patati-patata

je vous conseille le blog de Bruno Frappat.

Voici son écrit d'hier : Justice

Il s'est trouvé, en France, un tribunal pour condamner une jeune femme qui s'était mariée alors qu'elle n'était pas vierge. Et pour tromperie vis-à-vis de l'époux auquel elle avait dit qu'elle l'était. Comme l'époux est musulman, que la jeune femme l'est aussi, que la famille de l'époux s'est révoltée contre la mauvaise manière de la jeune femme, que celle-ci a été ramenée à ses propres parents dans l'instant de la découverte de son terrible forfait, on se tape la tête en se demandant si on est en France... Ou dans tel ou tel pays où la "charia" est la base de la justice (et de la société). L'histoire de cette justice considérant la "vraie" femme comme un objet conforme à la promesse du vendeur et en état de fraîcheur garantie suscite une interrogation: comment les jeunes épousées peuvent-elles, pour leur part, avoir la garantie que l'époux, lui, est également de première main? Il y a de beaux jours pour la lutte en faveur de la dignité de la femme. Y compris dans notre République laïque.

Laisse tomber ton antivirus, ton pare-feu et ton anti spam, c’est Jésus que v’la !

Enfin, ce matin, la gastro semble être un mauvais cauchemar, merci aux nombreux lecteurs qui m’ont soutenu. Dans la maison, c’est au tour d’Afshin d’être mal en point… belle parabole pour parler de notre fête de dimanche. Une fête dont le thème est celui de la Transmission de la Foi. Ah si celle-ci se transmettait aussi bien que le virus de la gastro-entérite !

A vrai dire le mot  « transmission » n’est pas très approprié en parlant de la Foi, nous devrions dire : « proposition », car à la différence de mon fameux virus qui m’est tombé dessus sans  prévenir, la foi vient rencontrer ma liberté, elle ne peut s’imposer, elle ne peut faire corps avec moi sans mon adhésion. Encore faut-il développer le climat qui permet à chacune et chacun d’entrer dans cette confiance.

La fête de dimanche qui fait suite à trois années de réflexion  au sein de l’équipe d’animation de la paroisse a pour but d’associer le plus possible les parents à ce climat de confiance nécessaire. « Si les parents ne sont pas complices, disait un catéchiste, c’est comme si je pissais dans un violon quand je leur parle de Jésus ». Cher ami lecteur, excuse cette expression triviale, mais après tout c’est peut-être par là qu’est venu mon fameux virus ?

Et si notre foi devenait contagieuse ?

Bulletin de santé, mercredi après-midi.

Ne vous étonnez pas du silence sur le blog, la gastro continue ses ravages. Je sors à peine la tête de l’eau, le transit n’est pas du tout rétabli. C’est un peu comme si j’étais sur le voilier de Patrice et Marie, entre deux eaux… Merci à Laurence pour ses conseils.

C’est très désagréable je ne souhaite cela à personne… A suivre.

Bulletin de santé.

Nous venons de passer un sale moment : Michel, qui habite dans le même presbytère et moi-même. La gastro-entérite a commencé son attaque samedi soir, la nuit de samedi à dimanche et le dimanche lui-même furent déplorables, nous commençons à entrevoir le bout du tunnel ce mardi matin. C’est stoïque, mais peu fier que j’ai assuré les premières communions dans l’église de Witternesse ainsi que les baptêmes qui suivirent. Ne contrôlant pas la situation, j’avançais pas à pas espérant tenir jusqu’au terme de la célébration, ce qui fut fait. C’est avec beaucoup de bonheur que je me suis plongé dans mon lit dimanche vers 13h45 pour en ressortir lundi matin. Depuis cahin-caha j’essaie de maîtriser…

C’est lorsque l’on est patraque que l’on apprécie la bonne santé !

La pauvre maman est donc passée à la trappe, la belle composition florale achetée pour lui souhaiter sa fête trône sur mon bureau. Pauvre maman !

Pour le reste, nous préparons ardemment la fête de dimanche prochain… je vous en parle demain.

Evangile du dimanche 25 mai.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 6, 51-58)

Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, Jésus disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

Jésus a donc commencé par donner à manger à ceux qui avaient faim. L’homme est rétabli dans son intégralité, dans sa dignité et ce n’est qu’ensuite qu’il est invité à écouter la Parole et à entrer dans le mouvement d’Amour que le Christ lui propose. Aujourd’hui encore il nous faut d’abord agir pour que tout homme ayant faim de pain, de travail, de dignité soit comblé, soulagé, intégré…

Ayant nourri la foule, Jésus lui révèle qu’il est « le pain vivant », qu’il est celui qui est venu combler l’homme, le nourrir. Nous avons tous faim de bonheur, nous voudrions connaître la plénitude, Nous sommes comme le fils prodigue de Luc 15, nous aimerions que quelqu’un nous donne à manger. Jésus nous le propose.

Ce pain est source de Vie (9 fois). C’est une promesse irrévocable.  Viens-tu demain avec moi le recevoir à la table de l’Eucharistie : le pain Vivant ?

S’il vous plaît, Eminence, n’attendez pas l’âge de la retraite pour parler !

C’est fou comme nos évêques et même nos cardinaux émérites osent dire tout haut ce que tout le monde pense et réfléchit tout bas depuis des lustres. Serait-ce que la censure romaine soit si forte qu’ils aient ainsi peur de parler et d’agir en temps utile lorsqu’ils sont en activité. Il suffit de lire la confession d’un cardinal éditée chez JC Lattès, pourquoi garder l’anonymat, pour s’en convaincre, l’inquisition et le bucher seraient-ils encore d’actualité ?

En tout cas c’est avec plaisir que je viens de lire cette petite note dans le journal La Croix du mardi 20 mai 2008 : Le cardinal Martini critique l’encyclique « Humanae vitae ». Dans son livre Conversations nocturnes à Jérusalem, le cardinal Carlo Maria Martini, archevêque émérite de Milan, demande à l’Eglise de discuter de la possibilité d’ordonner des viri probati (hommes mariés ayant de l’expérience) et critique humanae vitae, l’encyclique de Paul VI condamnant la contraception : « cette décision solitaire n’a pas été un préalable positif pour traiter des thèmes de la sexualité et de la famille ». Dans ce livre, écrit en collaboration avec le jésuite autrichien Georg Sporschill, il déclare avoir été souvent « en conflit avec Dieu ».

Mon Dieu qu’il est doux de penser que si des cardinaux, même à la retraite, pensent comme un certain nombre d’entre-nous, c’est qu’on n’a peut être pas tort de penser ce qu’on pense et de dire ce qu’on l’on dit (non en chaire, on n’oserait pas !) dans ce modeste blog et dans quelques conversations privées ! Voilà 40 ans que le commun des chrétiens est en porte à faux par rapport à humanae vitae et pense qu’il serait temps d’ordonner des hommes mariés. Il n’y a que quelques évêques retraités pour oser relayer ce bon sens populaire. Dieu qu’il faut y croire pour être toujours là, il faut dire que chaque jour tu nous combles de tes largesses et que malgré tout ton Eglise, on l’aime bien !

Vous êtes tous invités...

Pauvres pêcheurs…

Les voilà confrontés à deux sources épuisables : l’énergie du pétrole dont les générations futures n’auront de cesse de nous reprocher de l’avoir épuisée, dilapidée en quatre générations  et le poisson lui-même qui ne peut se reproduire tant les fonds marins sont raclés par une pêche industrialisée qui ne fait pas de détail et rejette à la mer 80% du produit pêché sous forme de déchets, l’aileron étant la seule partie du requin qui intéresse le consommateur, les pinces celle du crabe et ainsi de suite… Formidable gâchis de la consommation des hommes !

Et voilà les pêcheurs  dont le métier est l’un des plus éprouvants du monde, dangereux, dont beaucoup payent  un lourd tribu à la mer qui n’épargne pas ses fils. Voilà des hommes courageux, volontaires, passionnés, exerçant l’un des plus vieux métiers du monde, qui ne peuvent plus nourrir leur famille. Pendant ce temps les rois du commerce et de la finance vendent le poisson à des prix inégalés.

 Lorsque le Créateur bénit l’homme et la femme et leur dit : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-là ; dominez sur les poissons de la mer… » Genèse 1, 28 pensait-il, que dans sa liberté, l’homme allait surtout dilapider, sans penser à sa propre survie ?

La seule voie de salut pour l’humanité est celle du partage et de la frugalité, les valeurs de l’Evangile. Les chemins de traverse peuvent devenir les itinéraires des randonnées de demain, à toi Bruno de commencer à les emprunter…

Ceux qui se moquent, ils sont cons !

Hier soir, je retrouvais la petite équipe super-sympa d’adultes qui recevront le sacrement de la confirmation le 7 juin à 18h. Coiffeur, boulanger, chef d’équipe à la verrerie d’Arques, agriculteur, infirmière, mère de famille… une équipe variée, heureuse de partager la même foi. Jacques notre boulanger pâtissier qui travaille chez son frère, lui demande congé pour le week-end des 7 et 8 juin au motif qu’il fait sa confirmation. Etonnement de son frère : « t’é va recevoir une claque », « parce que tu vas à l’église, pourtant tu mattes les filles »… Jacques prend son courage à deux mains pour lui expliquer sa démarche… réponse de son frère : « De toute façon, ceux qui se moquent, ils sont cons ! »

Premières eucharisties…

Hier, c’était les premières communions pour 38 enfants d’Aire sur la Lys. Ils étaient tous habillés sur leur 31, pimpantes les demoiselles avec des coiffures dignes de celles qui en ce moment montent les marches du palais des congrès de Cannes, les garçons habillés plus simplement ont quelques grammes de gel dans les cheveux, la meute des photographes, là aussi, n’a pas à rougir de celle qui arpente la croisette.

Je suis admiratif du travail et de la préparation menés par les catéchistes, elles se donnent à fond et l’on peut lire un certain bonheur sur leur visage. Les enfants ont-ils conscience de la portée de l’événement ? En tout cas beaucoup a été fait pour que cela soit.

« Je m’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, la joie de ma jeunesse », il y a quarante huit ans, j’étais moi aussi sur mon 31, socquettes blanches, nœud papillon, pantacourt et veste bleu marine pour recevoir le petit Jésus à jeun à la messe de 8h avant de revenir le ventre apaisé à la grand’messe chantée, sans communion, à 11h30.

Tu es le Tabernacle, la demeure de Dieu, porteur de son message et de sa présence auprès de celles et ceux que tu cotoies chaque jour.

J’aime dans le temps de préparation employer la parabole de la petite carte postale de 50 centimes que Juliette envoie de son lieu de vacances à sa mamy, laquelle pose la carte sur la cheminée car elle n’a pas de prix, habitée qu’elle est de l’amour de sa petite fille tant aimée. Une carte signe de la présence de sa petite Juliette dans sa vie…

Seigneur nous n’aurons jamais fini d’épuiser le sens et la profondeur de ce sacrement source et sommet de la vie chrétienne. Puissent les enfants d’hier commencer à entrer dans ce don d’amour que tu nous offres !

Relégués...

Ils ont chuté, ils sont « relégués ». Quel verbe affreux : « reléguer », comme reléguer aux oubliettes. Voilà le sort, la sentence qui est tombée hier soir sur le Racing Club de Lens. Les prières, les bougies, les hymnes des supporters rien ne pu inverser le cours de la chute qui depuis des mois se faisait inexorable. Papin, Leclercq tous les managers payés à grand frais, et oui, même les euros rien, non rien de rien, nous n’avons que nos larmes pour compatir, c’est le purgatoire qui nous attend… Il faudra remonter l’escalier de la gloire, pas en pas, en toute humilité, courbant le dos…

Pauvres ch’tis, déjà que pour filmer les déconvenues : météorologiques, carilloniques et alcooliques qui font dit-on notre quotidien, Dany n’a trouvé d’autre lieu qu’une bourgade de la Flandre maritime : insulte à toutes les cités qui nous ont vu mener tant de combats par le passé…

Cela ne suffit point, nous voici « relégués »….

Amis, laissons à d’autres la déprime, puisqu’il nous faut une fois de plus descendre à la fosse, allons y ! Aujourd’hui comme hier, nous remonterons fiers du travail accompli, solidaires nous le serons encore demain ! Et pour nous donner du courage, chantons tous notre hymne national : « allons enfants de la… », que dis-je : «Dors min pt’it Quinquin… »

Evangile du dimanche 18 mai.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 3, 16-18)

  Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

Le cœur du message et de la mission de Jésus est résumé dans ce passage de l’évangile de Jean. Dieu a tant aimé le monde qu’il nous fait le don de son Fils, Dieu se donne totalement pour ce monde… jusqu’où pouvons nous entrer dans la compréhension de cet amour surdimensionné. C’est Saint Paul qui nous dit que nous ne pouvons en appréhender la hauteur, la largeur et la profondeur….

Il nous est simplement demandé la FOI, c'est-à-dire la confiance, et cette confiance nous assurera la vie non seulement pour aujourd’hui mais pour l’éternité…

Sommes-nous capables de mettre notre confiance en Lui, de croire en cette promesse ? L’enjeu en vaut la peine. Malheureux celui qui veut tout maitriser, tout comprendre, se sauver lui-même, heureux celui qui met sa main dans les mains d’un Autre, Celui qui met sa foi en cette promesse.

Dieu ne nous tend pas les bras pour nous condamner, pour nous juger, il sait trop bien que nous usons mal de la liberté qu’il nous a offert en cadeau. Il désire simplement nous introduire dans la communion de son être, de sa relation trinitaire, Père Fils et Esprit pour les siècles des siècles.

Quelle sera notre réponse à cet Amour immense ?

Ne cachons pas la mort.

Je viens de vivre une expérience forte en accompagnant la famille de Bernard qui vient de nous quitter accidentellement dans sa 73° année. Je connaissais la famille pour avoir accompagné des camps de jeunes avec François, le fils, et catéchisé Valentin et sa sœur, les petits-enfants que Bernard ou Ginette, son épouse, venait conduire et rechercher.

Décédé en chutant de son toit, devant son beau-fils et son petit-fils, toute la famille était choquée et chacun se réfugiait dans son silence pour porter une souffrance trop lourde à partager.

C’est là, que l’accompagnement de l’Eglise intervient, permettre patiemment à chacun d’exprimer les sentiments qui l’habitent, partager les souvenirs que l’on gardera précieusement, parler de papy de ses talents, de sa personnalité… mais surtout, pas à pas, associer les petits enfants,« que l’on a mis à l’écart pour les préserver », à la démarche…

Affronter la mort ensemble, petits et grands, au coude à coude partageant les larmes mais aussi les sourires d’une anecdote, prier ensemble, écrire son petit poème, faire un dessin, déposer un objet prés de papy, pour qu’il les emporte avec lui. Raconter l’histoire de la chenille et du papillon pour comprendre qu’un même être peut avoir plusieurs vies bien différentes avec des corps différents, se redire les paroles de Jésus, si nombreuses pour parler de la Résurrection et de la vie éternelle…

S’éveiller à l’espérance des retrouvailles….

Long itinéraire, d’écoute, d’accueil qui permet au chemin de deuil de commencer…

A l’heure où les dépouilles sont déposées au salon funéraire, où la crémation efface toute trace et ne permet plus , bien souvent, de se recueillir sur la tombe, écarter les enfants de ce parcours, c’est les laisser seuls dans une quête perpétuelle de ceux qui sont partis sans tambours ni trompettes, ne permettant ni A-Dieu, ni merci… c’est les abandonner, sans esquisses de réponse avec la question de la mort qui risque de les hanter tout au long de leur vie…

Oui, quel bonheur d’accompagner ensemble ceux qu’on aime, pour les remettre dans les mains de Dieu avec l’espoir quelque peu taraudé par le doute de nous retrouver tous ensemble.

Et maintenant, au boulot, il faut continuer la tâche inachevée par celui qui nous quitte toujours trop tôt….

La visite des malades.

  Hier après-midi, je suis allé visiter quatre personnes âgées et malades dans les hameaux de St Quentin et Moulin le Comte. Michèle avait préparé ces visites, j’étais attendu…

Je suis émerveillé devant ces enfants qui prennent chez eux leurs vieux parents. Ils ont construit, aménagé une annexe avec le confort pour garder leur maman ou leur papa auprès d’eux. Je suis admiratif devant les efforts faits par l’Etat pour permettre des soins au domicile des gens, des auxiliaires de vie, des aides-soignants passent chaque jour pour les soins afin de maintenir la personne malade chez elle. Que d’attention et de délicatesse échangées chaque jour.

Le général de Gaulle disait après avoir visité Churchill gravement malade, « la vieillesse est un naufrage ». Ce sentiment je l’éprouve moi aussi, en pensant à ces personnes très diminuées qui exerçaient des responsabilités importantes quelques décennies auparavant.

Et pourtant, toute vie même affectée, diminuée est utile jusqu’au dernier souffle. Ta vie a autant de sens, toi l’alité que la mienne qui consiste à avaler des kilomètres chaque jour ; «  Un jour, disait Jésus à Simon Pierre un autre te nouera ta ceinture pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller ! ». Vivre est-ce organiser, diriger, servir, éduquer, travailler… sans doute, mais c’est surtout Aimer. Et cela se vit quels que soient l’âge et la condition physique. Merci à vous, aînés dans la foi de me le rappeler.

Compassion.

Séisme, tornade, des peuples souvent parmi les plus pauvres de la terre subissent les affres de la nature. C’est par milliers que nous comptons, les morts et les disparus et nous assistons à ce triste spectacle, heureux d’être nés sous une bonne étoile.

Pourquoi faut-il que la nature provoque ces morts pour engendrer la vie ? Voilà bien, la question fondamentale qui nous hante au long de notre existence.

Pourquoi à ceux qui ont peu, on retire encore le peu qu’ils ont ?

Devant  la générosité internationale, des tyrans au mépris de leur peuple font la fine bouche, ainsi le monde se présente tel qu’il est, croisement entre le désir de partage et la soif de pouvoir. Faut-il s’en prendre à Dieu d’avoir créé ce monde en constante évolution, insécurisant pour les créatures que nous sommes ? Faut-il s’en prendre aux hommes pour leur cruauté ?

Nous sommes sans cesse contraints de faire jaillir du sens au cœur du non-sens ! C’est le mystère pascal à chaque fois renouvelé. Pas facile tous les jours !

Nostalgie quand tu nous tiens.

Le lundi de Pentecôte est pour moi l’anniversaire de mon ordination. Il ya 28 ans par un beau lundi ensoleillé à l’église St Sépulcre de St Omer. Je mesure les changements intervenus depuis dans notre église diocésaine. Nos ordinations se vivaient au plus prés de nos lieux d’insertion, ce fut avant tout la fête d’une Eglise locale, des panneaux multiples et colorés représentaient la variété et la richesse de cette Eglise rurale de St Omer Nord. Une église bondée, sans encens dans une liturgie, simple, vivante et festive, de nombreux jeunes et enfants, des jeunes couples… de la spontanéité, bigre qu’elle était belle cette Eglise !

Aujourd’hui cela se vivrait à la cathédrale d’Arras, au lieu de trois ordinations dans trois lieux différents, une seule, les sensibilités différentes de Philippe, Jean-Paul et Bruno seraient gommées et nous aurions une liturgie respectant, sans-doute les codes romains, sans âme, sans personnalité, bien encensée, le peuple bien séparé du clergé, les équipes d’accompagnement restant bien à l’écart… D’un seul peuple célébrant le don que Dieu fait à son Eglise, nous mettrions chacun à sa place, on ne mélange pas les torchons et les serviettes, que dis-je les pasteurs et les brebis…

Dis-moi comment tu célèbres, je te dirais qu’elle est ton ecclésiologie, c'est-à-dire ce qu’est l’Eglise pour toi et le rôle qu’elle doit assumer dans ce monde.

Que souffle l’Esprit de Pentecôte ! Nous étions dans une Eglise de grand vent, nous risquons de devenir un club d’initiés !

Rien ne va plus !

La chute est inexorable, alors que le film « bienvenue chez les ch’tis » bat les records, le Racing Club de Lens est au plus bas, nous allons tantôt chanter le Dies Ire dans le stade et sur les places du Pas de Calais. Rendez-vous compte, se faire battre par Lille, être relégué en ligue 2 pendant que Lille et Valenciennes nous font la nique dans la première division, c’est la honte ! Il y a de quoi avoir les boules et ne plus croire aux dieux du stade. Où sont les grand’ messes d’autrefois, nous y perdons notre latin, où sont les Polaks d’hier, frères des gueules noires qui turbinaient à la fosse, on les a remplacés par des Camerounais et rien ne va plus. On finirait par devenir raciste, Kopa revient !

Et pourtant les supporters sont toujours là, désespérés mais fidèles… Amis, il est temps de remplir les églises, de bruler des cierges, les temps sont rudes. En cette fête de Pentecôte, souvenons nous des temps anciens où nous étions emmenés en exil à Babylone, Dieu parla à Ezéchiel, il l’emmena dans la vallée des ossements desséchés (Ezéchiel, chapitre 36) « Vois-tu ces ossements, j’enverrai sur eux mon souffle et je les ferai revivre… Je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf ; j’enlèverai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair, je mettrai en vous mon Esprit ».

Gardons l’espoir, la situation est tragique mais pas désespérée !

Evangile du dimanche 11 mai.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 20, 19-23)

C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »

Magnifique fête que celle de la Pentecôte. Fête du don de l’Esprit, fête de la naissance, germe d’une création nouvelle. Comme au Commencement, comme au livre de la Genèse, en Jésus, Dieu répand son Souffle, naissance de l’homme nouveau, d’un Peuple nouveau, réconcilié, sauvé par la Pâque du Christ. Nous sommes invités à notre tour à aller à la rencontre des hommes, nos frères pour leur manifester cette réconciliation, le pardon des péchés.

Peuple nouveau, habités de l’Esprit nous sommes envoyés.

L’Eglise ne pourra jamais se refermer sur elle-même, les portes sont ouvertes, Eglise de plein vent, habitée de la présence de l’Esprit. Dieu est à jamais présent, il l’était depuis le commencement, il le sera pour les siècles des siècles.

Esprit-Saint, Souffle, Vent, Feu, Colombe… Renouvelle ton Eglise, fais de chacune et de chacun d’entre-nous un témoin du Ressuscité, passionné par la rencontre, artisan de paix et de réconciliation !

Le pont,

Un mot en pleine actualité.   Ce matin circulant sur la Nationale 43, je me disais en voyant si peu de voitures, Bruno tu es bien le seul à travailler aujourd’hui. Et Oui ! « En Avril, ne te découvre pas d’un fil, en mai fait ce qu’il te plaît », les ponts en sont une belle illustration.  Remarquez, il n’y a rien de plus sympathique qu’un pont, pont de la rivière Kwaï, pont de l’île de Ré où pont d’Ardres (Beaucoup moins connu pour le moment alors que c’est celui de mon enfance, dénommé aussi pont sans pareil, comme quoi !), il permet de joindre une rive à l’autre, il relie les hommes entre eux. Quoi de plus utile qu’un pont ?

Et puisque nous faisons le pont, n’est-ce pas l’occasion de nous dire qu’il n’y a pas que le travail dans la vie : le temps passé ensemble, les activités sportives, associatives, les retrouvailles familiales, les fêtes locales…  le temps donné sert à relier les personnes, à tisser l’amitié, à transmettre un savoir hors l’école,  la complicité s’installe entre le papa, trop souvent parti, et les enfants…

Bien sûr certains cassandres vous diront que l’économie en prend un coup, qu’à ce rythme là, la France ne peut que dégringoler dans le rang des nations… quoique, les gérants des magasins de bricolage, de jardinage et autres espaces verts se frottent les mains sur leur tiroir caisse…

Alors mes amis, sans scrupule, que vous chômiez où  que vous soyez au turbin ne dîtes jamais de mal des ponts qu’ils soient sur terre ou sur le calendrier, ils nous font goûter au bonheur  d’être en mai.                                                                              

Douceur printanière.

Le beau temps est là, avec les joies du jardin et les courbatures qui vont avec, prix à payer pour que les ordures disparaissent de la vue. Comment ne pas s’émerveiller de la beauté du printemps, les odeurs du lilas et du muguet en fleurs, les arbres fruitiers qui nous promettent une récolte exceptionnelle, si les saints de glace ne viennent pas contrarier la prévision. La tendresse des verts, les pâquerettes, les boutons d’or et les pissenlits qui viennent moucheter la pelouse, c’est tout un ensemble qui vient nourrir la contemplation du jardinier, lequel ne sait comment remercier son Créateur.

Hier, ce fut une journée de recollection autour du chapître 17 de Saint Jean magnifiquement commenté par Léon. La prière du Christ nous révèle notre Mission pour et au cœur de ce monde. Christ vient détruire le temple avec ses rites pour que nous vivions un culte en Esprit et en vérité dans l’amour du prochain. C’est alors que s’installe un débat fort intéressant sur une Eglise se faisant proche des questions des hommes de ce temps, sur ce qu’est l’être chrétien… Une belle rencontre entre prêtres, entre frères qui nous tourne vers Celui qui nous anime et dont nous goûtons dés ici-bas des fruits de la promesse.

Puis, ce fut le marathon des couples en chemin vers le mariage, je sature un peu, pensez 52 mariages, cela représente 156 rencontres qu’il faut placer en fin de journée, les vendredis soirs ou les samedis. Ce sont 104 histoires différentes et riches, ce sont 52 rencontres toutes aussi surprenantes. Je suis un auditeur passionné qui cherche en eux les traces de la présence du Christ comme des grands-parents accourus précipitamment à la chambre de la maternité pour découvrir les signes d’une filiation : le petit nez de l’arrière grand-mère, les faussettes du fiston, les grandes oreilles du papy….

Bref, quelle est belle la vie lorsqu’elle est reçue comme une bénédiction, fraîcheur de l’âme !

Ah, si tout nous tombait du ciel !

Hier deux responsables du Secours Catholique sont venus me rencontrer à propos de la fête  paroissiale du 1°juin.  Fête que nous voulons entièrement gratuite, où enfants et adultes pourront participer à de nombreux jeux et ateliers, sans que quiconque ne vienne solliciter leur porte monnaie. Seul le stand restauration sera payant, autour d’un cochon grillé nous espérons tirer quelques sous pour financer en partie les nombreuses dépenses de la journée, néanmoins sur l’invitation nous proposons à celles et ceux qui le souhaitent de prendre leur pique-nique.

Donc, certains mangeront leur pique-nique pendant que d’autres paieront un plateau repas. Comment faire ? De fait nous ne sommes point encore au paradis où couleront le lait et le miel en toute gratuité…

Je comprends la démarche d’Annie et Michel, c’est formidable de leur part de penser aux plus pauvres, je suis le premier gêné … Qui va s’acheter son paquet de clope, qui va aller au MacDo ou au Flunch ? Pour quel prix ? Qui va aussi se payer le pactole en quittant l’entreprise avec un parachute doré ? De fait nous ne sommes pas sur un pied d’égalité ! Ah, si tout nous tombait du Ciel !

Qui va oser crier ?

Hier, j’assistais à l’assemblée générale de l’Association des Demandeurs d’Emploi et Précaires. J’aime assister à cette réunion annuelle ainsi qu’à leur arbre de Noël. Cela me permet de ne pas m’isoler auprès d’un monde qui ne connait pas les difficultés de la vie et la misère. Une dame est intervenue, pour crier sa demande de logement. Elle vient d’être expulsée de son mobile home qui était en mauvais état dans le camping de Mametz. Et pourtant le tenancier du camping recevait pour elle l’Aide Personnalisée au Logement.

Voilà, ce qui est scandaleux, les lois de ces dernières années ont profité à des propriétaires véreux qui transforment, vite fait bien fait, des maisons à la découpe, en appartements non insonorisés, non isolés qui se transforment très vite en taudis malsains et humides. Le centre d’Aire sur la Lys en regorge, pas de local à poubelles, pas de parking, les pauvres s’entassent dans une grande promiscuité… et pendant ce temps les propriétaires touchent directement l’APL, même lorsqu’il s’agit de mobile home… La CAF ne pourrait-elle pas faire son travail et inspecter les logements ? À quand des logements décents pour tous. Que les lecteurs qui ne sont pas scandalisés descendent dans les rues transversales d’Aire sur la Lys, et cela est vrai dans toute bourgade de France, la misère est là !

Evangile du dimanche 4 mai.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 17, 1-11)

Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée.
Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde.
J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé.
Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi,
et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.

Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.

                                                         

Jésus nous donne la connaissance du seul vrai Dieu, Jésus nous donne la vie éternelle et cette vie c’est la connaissance. Il s’agit d’être offert au Christ, de recevoir sa Parole et de la garder fidèlement, de reconnaître Celui qui est à la source et de croire en Lui.

Nous sommes au cœur de la prière du Fils, au centre de la relation entre le Fils et le Père, à la manière de la relation toute humaine entre un papa et une maman à l’égard de leur enfant. Le grand désir du Christ c’est que nous soyons unis les uns avec les autres.

Pétition pour Eframe

Eframe et sa famille sont menacés d’expulsion.

Après la disparition de son père en Erythrée , Eframe a quitté son pays en guerre , avec son petit frère et sa maman . Il est arrivé à Arras fin octobre 2007.

Eframe est scolarisé en CM2 à l’école A. France d’Arras , où il a tissé de nombreux liens et où sur cette courte période , il s’est intégré de façon exemplaire.
Eframe et sa famille viennent d’apprendre qu’ils sont menacés d’expulsion : les élèves, les parents et les personnels de l’école sont profondément choqués par cette décision qui remet en cause l’investissement réciproque de l’école , d’Eframe et de sa famille , aux niveaux professionnel et affectif.

Nous estimons cette décision inadmissible et nous en appelons à votre solidarité.

Nous demandons instamment à M. le Préfet de bien vouloir réexaminer la situation d’Eframe et de sa famille et de leur accorder l’autorisation provisoire de séjour nécessaire à leur demande du titre de réfugié auquel ils ont droit.

Signez la pétition : http://www.educationsansfrontieres.org/?article13154

Pétition papier à déposer ou à renvoyer à l’association des parents d’élèves de l’école A.France, 23, Rue de Justice, 62000 ARRAS.

Merci

Je vous salue Marie.

Au cours du mois de mai, la vierge Marie est particulièrement mise à l’honneur chez nous catholiques de tradition. Marie a une place privilégiée dans le cœur des croyants, comme celle qui a porté en elle le projet de Dieu, celle qui a su être proche et à l’écoute de son Fils, celle que Jésus crucifié confie à Jean et donc à chacun d’entre-nous comme notre maman, celle qui a accompagné l’Eglise naissante jusqu’au don de L’Esprit au jour de la Pentecôte.

Le Concile Vatican II  a remis avec force le Christ mort et ressuscité au centre de la foi et de la dévotion des croyants. Marie étant celle qui nous conduit à son Fils : «Faites tout ce qu’il vous dira ». Néanmoins, nombre de pieux catholiques laisseraient vite penser que leur foi en Marie occupe tout l’espace religieux.

En tant que fils, il me faut sans-cesse osciller entre une présence aimante auprès de ma maman et le souci de couper le cordon ombilical. Comme beaucoup de mamans, celle qui m’a donné la vie a parfois tendance à considérer son Fils comme l’ados qu’il était quarante ans plus tôt : petite maman bien-aimée !

Marie corrige une image de Dieu par trop masculine, elle remet la tendresse au cœur de la relation fraternelle, elle donne une place privilégiée à l’enfantement qui ne cesse de s’opérer entre Dieu et nous jusqu’au jour ou devenue une créature nouvelle nous partageront avec elle la plénitude de Vie que Dieu nous promet.

Oui, qu’il est beau, le joli mois de mai !

Un’ ptiote histoire de Jean Cyr.

Qui remonte du temps de sa jeunesse quand les mines de charbon fonctionnaient encore. De c’temps là ya’vot des ouvriers d’origine polonaise… Un jour qu’un nouvel ingénieur parcourait les brouettes, il demande à l’un des ouvriers « Comment va votre travail ? »

« Bien, Monsieur l’ingénieur… mais si vous voudrètes, vous pourréte nous donner un peu plus ».

C’est alors qu’un autre ouvrier intervient : « excusez, Monsieur l’ingénieur, mon copain est polonais, ce qu’il veut dire c’est que si vous voudrote, vous pourrote lui donner une meilleure paie ».