patati-patata

La cousinade annuelle.

Juillet durant de nombreuses années. L’épiphanie l’an dernier. Cette année, ce dimanche 30 décembre : cousins cousines Dubreucq, nous nous sommes retrouvés. Quel bonheur d’être là ensemble autour de nos Tontons et tantes : Yves, Marie-Josèphe,  Francis, Jeanine, Odette, Michel, Nicole !

Les Marie(s) Christine et Chantal ainsi que Florence sont aux avant-postes pour mobiliser, inviter, animer ce beau rassemblement. Pierre-Henri et Christian ne sont pas en peine d’histoires toujours propres et gentillettes, cela va de soi. Jean-Marie et Odile étaient là eux aussi, remontés de Vesoul pour les fêtes, c’était d’ailleurs pour eux que nous avions choisi cette date… Hélas, d’autres comme Thierry ont dû repartir pour terminer l’année dans sa Normandie d’adoption. La médaille d’or de la présence revient aux Adam-Dubreucq, bravo à Benoît pour sa présence. La cuillère en bois est remise à la famille Dubreucq-Buche dont j’étais le seul représentant, mes frère et sœurs ont sans-doute quelques ressentiments à mon égard ? (Je ne crois pas, mais bon, un peu fainéants les descendants d’Hubert et Yvette)…

En tout cas c’était une grande joie pour moi d’accueillir la tribu à la cité paroissiale d’Aire sur la lys…

Certains étaient même venus participer à l’Eucharistie de 11h… Il manquait le   parpaillot de l’équipe, le père d’Eloi l’anarchiste (Dixit son père), le dénommé Jean-Marie mais il y a bien longtemps que le Bon-Dieu s’en ai accommodé, ce qui entre-nous soit dit l’embête un peu le Jean-Marie, il préférerait une autorité à contester, un Dieu autocratique, omnipotent que l’on peut attaquer, contester… plutôt qu’un Dieu qui l’aime comme il est. Bon, mais vaut mieux pas trop en rajouté côté religion avec lui. Par conséquent, après lui avoir fourni quelques armes pour des attaques ultérieures, je me tais… Notre Jean-Marie trouve le blog intéressant mais trop tourné sur les questions de religion. Ben oui t’as raison mon pote, mais que veux-tu j’ai mal tourné ! Tu aurais préféré que je devienne groom à l’Alcazar ou détrousseur de jupons chez Chanel, évidemment le blog n’aurait pas tout à fait la même teinte. Eh ben oui mon grand Jean-Marie, il faudra bien t’y faire j’suis curé…

Quelques bonnes bouteilles, un buffet hors pair, des desserts à ne plus savoir où donner de la tête, quelques jeux, des photos souvenirs, le tout se concluant par quelques tables de joueurs de belote, manille, poker… Superbe journée…

Comment ne pas avoir la nostalgie de ces repas de nouvel an ou de concours agricole à Audruicq chez nos grands-parents. Heureux, de nous retrouver cousins cousines, ensemble. Au nouvel an, nous avions une médaille ou une pièce de 5 francs en argent et lorsque l’on était plus grand celle de 10 frs toujours en argent, il fallait bien sûr auparavant s’acquitter de la poésie ou du compliment appris à l’école. Comment ne pas penser à ces dimanches après-midi où nous nous retrouvions autour d’une tartine de pain gâteau à la confiture. Ces communions solennelles, ces mariages avec papa qui coupait les cravates, Marie-Jeanne et sa chanson tant attendue, Denise et Fernand qui se titillaient… A la cuisine Suzanne et Raymonde, le velouté aux asperges, les croquettes de pomme-de-terre, le plum-pudding d’Odette ou de Marcelle. Les larmes de mémé-marraine qui jaillissaient de ses yeux chaque fois que quelque chose la touchait, ses jambes ulcérées, comme des poteaux, lourdes à traîner comme l’eau dont elle les imprégnait et qui n’avait pas l’air de faire beaucoup d’effet.

Comme toujours on se sépare avec plein de projets de fêtes à venir, 50 ans de mariage par-ci, retrouvailles par-là… Vive 2008 !

Attention il fait gris, froid et ça sent mauvais....

Cha va t'fair' brair' ed rir'

http://fr.youtube.com/watch?v=fkFXVF7nxUw

Evangile du dimanche 30 décembre.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 2, 13-15, 19-23)

Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.

Après la mort d'Hérode, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte
et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. »
Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère, et rentra au pays d'Israël.
Mais, apprenant qu'Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s'y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée
et vint habiter dans une ville appelée Nazareth. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.

Ainsi Jésus assume l’histoire du peuple de Dieu et plus largement celle de l’humanité. Humanité souffrance, exilée, humanité que Dieu libère de tout esclavage. A la suite de Moïse Jésus refait le parcours de l’Egypte à la terre promise. Comment ne pas coller à l’actualité en pensant à ces réfugiés en déroute dont nous avons parlé il y a quelques jours. Aujourd’hui comme hier, on ne quitte pas son pays de gaité de cœur, à chaque fois ce sont des conditions politiques ou économiques qui provoquent le départ. Ne nous croyons pas trop vite à l’abri, nous ne savons pas de quoi demain sera fait, peut-être serons-nous prochainement, à notre tour, des demandeurs d’asile… Il nous faut en tout cas devenir des pèlerins de cœur. Depuis Abraham le croyant ne sera jamais un sédentaire confortablement assis sur sa terre.

Espérance !

2007 se termine sur un sentiment croissant d’insécurité. Hier, Benazir Bhutto était assassinée, suite ignoble de meurtres qui ont atteints des milliers de victimes innocentes de par le monde tout au long de l’année. Personne n’est à l’abri, le terrorisme aveugle peut toucher chacun d’entre-nous… il faut vivre avec, dit-on de plus en plus. Conséquence sans-doute indicible des graves injustices qui affectent notre planète. La superpuissance des uns et l’arme des pauvres qu’est le terrorisme pour les autres.

Nous semblons comme démunis.

L’autre jour témoin, bien malgré moi, d’une scène de ménage, j’assistais, impuissant, au déploiement de la force masculine d’un côté, à la langue acérée et au sourire pernicieux et cinglant de l’autre. A chacun ses armes, le seul résultat probant est celui d’une violence inouïe qui clôt tout avenir collectif.

Des peuples asservis, des enfants impuissants devant les déchirements de leurs parents, de quoi demain sera t-il fait ?

Ces situations qui nous affectent profondément ne peuvent que résonner comme un appel urgent à vivre l’Esprit de l’Evangile. Je ne suis que le gérant de biens qui me sont confiés et qu’il me faudra transmettre, mes dons, mes capacités multiples ne sont pas au service de ma promotion personnelle mais, intelligence au service d’un monde à construire. « A qui fut beaucoup donné il sera beaucoup demandé ». Je serai toujours cet homme insatisfait et inquiet qui se couche le soir en pensant avoir trop peu fait devant les misères de ce monde.

Mais, je serai aussi ce contemplatif infatigable, infiniment reconnaissant d’être tant gâté par la vie. Quel bonheur de goûter jour après jour, seconde après seconde aux petites joies de l’existence. Les moments de partage et de complicité intenses, les petits cadeaux et les marques de sympathie échangés notamment en cette fin d’année, l’amitié fidèle reçue et partagée depuis des décennies avec des amis de jeunesse, la joie de célébrer dans une communauté vivante, toujours créatrice, avide de fraternité…

2008 sera elle aussi, habillée de 366 jours de petites joies échangées sous une montagne d’égoïsme, mais les petits réchauffements quotidiens finissent par faire fondre la froideur des extrêmes. Et vive la lente disparition de la banquise, Hum !!!

Thomas.

Thomas, tu mérites une petite note sur le blog.

Thomas fait beaucoup dans l’animation de la collégiale. C’est le super-technicien et projectionniste des PowerPoint réalisés par Stéphanie, chaque semaine. De temps en temps lui aussi en réalise. Il est devenu, on ne sait comment, organiste aux cotés d’Annick, de Mimi, Benoît, Marie-Thérèse, Joseph… Toujours prêt à donner un coup de main à Pierre, dont je vous parlerai une autre fois.

Thomas, tu es croyant et tu partages ta foi notamment au sein de cette belle équipe de futurs confirmands. Bref, avec toi et grâce à toi Thomas, notre Eglise a pris un petit coup de jeune. Tu participes également à la chorale Air’joie… Je ne sais comment tu arrives à tout concilier avec tes études puisque tu es lycéen en classe de seconde.

Pour ta simplicité, ta gentillesse, ta discrétion, ta présence active au sein de notre communauté, je t’adresse un grand merci…

Surtout, donne priorité à tes études. Si demain tu te fais plus discret, nous comprendrons… sûrs que d’autres jeunes avec toi et à ta suite prendront aussi toute leur place au milieu de nous. Mais sache aussi, cher Thomas que nous sommes vraiment heureux de te voir au milieu de nous. Avec toi l’Evangile prend un parfum d’espérance. Merci

Fête chaleureuse et familiale.

  La famille s’est retrouvée comme chaque année autour de la maman. Plus les années passent plus ce rendez-vous annuel est agréable. Les neveux et nièces nous talonnent, le club des adultes s’agrandit. Les conversations sont de plus en plus « people », on s’intéresse aux futures « pièces rapportées » qui n’ont pas encore fait leur entrée dans la famille : Clafouti, la parisienne, Chloé qui vient d’entrer en scène : blonde, infirmière de son état… l’avenir est ouvert nous sommes haletants, pressés de découvrir ces nouveaux visages. En attendant, les prétendants sont questionnés et font l’objet de quelques rodomontades …

Le repas était simple, les sœurs avaient mis la main à la pâte, tout était très bien. Comme toujours avec la maman, il y avait de quoi nourrir un régiment, « on ne sait jamais un autobus de pauvres bougres pourrait s’inviter au dernier moment » ; Nous avons eu le droit comme à l’accoutumée à quelques histoires drôles de Marc, au dernier voyage en Malaisie, nous avons aussi abordé les questions économiques, le pouvoir d’achat, le prix du lait et des pâtes… Nous nous sommes réjouis du petit coin de paradis de 1500m² que Florence et Frédéric viennent d’acquérir. Après la dégustation traditionnelle du Plum-pudding, le tout s’est conclu par une magnifique partie de poker où chacun a pu mettre en œuvre ses talents de bluffeur.

Superbe journée qui venait conclure le marathon des célébrations : 16 h collégiale bondée avec les enfants et toutes celles et tous ceux qui s’y prennent tôt pour laisser place ensuite à la fête familiale. On vient de loin, un groupe de marseillais de passage nous ont mis une superbe ambiance. 19h à St Quentin, les feuilles de chant s’étaient égarées mais le petit Jésus était bien là pour prendre place dans la crèche. Minuit à la collégiale après un magnifique conte écrit et mis en scène par Dominique. Il y avait un peu moins de manteaux de fourrures que d’habitude mais on sent que les participants ont tout leur temps, que la célébration prolonge avantageusement les agapes familiales et le chocolat chaud servi à la sortie entretient la joie des retrouvailles ou au gré des regroupements familiaux les copains d’enfance vivent de belles retrouvailles. Le 25, un peu moins de monde, beaucoup sont encore au lit, cette messe regroupe les personnes isolées et tous ceux qui la veille se sont sacrifiés au fourneau ou à la garde des petits-enfants. L’abbé a prêché sur le mouvement d’Amour de Dieu qui vient à notre rencontre, de Dieu qui se met au ras du sol pour nous aimer de bas en haut…

Noël 2007 s’est éteint, tournons-nous vers Noël 2008, c’est déjà aujourd’hui qu’il se vit, n’est-ce pas ?

Noël !

Quelle idée tu as Jésus, de venir dans notre monde.

Tu sais que ce n’est pas le moment.

La banquise est entrain de fondre,

Des tempêtes s’abattent de-ci de-là avec de plus en plus de force,

De grands congrès réunissent des sages à Bali, à Kyoto,

Et pendant ce temps, on rase les forêts, on tue les baleines…

Oui, ce n’est pas le moment, la planète est sale,

Nous n’avons pas eu le temps de faire le ménage.

Quelle idée tu as Jésus, de venir dans notre monde.

Il faut gagner un ou deux points de croissance,

La France ne va pas bien, le PIB est au plus bas,

Pour cela nous n’avons pas d’autres moyens

que de relancer la vente des armes,

Quelques rafales par-ci, une petite centrale par-là…

Tout ça n’est pas très en accord avec tes plans, Jésus.

Non vraiment, ce n’est pas le moment,

Tu pourrais attendre que l’on ait remboursé la dette,

Nous n’avons pas eu le temps de régler nos comptes.

Quelle idée tu as Jésus, de venir dans notre monde.

Tu sais bien que je suis croyant, mais pour la pratique… Hum !

Il me faut encore un peu de temps.

J’ai un petit différent avec mes frères et sœurs,

Le dernier petit héritage a laissé quelques dégâts.

Mon ex-chef de service ne s’en est toujours pas remis

De la petite crasse que je lui fais dans son dos,

Promotion oblige.

Pour le partage et la solidarité,

Tu attendras que l’on ait remboursé la maison,

D’autant qu’un petit appartement à Lille

en prévision des années d’études des enfants…

Oui, non décidément, ce n’est pas le moment.

Nous n’avons pas eu le temps d’ajuster nos normes avec les tiennes.

« Je viens pour annoncer la Bonne-Nouvelle aux pauvres

Pour proclamer aux captifs la libération,

Aux aveugles le retour à la vue

Renvoyer les opprimés en liberté,

Proclamer une année d’accueil par le Seigneur. » Lc 4, 18ss

Et tu serais riche ?

Montre-moi tes richesses.

Et tu serais libre de tout esclavage ?

Montre-moi ton carnet de chèque et ton agenda.

Et tu serais Clairvoyant ?

Dis-moi ce que tu feras quand tu ne seras plus jeune,

Et que la santé ne sera plus au rendez-vous ?

Es-tu te sens libre ?

Alors pourquoi es-tu sans cesse insatisfait ?

Il est temps que tu quittes l’heure d’Hiver, Ne crois-tu pas ?

un astre est venu nous visiter ;
il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres
et dans l'ombre de la mort,
pour guider nos pas
sur le chemin de la paix. » Luc 1,79

je vous invite à aller lire la page SOS pour les réfugiés de Norrent-Fontes.

Merci et Bon Dimanche !

notre évêque décide d'ouvrir les églises de Calais et le presbytère d'Ham en Artois.

Le 20 au matin, à grand renfort de moyens et d’hommes, le petit camp de réfugiés de Norrent-Fontes est rasé et nettoyé. C’est comme Sangatte, on ferme, la question des réfugiés est réglée…

Ils sont dans la nature sans abris, à -5° Celsius.

L’état a fait son travail, la vermine risque de disparaître avec le froid. Pour le coup cette vermine est constituée d’hommes et de femmes apatrides.

Lilly nous envoyait ce mail hier, je vous le partage….

« Voilà, ils l'ont fait, le camp a été détruit ce matin, en présence de la gendarmerie, du collectif, et détruit techniquement par la CAL (communauté Artois lys).

après avoir argumenté les difficultés que l'on m'avait faites pour le ramassage des poubelles par "que vont dire les gens quand ils verront que le camion, qu'ils paient par leurs impôts, ramasse les poubelles des noirs??", ça n'a pas eu l'air de les gêner d'employer entre 5 et 10 hommes pendant toute une journée, plus 2tracto-pelles, 1 38tonnes, 2broyeurs, pour détruire le camp des noirs...à la simple demande du propriétaire...qui jusqu'alors ne faisait pas grand cas de l'écologie, puisqu'il se chamaille avec le maire au sujet d'un stock de plaques amiantées planquées dans les marnières...

enfin bref, le "message" que le sous préfet voulait faire passer aux "passeurs" est passé...les passeurs sont au chaud et bien planqués, les migrants eux, même en payant cher, sont dehors, vraiment dehors pour le coup, sans tente ni couverture, sans rien, et désœuvrés. car les passeurs font bien leur boulot, les simples migrants n'ont pas le droit d'accepter les placements en CADA (centre d'hébergement pour migrants) proposés par la gendarmerie, sans compter la crainte qu'ils ont de suivre la police, et le fait que ces CADA sont, bien souvent, trop loin de la région pour leur permettre de continuer à passer en Angleterre.

si la solidarité est encore une valeur importante à vos yeux, interpelez vos élus sur la question des moyens et méthodes mis en place pour la lutte contre les filières clandestines, sur la situation des migrants dans la région mais aussi dans toutes celles qui ont un port menant en Angleterre, et enfin sur la politique européenne face aux pays africains et moyen-orientaux qui ne respectent pas les droits de l'homme. une petite lettre ou un mail serait déjà bien..

et vous pouvez déposer à la maison paroissiale de Norrent-Fontes couvertures, manteaux, chaussettes, jeans, gants, bonnets, slips, culottes, gel douche, marmite, fourchettes, casseroles, cuillères, mug, gâteaux, pâtes, riz, sauce tomate....ou me contacter.

on compte sur vous. merci de votre soutien.

Lily pour le collectif d'aide aux migrants en errance sur Norrent-Fontes.

faites passer le message.

et ce soir il y aura quelques images sur France 3 régionale.

Espérer contre toute espérance.

passage de la dernière encyclique de Benoît XVI, la rencontre ultime avec le Christ, rencontre avec l'Amour qui purifie et qui sauve.

47. Certains théologiens récents sont de l’avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui est l’acte décisif du Jugement. Devant son regard s’évanouit toute fausseté. C’est la rencontre avec Lui qui, nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s’écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l’impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation certainement douloureuse, comme « par le feu ». Cependant, c’est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d’être totalement nous-mêmes et avec cela totalement de Dieu. Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce : notre façon de vivre n’est pas insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l’amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l’amour devient notre salut et notre joie. Il est clair que la « durée » de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec les mesures chronométriques de ce monde. Le « moment » transformant de cette rencontre échappe au chronométrage terrestre – c’est le temps du cœur, le temps du « passage » à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ (39). Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu’il est justice que parce qu’il est grâce. S’il était seulement grâce qui rend insignifiant tout ce qui est terrestre, Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à la question concernant la justice – question décisive pour nous face à l’histoire et face à Dieu lui-même. S’il était pure justice, il pourrait être à la fin pour nous tous seulement un motif de peur. L’incarnation de Dieu dans le Christ a tellement lié l’une à l’autre – justice et grâce – que la justice est établie avec fermeté : nous attendons tous notre salut « dans la crainte de Dieu et en tremblant » (Ph 2, 12). Malgré cela, la grâce nous permet à tous d’espérer et d’aller pleins de confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre « avocat » (‘parakletos’) (cf. 1 Jn 2, 1).

J’ai honte d’avoir rédigé, ce qui suit… j’espère que vous avez de l’humour…

Nicolas a rencontré Benoît avec 17 minutes de retard, cela ne se fait pas au Vatican.

Nicolas, il va falloir mettre le turbo la prochaine fois, tu baisses…

Eh bée…………  Ils avaient fait le ménage dans les salons, wouah…. çà brillait de toute part, pas une toile d’araignée, il vaut mieux mettre des semelles antidérapantes parce que dis-moi, les marbres sont super-lustrés, hein, wouah…... Bravo aux femmes de ménage, j’espère qu’elles auront le droit de racheter quelques RTT…

Par contre Nicolas, je trouve que Benoît t’a pris pour un gamin, ce n’est pas possible çà, assis derrière son bureau…. On aurait dit un directeur d’école recevant le dernier de la classe, ou un banquier annonçant une hausse des taux d’intérêt à son emprunteur… Bref ce n’était ni la tente de Kadhafi, ni le ranch de Bush… un bureau entre vous, il se protège, le Benoît. De quoi pouvait-il avoir peur, on se le demande bien.

Néanmoins, l’un comme l’autre vous avez des problèmes de garde-robe. Toi Nicolas, tu étais   engoncé dans ton costard. Un moment donné, j’ai cru que le bouton de la veste allait sauter ! Mais dis-moi , tu ne fais plus ton jogging ? Oh là, là… tu prends de l’embonpoint, ce n’est pas bon signe.

Carla vite ! Il faut le mettre au régime ton petit Nicolas, il était vraiment temps que tu arrivasses….

Quand à toi Benoît, tu fais vraiment très fort dans le style rétro, avec ton habit de père Noël. Je ne comprends pas que Brigitte Bardot n’ait pas encore réagi à propos de ton col en poil d’hermine, et puis cette étole qui me rappelle le bon pape Jean XXIII, dis-moi pourquoi une étole pour une entrevue ? Tu ne lui as quand même pas donné l’absolution à ce grand pécheur public… Non !

Ce n’était pas une célébration, elle n’était surtout pas sacramentelle, dis-moi Benoît, tu n’as pas changé de position à propos des divorcés remariés ? Sinon fait le savoir très vite, ce serait une superbe manière de mettre en œuvre ton encyclique sur l’espérance… et puis cette croix pectorale en or et pierres très fines elle remonte à quel siècle ? Tu as sans doute envisagé d’aménager les combles dis-moi. Tes gardes suisses ont remis en piste un tas de breloques qui étaient au grenier depuis un certain temps… Au moins chez nous on ne gaspille pas les bijoux de famille, n’est-ce pas ?

Et dire que dans quelques jours on va célébrer le Bon Dieu qui vient sur la paille….

Il s’est trompé d’époque Jésus, vous ne croyez pas ?

Evangile du dimanche 23 décembre

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 1, 18-24)

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.
Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

Marie avait accueilli la promesse de Dieu. Joseph, lui, va devoir se remettre en cause totalement. Il avait formé le projet de répudier Marie, et il y avait de quoi ! C’était son honneur qui était en jeu. Joseph va accueillir une Parole qui vient d’ailleurs. Pour cela il lui a, sans-doute, fallu taire sa colère, se décentrer de lui-même, faire fi de son ressentiment, accepter une Nouvelle étonnante, incroyable, admettre de ne pas être maître de sa vie, se recevoir d’un autre.

C’est lui qui donnera le nom que portera son fils, ainsi il participera à son engendrement, mais ce faisant il se fait obéissant à l’œuvre de Dieu dont il devient un acteur majeur aux côtés de Marie…

En installant la crèche avec Michel, Golestân, musulmane, découvre pour la première fois l’existence de Joseph qui est totalement oculté dans le Coran.

Vrai Dieu, Vrai homme Jésus a partagé notre humanité au sein d’une famille : 30 ans dont on connaît peu de choses si ce n’est que cette vie ressemble étrangement à la nôtre. Nous pouvons imaginer en Marie, une mère tendre et aimante, en Joseph, un père éducateur et fier de son fils. De cette tendresse et de cette fierté, Jésus a reçu la confiance indispensable à la mission qu’il découvre jour après jour dans l’intimité d’un papa dont il nous dévoile le visage : le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Le Dieu Transcendant devient « Dieu avec nous ».

Il s'appelait Mohamed, Farad ou Reza....

Petite note dans la rubrique « chiens écrasés » de La Voix Du Nord du mardi 18 décembre. Un réfugié, anonyme est mort, sur l’autoroute A16, ce n’est pas le premier, ce ne sera sans-doute pas le dernier, il avait la police aux trousses…

Hier un huissier, rien de moins, est venu notifier aux réfugiés de Norrent-Fontes que demain 20 décembre 2007, la gendarmerie viendra les chasser du camp, démolir et bruler ce qui en restera, les quelques arbres qui servent d’abri seront abattus…

« Dégage, il n’y a rien à voir !»

Nous sommes revenus au temps d’Hérode, lorsque la population, femmes enceintes comprises devaient se déplacer, recensement oblige sans accueil de nuit disponible. Lorsque le dictat du chef décida de supprimer les fils premiers nés poussant à l’exil Joseph, Marie et leurs enfants…

Et Oui les amis, aujourd’hui comme hier c’est par la barbarie et la peur que l’on chasse le corps étranger.

La pression de Mr le sous-préfet est extraordinaire : le dirigeant d’une société qui est venue livrer quelques palettes de bois pour que les réfugiés trouvent un peu de chaleur reçoit un coup de téléphone… Menace est faite de provoquer la réaction des parents d’Isbergues pour que la douche des réfugiés une fois par semaine au terrain de foot soit interdite, pensez, leurs enfants pourraient être touchés par la gale…

Pas de trêve des confiseurs au royaume de la répression…

« Viens, Viens Seigneur, viens vite ... »

Pauvre célibataire que je suis !

Mr et Mme Sarkozy sont très amis avec Mr et Mme Martin quelques temps plus tard Mme Martin devient Mme Sarkozy. Cécilia ne vote pas, refuse l’invitation des Bush, femme libre elle prend la poudre d’escampette, quelques semaines plus-tard Carla arrive après avoir été l’amie de Laurent Fabius et oui !

Coup de foudre. Trois semaines après le bing bang, la presse s’empare de l’événement : Point de vue, Paris-Match… le monde people s’emballe… C’est dit-on : la modernité.

Nous avions connue la Favorite dans les combles de l’Elysée, le doute sur les liens de Bernadette et de Jacques, dorénavant c’est dans la cour, sous les projecteurs que nous vibrons grâce aux ébats du président, C’est le retour de Mme de Montespan….

Mon Dieu que la vie de l’abbé est bien banale. Voilà des lustres que l’on veut nous marier pour remplir les séminaires, le célibat incompris hier devient totalement obsolète. Comment être crédible dans le monde d’aujourd’hui sans un tableau de chasse bien fourni…

Et voilà que samedi dernier, avec 21 couples qui annoncent leur mariage en 2008, nous nous retrouvions pour une journée dite de préparation. Et l’abbé y est allé de son petit couplet sur la fidélité : Voie royale au bonheur ! Tu auras toujours la première place dans ma vie. Quoiqu’il arrive, maladie, licenciement, promotion… je ne romprai pas cette alliance avec toi, tu es, tu resteras la femme de ma vie, je me donne à toi pour aller au bout de tes rêves, pour que tu ailles au bout de toi-même…. Parce que….

Parce que … Dieu vit de cela, parce que Dieu vit pour cela… parce qu’il t’a choisi pour son bien-aimé et que quoiqu’il advienne il ne reprendra pas sa parole…

Vendredi dernier, Michel et d’autres membres du collectif, qui viennent en aide aux réfugiés en migrance pour l’Angleterre furent convoqués à la sous préfecture de Béthune. Mr le sous-préfet avec des mots très durs leur a fait la leçon, ils doivent cesser toute aide (car la soupe populaire de Norrent-Fontes est tellement réputée en Erythrée, en Afghanistan et ailleurs… qu’elle provoque la mise en mouvement de ces populations, l’action bénévole est une aide aux passeurs…). Il fait -5° Celsius… et il n’y a pas de place pour l’aide humanitaire…

Et Oui, il y a deux mondes : celui des paillettes et celui de la compassion. Il s’agit dans l’un comme dans l’autre d’une histoire de cœur, n’est-ce pas ?

La richesse d’expériences multiples et passagères dans l’un, la pauvreté d’une vie habitée de générosité et de fidélité dans l’autre. Non, même pour une fortune, je n’échangerai pas ma vie pour celle de Nicolas… et qu’à Dieu ne plaise….

Au fait Nicolas, puisque tu rencontres Benoît au Vatican cette semaine, demande lui d’ouvrir une page d’évangile avec toi (Luc 16, 19-31, par exemple). Tu verras, tu seras étonné….

Bon et fidèle serviteur.

Ce matin, je participais aux funérailles d’André Lamiaux, prêtre ouvrier. Après Pierre Vilain, René Dégardin , voici donc André qui s’en va dans la maison du Père. Sur son cercueil étaient déposés son bleu de travail, son étole de prêtre, le code du travail, son bonnet de la CGT, le calice et la patène.

  Ouvrier, prêtre, camarade à l’union locale CGT, avocat aux prud’hommes… André a vécu sa vie de prêtre au milieu et avec les gens en précarité bafoués dans leur dignité humaine. Un combat souvent incompris par celles et ceux qui sont nés sous une belle étoile.  Quelle belle page de l’Eglise que celle écrite par les copains prêtres ouvriers, une Eglise qui se fait proche des sans voix, une Eglise qui refuse les ors et les privilèges et qui mène le combat aux côtes de celles et ceux qui n’ont que leurs bras pour gagner leur pain, pour obtenir quelques miettes à la table du partage.

Il y a quelques jours encore, exténué sur son lit d’hôpital, André répondait aux sollicitations et prodiguait au téléphone quelques conseils à une personne abusée dans ses droits.

Dans quelques jours nous célèbrerons la venue de l’enfant sur la paille. « Nous ne pouvons avoir deux maîtres Dieu et l’argent ». Merci André d’avoir épousé la cause des plus faibles et d’y être resté fidèle jusqu’au bout.

Ce n'est pas parce que le phare sera déjuché que l'on ira mieux !

Deux jeunes du lycée Vauban d’Aire sur la Lys demandent à me rencontrer. C’est pour une interview en vue d’un débat qui aura lieu dans la classe sur l’homoparentalité.

Super !!!

La dernière fois, il y a deux ans de cela, j’ai eu une demande similaire sur l’avortement.

Sujets d’éthique, où l’Eglise est toujours montrée du doigt pour ses prises de position jugées ringardes. Comment faire pour que via les deux lycéens qui m’interrogent, une parole puisse être audible, sans être ni ringard, ni démagogue ?

Comme j’aimerai que la même démarche se fasse sur des sujets comme l’accueil de l’étranger, la justice sociale, l’ouverture à l’international et la solidarité avec les pays du tiers monde… Pour le coup il y aurait de quoi dire, la Parole de l’Eglise pourrait être accueillie comme d’avant-garde et dérangeante, mais ces sujets ne viennent jamais !

Et toi, ami lecteur qu’aurais-tu à dire sur l’homoparentalité ? Tiens pour une fois, si c’était toi qui te mouillais en premier….

Dans toutes ces questions de Morale, Il faut sans doute faire comme les marins qui sont en mer, à chacun selon sa conscience, une conscience éclairée. Pour cela nous avons deux phares : l’Evangile et la Parole du « Magistère » (paroles de ceux qui ont ce rôle d’éclairer les consciences). Heureusement qu’il y a le phare, mais là où tu es, dans l’histoire qui est la tienne, le contexte qui est le tien, les forces qui t’accompagnent,  il te revient de faire tes choix non au service de ton égoïsme, mais au service d’un monde à construire pour le bonheur de tous.

Ne demandons pas au phare de se transformer en veilleuse ou de se dérober sous un éteignoir. Notre monde irait encore plus mal, si les autorités morales nous disaient : «  Oh il y en a pas tant que çà, va comme je te pousse, à chacun sa chanson, à l’impossible nul n’est tenu, à ton bon plaisir… »

Ceci dit, être homme n’est-ce pas faire des choix ? Là est notre grandeur, nous ne serons jamais les moutons de Panurge, les petits toutous à sa maman… C’est avec ce beau cadeau que Dieu nous a donné, celui de la liberté, que nous marchons jour après jour dans la vie, sans dérobades ni démissions, c’est là notre grandeur.

Evangile du dimanche 16 décembre.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 11, 2-11)

Jean le Baptiste, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il lui envoya demander par ses disciples :
« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez :
Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »
Tandis que les envoyés de Jean se retiraient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ?...
Alors, qu'êtes-vous donc allés voir ? un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois.
Qu'êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu'un prophète.
C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.

« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

Le peuple était en attente et Jean avec lui. Un Messie, un envoyé de Dieu, celui qui rétablirait le grand Israël indépendant, celui qui viendrait accomplir les promesses de Dieu, Celui qui mettrait la justice et le droit, était annoncé, sa venue est proche.

Serions-nous, nous aussi en attente ? Où serions-nous désabusés ? Sommes-nous convaincus que le salut est en nous-mêmes où l’attendons-nous d’un Autre ?

Nous sommes peut-être tellement satisfaits de notre sort, alors que tant d’autres sont dans la misère, que sauve qui peut, nous n’avons pas envie que cela bouge. Nous n’attendons rien, nous préférons figer la situation ayant peur d’y perdre si elle évoluait, n’est-ce pas ?

« Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. »

Dans cette petite phrase est résumée la mission que le Christ reçoit ( Luc 4, 18-19). Jésus vient à la rencontre de tous ceux qui sont atteints dans leur dignité humaine, de celles et ceux qui sont à la marge de la société. C’est bien cela qui va déranger les bien-pensants du moment. Leur attente n’était pas celle d’un service de l’homme mais d’un pouvoir à rétablir, sous-entendu le leur.

« Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. »

Il y va bien de ce Royaume annoncé, du projet d’amour de Dieu pour ce monde, un amour qui va droit vers le plus petit. L’échelle que Dieu nous tend n’est pas faite pour grimper les échelons d’une hiérarchie, il ne s’agit pas d’une promotion. L’échelle qu’il nous offre, est faite pour descendre petit à petit vers l’abandon, c’est le parcours de l’homme dans sa vieillesse, c’est celui qui nous est proposé chaque jour, chemin étroit de la confiance…

Lettre d’un ancien détenu aux prisonniers de la prison centrale ce Bafoussam (Cameroun).

Bernard, missionnaire au Cameroun nous rapporte cette lettre !

Très chers frères, recevez mes salutations les plus respectueuses. Je suis un ancien prisonnier de la prison centrale de Bafoussam. En effet, j’ai commencé le vol étant tout petit, j’avais environ 8 ans quand je commençais. J’ai commencé à tirer les poches. On allait même dans les marchés de brousse tirer les poches. Lorsqu’on m’arrêtait, on me mettait en prison. A l’âge de vingt ans environ, je faisais le jeu de carte « qui prend le rouge et prend le noir perd ». Avec ça, on vidait les poches des gens au marché. J’ai aussi fait de la prison pour çà. Après, nous avons formé un groupe à l’auberge pour menacer les gens et prendre de l’argent.

A l’âge de 30 ans environ, Dieu a posé la main sur moi et j’ai compris que je perdais mon temps.

Je suis âgé, aujourd’hui, de 41 ans. Quand on me parle encore de ce que je faisais, je suis malade.

Mes frères : le voleur n’a jamais construit une maison. Le vol n’est pas un métier, c’est une perte de temps.

J’ai volé pendant 20 ans environ, et je ne m’étais jamais rien construit. Aujourd’hui que je vis à la sueur de mon front, j’ai fait beaucoup de choses. J’ai acheté mon terrain à Douala, un autre à Yaoundé et je suis entrain de construire dans notre concession maternelle.

Mes chers frères, l’argent volé est maudit. Mais l’argent du débrouillard est béni par Dieu et c’est pourquoi il fait de grandes choses avec son argent.

Très chers frères, laissez le vol, cherchez à vivre de vos propres efforts et vous verrez ce que Dieu fera pour vous.
Voilà un peu de tapioca que je vous envoie, c’est ce que je suis capable de faire pour vous maintenant.

Et si vous voulez m’aimer aussi, évitez le mal et surtout le vol que j’ai fait aussi.

Brice, ancien détenu de la prison centrale de Bafoussam

Et la première lecture de la liturgie d’aujourd’hui disait :

(Is 41, 13-20)  Je suis le Seigneur ton Dieu.
Je te prends la main droite,
et je te dis :
« Ne crains pas, je viens à ton secours. »
Ne crains pas, Jacob, faible vermisseau,
Israël, misérable mortel.
Je viens à ton secours, déclare le Seigneur ;
ton rédempteur, c'est le Dieu Saint d'Israël….

tu mettras ta joie dans le Seigneur,
ta fierté dans le Dieu Saint d'Israël.
Les petits et les pauvres … Moi, le Seigneur, je les exaucerai,
moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas.

Fête de la re-composition.

Noêl approche, les illuminations brillent de tous leurs éclats, les magasins sont ouverts 7 jours sur 7, les marchés de Noël égaient nos places publiques, Noël à première vue est la fête de la consommation. Et pourtant derrière cette frénésie se prépare la fête de la famille.

Hier soir, je me retrouvais avec une équipe du mouvement des Chrétiens en Monde Rural. Le sujet qui nous réunit depuis plusieurs rencontres est celui de la fraternité. Comment ne pas parler de Noël ?

Pour tous, cette fête sera celle de la famille. Au-delà des clivages, des sensibilités différentes, chacun fera l’effort de se retrouver parce que c’est Noël, parce que c’est la joie des grands-parents et des enfants, parce que le bien le plus précieux et le plus fragile c’est cette famille reçue en héritage.

Chacun a le souhait de voir réunis tous ses enfants autour de la table. A contrario, beaucoup éprouvent des difficultés à entretenir la complicité avec leurs frères et sœurs.

Les années, les lieux d’insertion, les conditions de vie, nous séparent petit à petit… Mais, Noël ne serait pas Noël si nous ne faisions pas l'effort de nous retrouver au-delà de ce qui nous sépare…

Comme des parents qui compensent leurs absences par une surabondance de biens, la frénésie des achats de Noël peut cacher ces difficultés à nous retrouver sans artifice entre frères et sœurs. Tant et tant aimeraient avoir cette chance : la famille d’Ingrid Bétancourt, celles des marins victimes des dernières tempêtes, l’un à Etaples, l’autre du Finistère… Que Noël 2007, soit pour nous la fête attendue de nos familles toujours à recomposer.

petite histoire envoyée par Hélene.

A  son retour d'un voyage, notre Pape avait très envie de conduire lui-même sa voiture...

"Mon brave Tonino, laissez moi donc prendre le volant pour une fois...

- Votre sainteté, sauf votre respect, vous n'avez plus l'habitude de conduire et puis, le protocole...

Le pape prend son plus beau sourire:

- Allez, Tonino, une toute petite fois, montez donc derrière, ôtez votre casquette et laissez vous conduire !...

Le chauffeur proteste mais devant l'insistance du pape, il finit par lui céder, ôte sa casquette et monte à l'arrière du véhicule.

Le Pape démarre et, rapidement grisé par la route, appuie sur l'accélérateur.

Au bout de quelques kilomètres, ce qui devait arriver arrive: il se fait arrêter par un gendarme pour excès de vitesse.

La loi est la même pour tous, que l'on soit pape ou non, pourtant, le gendarme impressionné téléphone à son supérieur:

"Chef, je viens d'arrêter quelqu'un pour excès de vitesse mais je ne sais pas si je peux lui mettre un procès parce que c'est une personne célèbre...

- Célèbre ?... Célèbre comment ?... C'est une star du spectacle ?

- heu, non, plus célèbre qu'une star du spectacle...

- C'est quelqu'un de haut placé dans le monde des affaires ou des finances ?

- non, pas vraiment...

- Mais enfin, ce n'est quand même pas le président de la république !

- Non plus...c'est...

- Mais enfin mon vieux qu'est ce qui vous prend, c'est qui cette personne ?

Alors le gendarme avec une voix éteinte :

- Chef, je crois que c'est Dieu car c'est le pape qui conduit !"

Mon évêque m'écrit.

Mon évêque vient de répondre à la lettre ouverte.

Je lui adresse tout d’abord un grand merci. Prendre en considération mon courrier et libérer le temps nécessaire pour y répondre, longuement, au milieu d’un emploi du temps chargé, j’y suis très sensible. Encore Merci du fond du cœur.

Et bien sûr ami lecteur, j’attends de toi quelques commentaires, le débat et ouvert. Tu trouveras et la lettre ouverte à mon évêque et sa réponse dans la rubrique page de la marge de gauche….

Bonne lecture.

Flandres de Bruno Dumont

Ouawwwh ! Avant-hier soir je suis allé au cinéma. Les clubs Lion’s, 41, Rotary, Table ronde  organisaient la projection du film Flandres en la présence de son réalisateur Bruno Dumont. Pendant 1h30, vous êtes plongés dans les Watergangs de l’humanité. Jeunes sans dialogue, relations sexuelles sans tendresse, lieux de vie sinistres, guerre sauvage et cruelle, rien ne nous est épargné à l’exception de la beauté des paysages flamands… pendant 1h30 vous en prenez plein la « gueule » (excusez le mot mais il est en osmose avec le film », pas une minute de répit la violence des situations est de tout instant. Dans la même veine qu‘Orange mécanique de Stanley Kubrick ou la grande bouffe de Marco Ferreri…

Pas de musique, peu de dialogues de par l’hébétude des personnages, une heure et demi infrahumaine pour aboutir enfin à un : « je t’aime »…

  Je n’ai pas regretté cette soirée. Ce film est une œuvre d’art, il ne laisse pas indifférent, c’est le moins que l’on puisse dire, il provoque les sentiments et les réactions du spectateur….

Il en ressort que la vie est pour certains un enfer, sans… ou avec un soupçon d’Espérance… (le mot soupçon est déjà trop fort…)

Nous sommes bien loin de St Paul dans 1 Corinthiens 13 : « L'amour prend patience ; l'amour rend service ; l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune ;il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
L'amour ne passera jamais. »

Bruno Dumont invitait le spectateur à se retrouver en Demester. Excuse-moi Bruno mais je me retrouve mieux en St Paul.

Ceci dit, merci pour ce film. La vie pourrait-elle être un cauchemar ?

Téléthon, soyons au rendez-vous de l’Espérance :

Qu’est-ce qui te gène ?

Ton regard est fuyant

Qu’est-ce qui te gène ?

Tu te retournes tout le temps

Si ça te gène, c’est qu’il me manque un gène

Qui nous empêche toi et moi d’être les mêmes.

Et ça me peine, tu me laisses tout seul,

moi ça me gène

D’être là dans un fauteuil.

Qu’est-ce qui t’empêche de me serrer la main

Moi je ne peux pas.

Pourtant je le voudrais bien,

Si ça te gène regarde bien mes yeux,

Pas de problème, comme toi ils sont tout bleu,

Ecoute mon cœur, Il bat fort, comme le tien

La différence, moi je ne peux pas tendre la main

Si ça te gène, essaie de me comprendre

L’indifférence, je veux bien te la prendre

Si ça te gène qu’on devienne des amis

Ne t’inquiète pas j’ai l’habitude, aussi.

Et si ça te gène, on ne dira rien aux autres

Aucun problème,

On peut dire, c’est de ma faute

Si ça te gène, de me faire un sourire

Si ça te gène, je te promets de ne rien dire

Là on est deux, pose ta main dans la mienne

Je ne suis pas frileux, tu vois

J‘ai du sang dans les veines

J’aimerai tellement que l’on soit deux copains

Et qu’on puisse vivre dans un monde plus humain

Ça serait bien.

Tu me tends la main, je crois que tu as compris

Maintenant, je suis fier, j’ai enfin un ami

Et entre nous rien ne sera plus comme avant

Nous sommes amis et j’espère pour longtemps

Plus rien ne gène à part celui de mon corps

Plus rien ne gène, tu es mon réconfort

Maintenant à vous de faire le geste aussi

Et moi sans gêne, j’aimerai enfin la vie.

Patrick Mariette

Evangile du dimanche 9 décembre.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 3, 1-12)

En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »

Jean est celui que désignait la parole transmise par le prophète Isaïe :
A travers le désert, une voix crie :
Préparez le chemin du Seigneur,
aplanissez sa route.
Jean portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain venaient à lui,

et ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.
Voyant des pharisiens et des sadducéens venir en grand nombre à ce baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion,
et n'allez pas dire en vous-mêmes : 'Nous avons Abraham pour père' ; car, je vous le dis : avec les pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l'eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu ;
il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »

Arrêtons-nous un instant sur le personnage de Jean, le baptiste :

Cousin proche de Jésus, nous nous souvenons de la complicité de leurs deux mamans : Elisabeth et Marie. Jean ne cherchait pas son intérêt en  proclamant ces paroles exigeantes auprès de la foule qui venait à lui. Il choisit la vie austère, la pauvreté, nul désir chez lui d’abuser des autres de s’en mettre plein les poches, il n’a pas de poche…. A la tête d’un courant du judaïsme, Jean était un rabbi, un maître, nous verrons, un peu plus tard, ses disciples venir à la rencontre de Jésus : « es-tu celui qui doit venir ? ». Manifestement si Jean remporte ce succès, c’est à cause de son authenticité. Jean vit ce qu’il annonce. Il nous demande d’en faire autant :

« Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »

« toute la Judée et toute la région du Jourdain venaient à lui,

et ils se faisaient baptiser par lui en reconnaissant leurs péchés. »

Le baptême de Jean n’a pas le contenu de notre baptême chrétien dans la mort et résurrection de Jésus. C’est un bain de purification. L’authenticité de Jean invitait à la conversion. Invitation à vivre ce que tous les prophètes de l’Ancien testament réclamaient, être ajusté à Dieu, lui qui nous a libérés de l’esclavage sous pharaon, nous veut libres de tout esclavage.

« Il ne jugera pas d'après les apparences,
il ne tranchera pas d'après ce qu'il entend dire.
Il jugera les petits avec justice,
il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays.
Comme un bâton, sa parole frappera le pays,
le souffle de ses lèvres fera mourir le méchant.
Justice est la ceinture de ses hanches ; ». (Is 11, 1-10)

«Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. »
Invitation à produire de bons fruits. Seigneur que je devienne cet arbre enraciné en toi, cet arbre tourné vers mes frères, toujours prêt à procurer de l’ombre à celui qui souffre de la rudesse de la vie, heureux de rassasier l’affamé de justice, d’amour et de paix.

suite à ma lettre ouverte à mon évêque;

Antoine m'écrit cette belle lettre dont vous trouverez la totalité dans la rubrique page

Cher Bruno,

Comme promis, je reviens vers toi après ton appel pour que ton blog devienne aussi une boite à idée. Je souhaite tout d’abord te faire partager ma joie d’avoir lu « ta lettre ouverte à ton évêque » (pour la consulter aller dans la marge de gauche, rubrique page). J’y ai vu une espérance. Une porte qui s’ouvrait vers une renaissance. Un réveil possible de notre Eglise.

Tu sais, cher Bruno, comment l’amour de Dieu est quelque chose d’important pour moi. J’ai vécu des moments intenses d’amour, de partage lors de l’ordination de papa, lors de pèlerinages à Lourdes, lors des journées mondiales de la jeunesse ou encore lors de notre préparation au mariage. Je remercie notre Eglise de m’avoir permis de vivre ces expériences. De temps en temps, je témoigne de cette expérience. Souvent, je défends notre Eglise lorsqu’elle est attaquée.

Mais, je t’avoue que ces derniers temps, je suis déçu par l’immobilisme de notre Eglise, par le statut quo qu’elle semble adopter face à un monde en mouvement perpétuel.  Nous vivons une période extraordinaire. Les décisions et les actes que les hommes prendront dans les années qui viennent vont dessiner le futur de l’humanité. Et pendant ce temps là, notre Eglise semble attendre, patienter. Si je voulais être sarcastique, je dirais : « Elle attend un miracle »......

(suite dans la colonne de gauche, rubrique page)

De la repentance au pardon.

Ainsi donc, notre président se refuse à toute repentance sur le sol algérien. Il ne réitéra pas la repentance de Mr Chirac à propos de la rafle du vel d’hiv en 1995, ni celle de Jean-Paul II le 2 mars 2000 à l’occasion de l’année du Jubilé : « Pardonnons et demandons pardon! Tandis que nous rendons grâces à Dieu qui, dans son amour miséricordieux, a suscité dans l'Eglise une récolte merveilleuse de sainteté, d'ardeur missionnaire, de dévouement total au Christ et au prochain, nous ne pouvons manquer de reconnaître les infidélités à l'Evangile qu'ont commises certains de nos frères, en particulier au cours du second millénaire. Demandons pardon pour les divisions qui sont intervenues parmi les chrétiens, pour la violence à laquelle certains d'entre d'eux ont eu recours dans le service à la vérité, et pour les attitudes de méfiance et d'hostilité adoptées parfois à l'égard des fidèles des autres religions.

Confessons, à plus forte raison, nos responsabilités de chrétiens pour les maux d'aujourd'hui. Face à l'athéisme, à l'indifférence religieuse, au sécularisme, au relativisme éthique, aux violations du droit à la vie, au manque d'intérêt pour la pauvreté de nombreux pays, nous ne pouvons manquer de nous  demander  quelles  sont  nos  responsabilités. »

Je ne saurai trancher sur l’utilité ou non d’une repentance d’autant qu’en ce qui concerne la France les motivations risqueraient de n’être que mercantile. Et pourtant, je pense que nous avons beaucoup à nous reprocher de la colonisation où les « indigènes » comme nous les appelions ne pouvaient accéder à des postes à responsabilités. Dans le désir de repentance il y a souvent chez celui qui la réclame comme un désir d’humilier l’ancien adversaire.

C’est là que l’on prend conscience de la grandeur du pardon. Le pardon est un don,  gratuit, offert une fois pour toutes, il ouvre un avenir, il n’offense pas, il relève…. Jésus nous en a donné un formidable exemple sur la croix… « pardonne-nous Seigneur comme nous pardonnons à celui qui nous a offensés ».

Vous imaginez ces paroles remplacées par celles-ci : « Conduis à mes pieds mon ancien tyran Seigneur pour que celui-ci se confonde en excuses. »

Même s’il faut du temps pour cela, même s’il faut que des cicatrices se referment, merci Seigneur d’avoir ouvert mon cœur à la dimension du pardon.

Savoir s'arrêter pour se ressourcer.

Hier, point de note sur mon blog. Une fois par mois, je me retrouve avec mes potes dans notre équipe de base du Prado. Souvent il s’agit d’aller au monastère du dimanche soir au lundi après-midi. Hier, nous nous sommes retrouvés à la maison diocésaine d’Arras.

C’est l’occasion de faire un Break, (une coupure), de poser les valises, de souffler dans la prière, de relire le mois qui vient de s’écouler avec les copains Michel, André, Bernard, Jean, Pierre, Léon… de s’interpeller les uns les autres pour aller plus loin dans notre fidélité au Christ…. C’est un peu comme si l’on faisait la révision des 10 000 km au compteur et cela régulièrement…

Le sujet de ce Week-end était celui de la fraternité, contempler dans l’Evangile : Jésus qui est, de par sa nature, frère en humanité. Un frère accueilli par certains, repoussé par d’autres à commencer par ceux de sa famille, de son village, de sa contrée…

Le Prado : c’est une famille spirituelle fondée par le Bienheureux Antoine Chevrier, à Lyon dans la deuxième partie du 19 ° siècle. Mais de cela je vous parlerai une autre fois….

Au fait, prends-tu le temps toi aussi de faire une coupure, un petit Week-end au vert, en couple, avec des amis, ou seul dans un lieu qui porte à la prière à la réflexion….

Dernièrement je recevais ceci de Olivier et Cécile :

« Nous revenons d’un week-end pris à deux à Vézelay, en voici quelques unes de nos impressions.

Nous ressentions en ce début d’année le besoin de faire un petit « break », de prendre un  temps à  deux pour faire le point.

Nous avons choisi Vézelay pour y être passés lors de petites vacances dans la région, il y a 2 ans .

La région est  très belle, propice aux belles promenades, le village est magnifique (comme j’aime en visiter : que de belles pierres !), et surtout la fraternité monastique de Jérusalem nous avait séduit par les offices auxquels nous avions participé ; elle nous paraissait pouvoir répondre, au moins partiellement, à nos interrogations  de par leur principe de base : « au cœur de Dieu, au cœur du monde ».

Nous avons donc logé à la maison St Bernard, hostellerie des moniales, accueillis chaleureusement par Sœur Bénédicte.

Ces deux jours nous ont permis de participer aux magnifiques offices , et surtout les Laudes dans le petit matin encore brumeux , après une traversée du village vide, avec le soleil qui petit à petit fait son apparition au fond du chœur.

Ce fut également la rencontre avec Frère Thomas , prieur de la communauté, qui nous a longuement écouté  samedi matin nous confirmant la joie qu’il y avait à rencontrer des personnes en recherche d’Eglise , de la nécessité de se laisser porter ,de faire confiance , …..

Ce fut l’expérience du mystère de la rencontre notamment  avec Pilar jeune infirmière d’origine espagnole , en poste à Bruxelles, travaillant dans un service de cancérologie , pétrie d’interrogations sur le  rapport à la mort dans un pays où l’euthanasie peut se demander et s’obtenir , mais également sur la déshumanisation de certains membres des services hospitaliers ;(hasard des rencontres, elle connaissait très bien quelqu’un de notre connaissance.)

Egalement avec le père Abraham , prêtre d’origine Congolaise , Jésuite bardé de diplômes , en charge de créer une université catholique au Congo , actuellement aumônier au Kremlin Bicêtre ( entre autre) , nous faisant part  que pour lui le plus important c’est la rencontre avec les autres, l’importance de savoir donner ce que l’on a reçu…….

Tout cela au cours de nos échanges le soir en présence de sœur Bénédicte

Ce fut une magnifique balade sous le soleil le samedi après midi

Ce fut également les repas du soir pris en silence ( eh oui), la rencontre avec Véronique de Paris , de jeunes professionnels de Paris également… etc…

Mais ce fut surtout le plaisir de nous retrouver, d’échanger ensemble et avec d’autres hors contingences de temps, de participer aux prières de la fraternité, et de se laisser toucher grâce au calme ,au silence ,et au recueillement

On peut résumer ces 3 jours à notre journée de samedi commencée dans le brouillard et qui au fur et à mesure s’est levé pour laisser un soleil magnifique.

Nous y retournerons ! » Olivier et Cécile.

Alors, ça ne vous donne pas envie ?

L'aventure commence à l'aurore de chaque matin

Avent comme aventure, aujourd’hui, commence pour nous une nouvelle année liturgique. Nous entrons dans le temps qui prépare à la fête de Noël.

Nous nous mettons en attente, un peu comme le skipper du bateau qui durant de longs mois, de longs jours se prépare pour la transat, vérifiant cm par cm, l’état de l’embarcation, du mât, de la voilure, de l’électronique …. Remplissant les soutes de victuailles, les cuves de l’eau douce nécessaire…

Et le jour du départ, sur le pont tout le monde est confiant, quoiqu’il arrive nous sommes prêts à barrer…

Il nous reste 4 semaines pour accueillir à bord le plus formidable des capitaines. Avec lui rien à craindre, oh bien-sûr, nous n’éviterons pas les tempêtes et les jours de gros temps mais il a toujours le mot, le geste et la parole qui donne confiance, qui pousse à aller de l’avant…

Il y aura aussi les bons moments qui donnent le goût de l’éternité…

C’est un peu comme ce blog, nul ne sait de quoi demain sera fait.

Nous sommes en attente, ce n’est pas le moment de se dorer au soleil, il faut agir pour que le jour J, tout soit prêt. Allons-y !

Pour que le blé soit semé.

Aujourd’hui, les agriculteurs fêtent la St Eloi. Lundi matin, ce seront les artisans au  sein d’une confrérie, sans-doute la plus vieille d’Aire sur la Lys….

Avec Jean-Pierre, l’un d’entre-eux, diacre, époux de Bénédicte, à 19h 30, dans l’église de Lambres les Aire, nous allons sans aucun doute vivre un beau moment de convivialité et de célébration avec tous ceux et toutes celles, en activité ou retraités, qui travaillent la terre. Une profession qui se retrouve autour de ses valeurs comme l’arbre plonge dans ses racines.

Depuis 50 ans, le monde agricole vient de vivre une révolution, un séisme extraordinaire à la manière de l’Eglise catholique romaine dans nos pays occidentaux. La courbe démographique des actifs et des retraités en agriculture est comparable à celle des prêtres chez nous, elle a la forme d’un champignon nucléaire dont le chapeau représente les 70 ans et plus, le tronc étant de plus en plus effilé. Moins de 5% de la population contribue à nourrir l’ensemble, du jamais vu. Au début du siècle dernier, je crois que le monde agricole représentait plus de 60% de la population.

D’où la mise en place de fermes pédagogiques afin que les enfants découvrent que le lait est extrait du pis de la vache,  que l’œuf est produit par la poule, que le poulet n’a pas que des cuisses, que les frites proviennent de la pomme de terre, que la vache met au monde son petit veau, lequel est sur ses quatre pattes quelques minutes plus tard ….

Il serait temps de mettre en place des églises pédagogiques, pour découvrir que le jeune prêtre a bien souvent grandi au sein d’une famille où l’on partageait la foi et la prière sans tabou, dans un grand climat de liberté, pour se redire que la vie est belle lorsqu’elle s’élève, qu’elle prend son sens dans l’Evangile et que Jésus ressuscité nous donne une espérance qui transcende cette vie. Il serait temps de s’y mettre pour que l’Eglise de demain ne ressemble pas à cette armée chinoise enfuie dans la terre et mise au jour depuis peu, que le président Sarkozy vient de visiter à la suite de nombreux touristes…

Vive la St Eloi, vive l’Eglise que nous construisons tous ensemble !