.
Mes frères : le voleur n’a jamais construit une maison. Le vol n’est pas un métier, c’est une perte de temps.
J’ai volé pendant 20 ans environ, et je ne m’étais jamais rien construit. Aujourd’hui que je vis à la sueur de mon front, j’ai fait beaucoup de choses. J’ai acheté mon terrain à Douala, un autre à Yaoundé et je suis entrain de construire dans notre concession maternelle.
Mes chers frères, l’argent volé est maudit. Mais l’argent du débrouillard est béni par Dieu et c’est pourquoi il fait de grandes choses avec son argent.
Très chers frères, laissez le vol, cherchez à vivre de vos propres efforts et vous verrez ce que Dieu fera pour vous.
Voilà un peu de tapioca que je vous envoie, c’est ce que je suis capable de faire pour vous maintenant.
Et si vous voulez m’aimer aussi, évitez le mal et surtout le vol que j’ai fait aussi.
Brice, ancien détenu de la prison centrale de Bafoussam
Et la première lecture de la liturgie d’aujourd’hui disait :
(Is 41, 13-20) Je suis le Seigneur ton Dieu.
Je te prends la main droite,
et je te dis :
« Ne crains pas, je viens à ton secours. »
Ne crains pas, Jacob, faible vermisseau,
Israël, misérable mortel.
Je viens à ton secours, déclare le Seigneur ;
ton rédempteur, c'est le Dieu Saint d'Israël….
tu mettras ta joie dans le Seigneur,
ta fierté dans le Dieu Saint d'Israël.
Les petits et les pauvres … Moi, le Seigneur, je les exaucerai,
moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas.
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