Voici une réaction qui relate je crois assez bien l’opinion de beaucoup de nos contemporains, bienveillants vis-à-vis de Rome mais qui ne comprennent plus.
Combien sont-ils parmi eux à quitter le bateau sur la pointe des pieds ? Personnellement, je suis circonspect et rien que cela me culpabilise !
« Une nouvelle m'abasourdit :
Le Vatican a officiellement pris parti lundi en faveur de l'Eglise brésilienne, ayant excommunié jeudi dernier une mère qui a fait avorter sa fillette de neuf ans. Violée par son beau-père, l'enfant était enceinte de jumeaux. L'équipe médicale qui a pratiqué l'opération a également été mise au ban de l'Eglise. Le beau-père en revanche, coupable de viol aux yeux de la loi, n'a pas eu à subir les foudres de l'Eglise. "le viol est moins grave que l'avortement", a justifié lundi le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation pour les évêques au Vatican. "C'est un triste cas, mais le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient deux personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne pouvaient pas être supprimées", a déclaré Mgr Re, qui est également président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.
Une fillette de neuf ans !
Peut-on supporter ce jugement sans appel qui est non seulement stupide mais contraire aux principes moraux les plus traditionnels ?
En effet, si le respect de la vie est une valeur fondamentale de notre foi, faut-il manquer de respect pour la vie de cette fillette, meurtrie, blessée et privilégier d'hypothétiques naissances de jumeaux ?
Le principe de la conscience éclairée comme dernière instance de jugement en matière morale est défendu depuis saint Thomas d'Aquin par tous les moralistes catholiques. Et le principe du moindre mal aussi.
Pourquoi au Vatican l'oublie-t-on ?
Je ne suis pas favorable à l'avortement. Toutefois, dans certaines situations comme celle-ci, le principe du moindre mal prévaut. La mère de cette enfant a eu l'intelligent amour de faire subir cet avortement pour le bien de l'enfant elle-même...
Je suis certain que Jésus ne condamne pas cette mère aimante.
Je suis certain, parce que c'est ma foi, que Dieu fait miséricorde et qu'il est présent là où est l'amour. Ce genre d'affaires vaticanes à répétition me donne de nouveau l'envie de quitter cette structure mortifère pour rejoindre la Vie.
Pourtant, je reste profondément attaché à mon Seigneur Jésus et à son Évangile.
Benoît »
Je vous invite ce jour, comme tous les jours d’ailleurs, à aller lire le blog de Bruno Frappat.
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